Le dimanche 27 mars, alors même que les ministres de quatre pays arabo-musulman « abrahamisés » à savoir l’Égypte, les Émirats, Bahreïn et le Maroc atterrissaient au Néguev pour y fouler au pied plus de 70 ans de lutte pour la libération de la Palestine, quitte à créer sous l’auspice de l’Américain Blinken à « l’OTAN Israël-Arabes » et qu’ils le faisaient, au moins pour certains d’entre eux, sous prétexte d’avoir à faire face aux impacts d’un dé-blacklistage du CGRI lequel déblacklistage irait, dixit la presse golfienne, « accorder à l’Iran et à ses mandataires plus d’argent et donc davantage de marge de manœuvre dans leurs actions déstabilisatrices contre les États de la région », une flotte entière de F-35 a décollé de la base de Nevatim, cette base que Gaza avait copieusement pilonnée en mai 2021, à l’occasion de son opération historique « l’Épée de Qods », et s’est mis à sillonner de long en large ces quelque 65 km que constitue l’espace aérien de la Palestine occupée. La raison ? À l’Égyptien Sami Shokri, à l’Émirati Al-Nahyan, au Marocain Bourita et à leur homologue bahreïni qui s’étaient jetés sans honte ni ambages dans les bras de Yaïr Lapid, pour que lui et son régime génocidaire leur apportent « de la paix et de la sécurité », personne n’a rien dit, mais l’entité se trouvait en état d’alerte aérien maximal par crainte d’avoir à vivre une frappe aux drones massive quelques part à Haïfa, à Tel-Aviv ou encore à Eilat.
Remarquons que le contexte se prêtait parfaitement à cette crise de panique aiguë dans la mesure où toute la journée de 25 puis de 26 et enfin de 27 mars, jour où s’est ouvert le sommet « historique » du Néguev, les milieux militaires et sécuritaires israéliens n’avaient cessé de se creuser les cellules grises afin de percer le mystère qu’est ce tout dernier exploit balistique d’Ansarallah où ce dernier a fait œuvre nouvelle non seulement en synchronisant des cocktails de drone-missiles qu’il a su lancer avec une extrême précision contre quelque 18 cibles géographiquement séparées de plusieurs centaines de km mais aussi en le faisant de façon à contourner à la fois la DCA intégrée au sol et celle à base aérienne du royaume qui est composée de centaines de radars d’interception et d’alerte précoce liés aux AWACS, aux F-15 et aux Typhon que les Salmane possèdent aux quatre coins de leur royaume et qui chose étrange, sont en connexion avec les bases US à travers toute la région.
Two killed in the shooting attack in Hadera. Graphic video shows the beginning of the attack. pic.twitter.com/rvIUBpCoaU
— Emanuel (Mannie) Fabian (@manniefabian) March 27, 2022
La question qui se posait alors en toute acuité à l’armée de l’air d’Israël était alors la suivante : comment faire si jamais, en ce premier jour du sommet « historique » du Néguev, où l’Amérique avait convoqué le gotha de l’Afrique et du golfe Persique pour les faire aligner sous le drapeau du tueur d’Arabes qu’est Israël, pas tant pour les sécuriser que pour faire d’eux un bouclier propre à protéger l’entité, en cas d’une nouvelle « Épée de Qods », l’envie prenait aux cocktails balistiques de la Résistance de prendre pour cible de façon simultanée Haïfa, Eilat, Tel-Aviv comme ils l’avaient pris pour cible ce 25 mars Djeddah, Riyad, Dhahran, Ras Tanura, Jizan...?
Certes, le F-35 Adir que l’entité a fait voler au-dessus de la tête de ses hôtes s’est déjà montré capable d’intercepter et d’abattre les UAV ennemis et l’armée israélienne a même publié la preuve visuelle d’un premier face-à-face F-35 Adir/Shahed-191 daté du mars 2021, quand deux « Shahed » de quelques centaines de dollars ont été fièrement abattus par deux pilotes dont les avions équipés de bombes AMRAAM coûtent plusieurs millions de dollars, mais la question était celle-ci : Les F-35 Adir seraient-ils encore à la hauteur si au lieu de deux « Shahed » quelque 300 passaient à attaque et en plus combinés à plusieurs dizaines de missiles ?
De la réponse à cette question fondamentale qui en ces temps de guerre moderne devra animer tout débat dès lors qu’il veut déboucher sur une coalition militaire viable, le ministre des Affaires étrangères du régime sioniste Lapid n’a évidemment rien évoqué en ouverture du sommet préférant avaler les couleuvres, et en attendant que les heures passent et que prenne fin le fameux premier jour avec ses séances photos souvenir et qu’il cède place au second jour soit ce lundi où les parties devraient passer aux choses sérieuses et signer un accord cadre militaire élargi.
Ten soldiers are hurt after an APC overturned during a military drill in southern Israel, the IDF says. 5 are taken for further medical care and are listed in light condition, the others only for examination.
— Emanuel (Mannie) Fabian (@manniefabian) March 3, 2022
Mais le destin n’a pas voulu que Lapid puisse tenir jusqu’au bout le rôle de représentant d’un Israël « fort » et capable de diriger une OTAN anti-Résistance : dans la nuit de 27 à 28 mars, alors même que les ministres émirati, égyptien, bahreïni et marocain venaient de sortir de la cérémonie de dépôt d’une gerbe de fleure sur la tombe de Ben Gourion, un super commando composé de deux vaillants palestiniens nés dans les territoires occupés en 1948 ont fait irruption en pleine ville de Hadera ( al-Khadirat) au sud de Haïfa avant d’ouvrir le feu sur les Sionistes dont ils ont tué deux et en ont blessés dix autres dont 4 grièvement.
L’opération qui à en croire les médias israéliens aurait dû s’étendre à Netanya, signe que là aussi il y a des commandos palestiniens, est intervenue à peine cinq jours après qu’un autre vaillant commando s’en est pris aux terroristes sionistes à Beer Sheva, au Néguev, la où se déroule le fameux sommet. Leur action a eu donc lieu alors même que l’entité était à la fois en état d’alerte dans le ciel et au sol, à l’affût du moindre « danger ».
Photo: l'arsenal de deux combattants palestiens. les armes sont parfaitement transportables par des drones!/twitter
Équipés d’arme automatique et de 1100 balles, les deux Palestiniens semblent avoir fait partie de ces cellules secrètes pro Résistance qui sont nées dans le sillage de l’opération « Epée de Qods » en Cisjordanie et en Palestine historique et qui s’y multiplient sans que la police ou l’armée israélienne puissent venir à leur bout. Et si ces armes automatiques et ces balles, c’était les drones Shahed qui les leur avaient livré ? Au fait c’est Gantz ministre de la Guerre d’Israël qui nous apprenait que les Shahed iraniens abattus par les F-35 Adir avait une mission, celle d’armer Gaza et la Cisjordanie.
Photo of the arsenal of weapons used by the terrorists in the deadly shooting attack in Hadera. pic.twitter.com/XEfDcAsxog
— Emanuel (Mannie) Fabian (@manniefabian) March 27, 2022
Avec toutes les bavures de ces derniers temps que commet Israël, on est parfaitement en droit de penser que Gantz a menti et que la vraie destination des drones iraniens aurait été non pas Gaza ou la Cisjordanie mais bien Israël lui-même…. N’est-ce pas ridicule alors que certains dirigeants arabes continuent à croire au mythe de Dôme de fer, d’Arrow et de Fronde de David ?
The IDF publishes footage of F-35 jets intercepting two Iranian drones on March 15, 2021. The military believes the drones were heading to the Gaza Strip and West Bank, based on their flight path. pic.twitter.com/HlKwtSf448
— Emanuel (Mannie) Fabian (@manniefabian) March 7, 2022
Une chose est sûre : sans drone ni missile les deux héros de Hadera ont fait mille fois mieux que n’importe quel arsenal balistique au monde : Ils ont tué dans l’œuf une deuxième OTAN autant fragile, autant sanguinaire que la première. Et comment? Ce qui vient de passer à Hadera sur le "front intérieur" marque ni plus ni moins le passage à la lutte armée contre Israël non pas depuis l'Iran, le Liban, l'Irak, le Yémen ou Gaza mais depuis Israël! les F-35 Adir israélien pourront-ils bombarder les "Hader"? Leurs agissements dans le golfe Persique en mer Rouge ou en Afrique pourront-ils sécuriser Israël? Et enfin un Israël marchant en béquilles pourra-t-il sauver les émirs? La guerre partie de Gaza puis de la Cisjordanie bat son plein à Tel-Aviv.