Décidément, le vaillant "Non" qu'Algérie a dit aux USA, lesquels lui exigeaient de remplacer la Russie sur le marché énergétique en Europe a provoqué une chaîne hystérique de réaction du côté US/Sbires.
Pourquoi ? Avant de répondre à cette question listons les actes hostiles : à peine quelque peu après le refus de l'Algérie d'alimenter l'Europe en gaz supplémentaire, et ce, en lieu et place de la Russie, puisque les Algériens ne trahissent jamais les alliances Madrid, a fait un spectaculaire virage en annonçant apporter son soutien au plan de l'autonomie du Sahara bien qu'une telle position aille à rebours de ses propres intérêts. Plus d'un analyste y a vu l'écho du "Non" algérien aux Yankee dont le MAE est d'ailleurs attendu cette semaine à Alger où il devra faire un nouveau forcing pour convaincre ses paires les d'ouvrir leurs vannes gazières sur l'Europe.
Mais la pression anti Algérie n'en est pas restée à la virevolte espagnole vers qui Alger transite son gaz et à qui il avait interdit d'en faire bénéficier le Maroc, allié d'Israël. Cette semaine la France a soudain organisé un exercice conjoint avec le Maroc non loin des frontières de l'Algérie là où le Maroc a annoncé, une fois l'armée israélienne ayant pris ses quartiers dans le pays, avoir créé une zone militaire. Voici comment cet exercice est commenté par la presse à la solde qui y suggère un acte d'anticipation visant à prévenir une éventuelle agression de l'Algérie :
« Depuis le 1ᵉʳ mars, les forces armées françaises s’entraînent à Errachidia dans la nouvelle et troisième zone militaire marocaine aux côtés des Forces armées royales (FAR) dans le cadre de l’exercice interarmées maroco-français dénommé "Chergui 2022". »
Ces manœuvres internationales s’inscrivent dans le cadre de la coopération entre les deux pays. "Chergui 2022" est un exercice interarmées mené dans le cadre des missions de défense de l’intégrité territoriale, visant à consolider les capacités de planification et le développement de l’interopérabilité technique et opérationnelle entre des moyens aéroterrestres relevant des FAR et de l’armée française. Cet exercice devrait prendre fin vendredi 25 mars 2022.
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Évidemment d'autres manœuvres US/Maroc suivront comme African Lion 2022 qui comme l'an dernier ne devrait pas se dérouler trop loin du Sahara. Et comme si cela ne suffisait pas, c'est ce jeudi que la presse fait de nouvelles révélations sur le contenu des accords "sécuritaires" Maroc/Israël, lesquels accords contiendraient une clause aérospatiale, signe que du côté marocain le ciel du Maghreb serait infiltré plus profondément encore qu'il ne l'est par les satellites-espions sionistes. Mais cette longue est-ce le seul refus de couper l'herbe gazière sous les pieds russes qui en est la cause ? Bien sûr que non. L'axe US/Israël reproche à Alger son succès à barrer la route à Israël en Afrique, à empêcher une seconde implosion de la Libye gazière, à aider le Mali à expulser Barkhane, à briser l'embargo occidental et pire à faire alliance avec la Russie.
L'Occident a-t-il peur que l'Algérie aille encore plus loin et crée une alliance énergétique inter Afrique après cette alliance de facto sahelo/maghrébine qu'elle a formée ? Sans doute surtout qu'une telle alliance à laquelle pourront participer des géants gaziers comme le Sénégal est propre à faire contourner les sanctions russes, si la Russie étend encore un peu plus sa présence en Afrique. Bref l'Algérie fait beaucoup en se moquant de l'empire.