Le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a exposé des modèles de missiles iraniens lors d’un salon de la défense au Qatar (DIMDEX), un État arabe du golfe Persique qui abrite la plus grande base militaire américaine de la région.
Selon l’agence Reuters, la présence du CGRI au salon de la défense du Qatar a attiré l’attention des médias et des milieux politiques dans le contexte actuel de la région, marqué par les négociations à Vienne pour relancer l’accord de 2015 entre l’Iran et les grandes puissances et les inquiétudes de certains États de la région.
L’agence Reuters souligne que lors du salon de la défense de Doha, du 21 au 23 mars, le stand du CGRI était orné d'une affiche géante d'une embarcation commando (Vedette rapide).
Dans un stand adjacent à celui du CGRI, la société américaine General Atomics présentait son drone prédateur MQ-9B, conçu pour mener une guerre anti-surface, y compris la surveillance maritime et des munitions à guidage de précision, rapporte l’agence Reuters.
Pour rappel, en novembre 2018 le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a annoncé pour la première fois la capture d’un drone américain de type MQ9 Reaper par les forces iraniennes. Les techniciens iraniens ont construit ces dernières années une gamme de drones à l’image des drones MQ américains. À titre d’exemple, plusieurs générations du drone Karrar à fabrication 100% iranienne ont été dévoilées qui utilisent tous des propulseurs à propergol solide et des dispositifs de lancement sous forme de rail.
Le département d’État américain a autorisé la société à vendre 18 des avions sans pilote aux Émirats arabes unis dans le cadre d’un accord d’une valeur pouvant atteindre 2,9 milliards de dollars.
L’exposition DIMDEX du Qatar a attiré des entreprises de défense internationales dans l’espoir de stimuler les ventes aux États arabes du sud du golfe Persique qui s’efforcent de renforcer les capacités militaires de la région productrice d’énergie.
En mai 2021, l’analyste du site The National Interest, Caleb Larson, avait écrit un article sur les capacités des missiles anti-satellite de la République islamique d’Iran. « Frapper une cible juste de l’autre côté d’une frontière nationale est relativement facile, mais ce qui est beaucoup plus difficile, cependant, c'est de frapper les satellites d’un adversaire. L’Iran pourrait-il le faire ? », s’est-interrogé l’auteur. Le Centre des études stratégiques et internationales (Center for Strategic and International Studies, CSIS) avait affirmé dans un rapport que les « missiles iraniens sont des outils puissants et une menace crédible pour les forces militaires américaines et de leurs alliés dans la région ».
Tout en faisant référence aux capacités de missiles balistiques conventionnels de l’Iran, le rapport omettait pourtant de mentionner que l’arsenal de missiles de l’Iran était tout à fait adéquat pour atteindre des satellites d’orbites variables, a souligné Caleb Larson.
« L’Iran reconnaît la valeur stratégique des capacités spatiales et anti-spatiales et ne refusera pas l’utilisation de l’espace pendant un conflit », a estimé la DIA.