L'Iran relance son plan d'exportation de GNL (gaz naturel liquéfié) alors que le monde se bouscule pour le gaz naturel, selon Bloomberg.
« L'Iran relance ses efforts pour exporter du gaz naturel liquéfié, tout comme l'Europe tente de réduire sa dépendance à l'égard de l'énergie russe et que les puissances mondiales négocient un allègement des sanctions pour la République islamique d’Iran », a écrit Bloomberg, le 15 mars. Et de continuer : « La Compagnie nationale du pétrole iranienne a appelé les investisseurs à soumettre des propositions pour la construction de mini-unités de GNL, sans préciser la taille, le calendrier ou l'emplacement, selon un communiqué. »
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Les clients européens parcourent le globe à la recherche de sources de gaz qui pourraient remplacer les flux russes. La Russie est le premier fournisseur de carburant de l'Union européenne, fournissant environ 40% du gaz consommé dans le bloc l'année dernière, selon l'Agence internationale de l'énergie.
L'Iran possède les deuxièmes plus grandes réserves de gaz au monde et en exporte déjà par pipeline vers ses voisins, la Turquie et l'Irak mais le pays aura besoin des usines de plusieurs milliards de dollars pour transformer le gaz sous forme liquide pour l'expédier dans le monde entier.
Dans la foulée, le PDG de la Compagnie nationale du pétrole iranienne a déclaré, jeudi 17 mars, que l'exploitation de l'un des secteurs de la raffinerie de la phase 14 du champ gazier de Pars Sud avait commencé, avec la capacité d'adoucir 14 millions de mètres cubes de gaz par jour.
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M. Khojasteh Mehr a déclaré : « Le contrat du champ commun de Sohrab a été finalement mis en œuvre et un nouveau contrat vient d’être signé qui nous apportera un investissement étranger de 500 millions de dollars. »
« Une augmentation de la production de gaz dans la phase 11 du champ de Pars Sud sera à l'ordre du jour au cours de l'hiver prochain. »
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« La raffinerie qui se trouve à la phase 14 possède quatre secteurs et a une capacité de 56 millions de mètres cubes par jour pour adoucir du gaz », a précisé M. Khojasteh Mehr.
Le haut responsable iranien a ajouté que la Compagnie nationale du pétrole projetait de maximiser la production du gaz au champ de Pars Sud. « Cet hiver, nous avons battu un record en produisant 750 millions de mètres cubes par jour », a-t-il souligné.