La visite de ce mardi du ministre iranien des A.E. Amir Abdollahiyan à Moscou qui a donné lieu tout à l'heure à un point de presse conjoint avec son homologue, Lavrov marqué par quelques phrases fortes genre :" l'Iran s'oppose à toute guerre et fait tout pour que la violence ne s'étend pas à l'Eurasie mais qui dénonce dans le même temps aux politiques de l'OTAN qui la génère" ou "la Russie fait tout pour que les accords discutés entre les présidents iranien et russe soient opérationnel au plutôt possible ... surtout qu'en dépit des sanctions anti Us le volume des échanges de part et d'autre a battu des records pour croître de 80% et atteindre quelques 4 milliards de dollars", intervient alors même que les "milieux d'experts" en Occident commencent à conclure à un échec de l’opération spéciale russe en Ukraine et ce, évidemment un peu précocement.
C'est le cas de Brookings, pour ne pas citer qu'un qui va même jusqu'à en prévoir l'issue en se frottant les mains et ne se réjouissant du fait que la guerre a littéralement pris l'allure d'un enlisement au bout de son vingtième. L'institut qui réunit le gotha des lobbies sionistes outre-Atlantique croit même savoir que "la Russie a été prise de court primo, parce qu'elle ne s'attendait à une telle " résistance" de la part de Kiev- remarque à bien relativiser dans la mesure où Zelensky est certes toujours au pouvoir en Pologne (!) mais il ne reste presque plus rien de son armée remplacée par des milliers de terroristes et mercenaires venus des quatre coins du monde ni de sa machine de guerre à quoi s'est succédé un couloir militaire US/OTAN/Israël-secundo, parce que la Russie s'est laissé surprendre par un front uni qu'a affiché l'axe transatlantique contre elle en parvenant à adopter des sanctions financières massives anti russes.
Mais est-ce si sûr? Au fait le chiken game auquel les Yankee semblent vouloir soumettre la Russie pour que celle-ci quitte la Syrie risque de produire l'effet inverse et de transformer le simple partenariat qui existe entre la Russie d'une part et la Résistance de l'autre en une véritable alliance stratégique. Au fait plus d'un observateur russe parle ce mardi, 48 heures après l’opération anti israélienne de l'Iran contre le principal QG du Mossad au Kurdistan irakien d' un ralliement iranien" à la "guerre russe contre l’unilatéralisme", terme que la presse russe utilise pour dénoncer à la fois les Etats Unis mais encore leurs sbires. Tous leurs sbires c'est à dire Israël aussi.
En effet, entre la frappe ultra précise de 12 missiles "Fateh" contre la base US/Mossad au nord de l'Irak d'une parte et cette autre frappe aux missiles contre la base des mercenaires US/OTAN/Israël à Lviv près des frontières avec la Pologne il n'y a eu que 24 heures d'intervalle. Puis les deux opérations balistiques sont un chef d'oeuvre de précision comme le reconnait un des mercenaires survivant à l'attaque. Enlisée comme le prétend Brookings, la Russie quittera-t-elle la Syrie pour se concentrer sur l'Ukraine ou de commun accord avec la Résistance elle tentera de conjuguer ses forces à la Résistance et de faire en Syrie ce qu"elle a fait à Lviv contre l'armée israélienne? La visite du MAE iranien, juste après la frappe contre Erbil pourrait être bien plus qu'un simple échange entre partenaires, désireux de faire rehausser le niveau de leur partenariat.
Et comment?
Une Russie qui vient de frapper la base US/OTAN/Israël à Lviv et ce, suivant le même modus operandi que le CGRI, pourrait aussi être tentée in fine de retenter le coup en Syrie maintenant que l'Amérique a fini par étendre le front syrien à l'est de l'Europe et que la guerre Israël.Syrie est devenu la guerre Israël/Russie en Ukraine. Et pour ce faire il n'y de meilleur front que celui du Golan. mais au stade où en en sont les choses, il faut bien plus que le fait de condamner l'occupation de ce plateau verbalement. Il fait du concret, du palpable, bref de quoi ligoter l'entité "chez soi".
N'est-ce pas que toute le monde cherche à enliser la Russie? pourquoi ne pas prendre les devant et les enliser, eux d'abord? Pour le reste, le plan US/Israël est un fiasco, l'Ukraine n'ayant pas poussé la Russie à lâcher prise en Syrie. Des sources proches des Russes à l'est de l'Euphrate ont déclaré à al-Mayadeen que la Russie ne se retirerait jamais ni de Syrie ni de l'est de l'Euphrate et que l'opération militaire en Ukraine "n'affecterait en rien ses engagements en Syrie". Le 16 février, le président syrien Bachar Assad a reçu à Damas le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, arrivé en Syrie pour discuter du processus de conduite des manœuvres navales russes en Méditerranée orientale. Il est clair que Moscou considère la Syrie comme une ligne de front contre les Américains et l'Occident et qu'elle ne peut être soumise au marché du marchandage politico-militaire. Bien au contraire, l'opération militaire russe en Ukraine aura des répercussions positives sur le dossier syrien, une fois que la Russie aura atteint ses objectifs.