Lors de l’attaque menée par le CGRI dans les premières heures du dimanche 13 mars, au moins 10 missiles dont certains appartenant à la série Fateh-110 ont été tirés contre le centre d’espionnage spécial du régime sioniste à Erbil dans le nord de l’Irak.
Développée sur la base de roquette non guidée Zelzal, la série de missiles Fateh est en effet une réponse au besoin de la République islamique d'Iran d'augmenter la précision des missiles balistiques tactiques à courte portée. Les missiles de la série Fateh-110 sont testés depuis le début des années 2000 et jusqu'à présent des prototypes basés sur la conception générale de cette famille de missile sont en cours de production par l'industrie de la défense de l’Iran.
En effet, tous les missiles de la série Fateh-110 sont basés sur une conception à combustible solide à une étape. Au cours des deux dernières décennies, la précision du missile ne cesse d’augmenter notamment grâce à l’installation d’une variété d’ailettes et des systèmes tels que l’inertie thermique, la fibre optique ainsi que des ogives détachables et manœuvrables. En outre, l’utilisation des matériaux composites a permis d’augmenter la portée de chaque nouvelle série de production tout en maintenant le poids du missile.
Outre l’ogive détachable, l’augmentation de la vitesse dans la phase finale de l’attaque qui dépasse le nombre important de Mach 5 pour entrer dans la phase des vitesses hypersoniques est l’une des caractéristiques principales des modèles avancés de la série de missiles Fateh-110. Le missile de type Fath est le modèle plus petit de la série Fateh-110 qui a été développé et mis à la disposition des forces marines et terrestres du CGRI.
Les missiles Fateh-313, Zolfaqar, Fateh Mobin, Dezful, Raad-500, Haj Qassem et Kheibar Shekan sont tous des missiles balistiques tactiques basés sur la conception de la famille Fateh-110 ; avec Kheibar Shekan les missiles balistiques iraniens ont atteint une portée de 1 450 km. Déployés dans cinq opérations internationales, les missiles développés sur la base de la série Fateh-110 sont aujourd'hui devenus l'une des principales armes de l'arsenal de missiles de la République islamique d'Iran et même de l'axe de la résistance.
Mais, le Nord irakien n’est pas une région méconnue aux missiles Fateh-110 : à la mi-septembre 2018, un nombre de missiles Fateh-110, faisant partie probablement des premières générations de la série de missiles, a été tiré lors d’une attaque contre le quartier général du Parti démocratique du Kurdistan à Koysinjaq à Erbil. Menée en riposte à la mort en martyr de plusieurs membres du CGRI, l’attaque a touché sa cible avec précision et a tué 15 membres clés du PDK.
Bien que les missiles utilisés dans cette attaque aient été considérés comme les modèles initiaux de la série Fateh-110, l’attaque a infligé un coup dur au PDK, à son QG et à la cohésion de ses membres notamment en raison de la grande précision des missiles comme la montrent les images publiées après l'attaque.
Fateh-110 s’en va en guerre contre les sionistes
La présence des éléments du régime israélien dans le Kurdistan irakien a été évoquée secrètement et ouvertement tant par des responsables iraniens que les autorités irakiennes. Des années d’occupation et l’absence d’un gouvernement central ont transformé une partie des territoires irakiens en un foyer sioniste où les éléments israéliens tentent de comploter contre la République islamique d’Iran via des sabotages et des actions destructrices.
L’attaque du dimanche 13 mars menée par un nombre de missiles Fateh-110 constitue donc une sévère riposte qui s’est soldée par la destruction d’une zone stratégique où les sionistes tramaient des complots contre la sécurité des pays de la région dont et notamment l’Iran, tout comme les missiles Qiam tirés lors de l'attaque du 8 janvier 2020 en riposte à l'assassinat ciblé du général Soleimani qui ont mis sens dessus dessous la base américaine Aïn al-Asad en Irak.