Un baril touchant les 300 dollars alors que l'axe Riyad/Abou Dhabi ne répond plus aux appels de Biden, que l'Iran refuse d'être mené en bateau à Vienne et que le Venezuela affiche une totale indifférence aux offres bidon de Biden, cela veut dire qu'il est que la Russie ratatine le dollar. La Russie a averti mercredi l'Occident qu'elle travaillait sur une réponse large aux sanctions, qui sera "rapide" et "ressentie dans les zones les plus sensibles de l'Occident". Car militairement, le camp d'en face a bien montré qu'il ne sait quoi que ce soit sa cible, de se dégager de sa mentalité de guerre par procuration et de penser autrement le monde qu'une boite bourré de mercenaire. Cette erreur tactique qui déboucjera d'ici peu sur un méga panier de crabe du nom d'Ukraine où on ne veut que du dolar, fut-ce au prix de s'entre-tuer ou de tuer ses chefs, fera du dollar le talon d'Achille des Occidentaux. D'où ce magistral plan russe.
« La réaction de la Russie sera rapide, réfléchie et sensible pour ceux à qui elle s'adresse », a déclaré Dmitri Birichevski. Le directeur du Département de la coopération économique du ministère russe des Affaires étrangères a souligné que la Russie disposait de la marge de sécurité nécessaire pour ajuster sa politique financière dans l'environnement actuel.
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Dans un entretien avec RIA Novosti, le diplomate a déclaré que la Russie considérait les décisions des autorités américaines et européennes comme une tentative sans précédent d'influencer les décisions de politique étrangère prises par la Fédération de Russie, visant à garantir des intérêts légitimes dans le domaine de la sécurité nationale.
« Comme vous le savez, l'économie russe existe presque en permanence dans des conditions de risques accrus de sanctions. Nous partons du fait que le marché intérieur et les relations économiques extérieures du pays s'adaptent progressivement aux circonstances changeantes. Nous disposons de la marge de sécurité nécessaire pour mener à bien la transformation appropriée du modèle de développement économique et ajuster la politique financière. Nous avons depuis longtemps évalué les risques d'escalade des sanctions de l'Occident et ne comptons que sur nos propres forces et capacités. »
Dmitri Birichevski a continué : « Dans ce contexte, naturellement, les autorités russes déploient des efforts considérables pour protéger leurs liens commerciaux et économiques et leurs projets d'investissement contre les influences extérieures négatives. »
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Il a ensuite énuméré les mesures suivantes en tant qu’éléments clés de la politique économique russe :
1- Réduire l'utilisation du dollar, tant dans les réserves internationales intérieures que dans les règlements extérieurs
2- Déplacer l'attention vers des marchés de capitaux alternatifs
3- Fournir des canaux fiables et sûrs pour la transmission d'informations financières
4- Augmenter la part des paiements mutuels en monnaies nationales
5- Établir les relations directes de correspondant interbancaire avec les principaux partenaires commerciaux
Le diplomate a déclaré que les dirigeants russes avaient rapidement pris des mesures visant à protéger l'économie du pays, notamment un ensemble de mesures de contrôle financier, de soutien aux petites et moyennes entreprises, de stimulation de l'industrie des technologies de l'information et de soutien social et économique à la population. « De toute évidence, des restrictions commerciales et financières ciblées seront également élaborées », a-t-il indiqué.
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Dmitri Birichevski a souligné que Moscou était prête à contester les restrictions commerciales adoptées en violation des règles et normes de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC). « Nous avons l'habitude de défendre avec succès nos intérêts au sein de l'organe de règlement des différends de l'OMC et avons l'intention de poursuivre la pratique consistant à utiliser cet arbitrage pour contester les restrictions commerciales inappropriées imposées par d'autres pays membres qui violent les accords multilatéraux et leurs propres obligations au sein de cette organisation. »
Quant au secteur du gaz, le directeur du Département de la coopération économique du ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que la Russie n'avait pas l'intention de renoncer à sa position de fournisseur fiable de gaz sur le marché européen.
« Les entreprises russes continuent de remplir leurs obligations contractuelles tant en termes d'approvisionnement que de transit. »
« Nous avons constamment pris des mesures pour renforcer la sécurité énergétique en diversifiant les voies d'approvisionnement en gaz en Europe », a-t-il souligné. Et d’ajouter : « Malheureusement, l'UE et l'Allemagne ont décidé d'utiliser l'énergie comme un outil politique, comme en témoigne la récente décision des autorités allemandes de mettre fin au processus de certification du gazoduc Nord Stream 2 alors que la mise en service en temps voulu de ce gazoduc répondrait aux intérêts de la Russie et de l'Europe. »
« Nous voyons déjà les conséquences inévitables de l'abandon du Nord Stream 2 sous la forme d'une hausse rapide des prix du gaz sur le marché européen », a-t-il averti.
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La Russie a averti plus tôt cette semaine que les prix du pétrole pourraient dépasser les 300 dollars le baril si les États-Unis et l'Union européenne interdisent les importations de brut en provenance de Russie. Selon la Russie, l'Europe consomme environ 500 millions de tonnes de pétrole par an. La Russie en fournit environ 30 %, soit 150 millions de tonnes, ainsi que 80 millions de tonnes de produits pétrochimiques.