Alors même que les USA continuent à chercher à faire enliser la Russie en Ukraine, façon de la pousser à quitter la Syrie où ces mêmes Yankee travaillent d’arrache-pied à l’extension de Daech, jusqu’ici sans grand succès, un très important événement est sur le point de se produire : l’extension de l’autoroute de la Résistance de Qaëm/Abou Kamal sur les frontières avec l’Irak vers Tartous en Méditerranée et la mer Noire.
Les hauts responsables des chemins de fer de l’Irak et de la Syrie ont discuté de la construction d’une voie ferrée assurant une liaison entre les deux pays.
Le directeur général de la Société du chemin de fer d’Irak, Taleb al-Hosseini, et son homologue syrien se sont penchés, jeudi 3 mars, sur l’essor de coopération bilatérale et la possibilité de la construction d’une voie ferrée entre les deux pays.
Selon un communiqué, publié par la Société du chemin de fer d’Irak, Taleb al-Hosseini et la délégation qui l’accompagnait ont été reçus, jeudi à Alep, par Najib al-Fars, directeur général de la Société du chemin de fer de Syrie.
Lire aussi: 1er chemin de fer de la Résistance ?
« Lors de cette rencontre, qui a eu lieu à l’ordre de Hossein Bandar al-Chabali, ministre du Transport, les principales voies de l’essor des coopérations bilatérales ont été examinées », a déclaré Taleb al-Hosseini. Et d’ajouter : « L’échange d’expérience, la formation, la construction d’une voie ferrée reliant l’Irak à la Syrie et l’échange des outils techniques et logistiques ont été examinés lors de ces entretiens. »
Les participants à la réunion ont passé au crible l’initiative de la partie syrienne qui proposait la construction d’un chemin de fer reliant al-Qaïm, en Irak, à Abou Kamal, en Syrie, et ensuite à Homs et au port de Tartous qui surplombe la mer Méditerranée.
Taleb al-Hosseini a souligné que les pourparlers entre les parties irakienne et syrienne se poursuivraient.
En 2021, la Société du chemin de fer d’Irak a fait part d’un grand projet destiné à rénover et à relancer la voie ferrée stratégique Bagdad-Qaïm-Akachat. À ce propos, Taleb al-Hosseini a réaffirmé qu’une équipe, composée d’ingénieurs et d’ouvriers, avait déjà commencé les travaux conformes aux critères internationaux.
« Lorsque la ligne Bagdad-Qaïm-Akachat sera rénovée et relancée, les passagers et les marchandises en profiteront pour traverser le désert occidental d’al-Anbar », a-t-il expliqué.
Lire aussi: Syrie : l’Iran change de mission ?
L’Iran, quant à lui, pourra rejoindre ladite voie ferrée, en construisant une trentaine de kilomètres de rails, reliant Chalamcheh, une ville iranienne située à l’ouest de Khorramchahr, à Bassora et c’est ainsi qu’il aura accès à la Méditerranée. Par cette démarche, non seulement l’axe de la Résistance, mais en plus l’économie de l’Iran seront connectés à la Méditerranée, ce qui permet à Téhéran de contourner plus facilement les sanctions économiques.
Parallèlement à cette importante évolution, les sources proches du camp d’en face ont fait état d’une reconfiguration des combattants de la Résistance au centre de la Syrie en prévision à tout agissement de Daech.
Liwa Fatemiyoun, un groupe afghan soutenu par l’Iran, a déployé des renforts dans la région centrale de la Syrie, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), le jeudi 3 mars.
Selon la même source, dont le siège est à Londres, les renforts ont été déployés dans la région de Hamima, à l’est de Homs. La zone est située à quelques kilomètres seulement de la frontière avec l’Irak.
Lire aussi: L’ombre des Fatemiyoun plane sur Israël
« Trois camionnettes et quatre véhicules militaires transportant des combattants afghans ainsi que deux camions chargés de munitions et un lance-roquettes sont arrivés à Hamima depuis la ville de Palmyre », indique le rapport de l’OSDH.
Le groupe afghan, actif plutôt dans le centre de la Syrie, est chargé de combattre les cellules de Daech.
Les renforts déployés à Hamima contribueront au rétablissement et au maintien de la sécurité à la frontière avec l’Irak.
En Irak voisin, la pression anti-US se poursuit : jeudi, un autre convoi appartenant aux militaires américains en Irak a été attaqué dans la province de Salah ad-Din.
Une source sécuritaire a confié à l’agence de presse irakienne Shafaq qu’un paquet explosif avait ciblé un convoi américain qui traversait une route dans la province de Salah ad-Din. Le convoi était composé du matériel logistique destiné aux militaires américains qui opèrent en Irak.
Lire aussi: Bataillons « Fatemiyoun » ou bataillons de l’ombre
Selon la même source, « l’attaque n’a pas fait de victime tout en laissant des dégâts matériels ».
Deux autres convois américains ont été attaqués ce mardi dans la province d’al-Muthanna.