Était-ce coordonné ? Le coup de téléphone qui vient d’être échangé tout à l’heure entre les présidents iranien et russe et où Raïssi à dénoncé l’extension de l’OTAN vers l’est comme étant une menace sérieuse pour les pays indépendants et où son homologue russe a appuyé la position de l’Iran aux négociations de Vienne a été analysé par plus d’un observateur comme le signe d’un total rapprochement ou mieux un alignement mutuel dans un contexte névralgique à la fois pour l’Iran et la Russie marquée par une confrontation directe avec L’Occident. Pour peu d’aucunes diraient que l’offensive contre l’Ukraine est propre à acculer l’Occident dans ses derniers retranchements à Vienne vu le prix de 110 dollars de chaque baril de pétrole ce qui pousserait dans le sens d’une levée des sanctions pétrolière contre l’Iran. Quel a été le contenu de cette conversation téléphonique ?
Kazem Jalali, ambassadeur d’Iran en Russie, a qualifié la récente rencontre entre le président iranien et russe à Moscou d’une réunion longue et stratégique et a ajouté que les questions soulevées lors de la réunion ont ouvert la voie à l’élaboration d’une feuille de route pour le développement ultérieur des relations bilatérales.
Lors d’une visite dans la région d’Ossétie du Nord, l’ambassadeur d’Iran à Moscou a déclaré à l’agence de presse TASS qu’une rencontre entre le président iranien Ebrahim Raïssi et le président russe Vladimir Poutine contribuerait à renforcer les relations entre les deux pays.
« Heureusement, l’Iran et la Russie entretiennent actuellement des relations très étroites », a ajouté Jalali.
Il a déclaré que l’Iran et la Russie avaient beaucoup en commun et partageaient des points de vue similaires sur la politique internationale. L’ambassadeur d’Iran en Russie a en outre qualifié la science et l’éducation de certains des principaux domaines de coopération entre les deux pays.
Lors d’une conversation téléphonique avec le président de la Russie tenue jeudi 24 février, le président iranien Ebrahim Raïssi a qualifié l’expansion de l’OTAN à l’est d’une mesure provocatrice et l’a considérée comme une menace sérieuse pour la stabilité et la sécurité des pays indépendants dans diverses régions. Le président iranien a exprimé l’espoir que ce qui se passe se terminera au profit des nations de la région.
Se référant aux pourparlers sur le nucléaire, Raïssi a déclaré que la République islamique d’Iran cherchait un accord durable et non précaire et ajouté : « La levée effective des sanctions contre l’Iran, fournir une garantie valable et mettre fin aux revendications politiques comptent parmi des conditions nécessaires pour atteindre un accord durable ».
Le président russe a également qualifié la situation actuelle de réponse légitime à des décennies de violations des traités de sécurité et aux efforts occidentaux pour saper la sécurité de son pays.
Se référant à la coopération active de l’Iran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique, Poutine a souligné la nécessité de poursuivre les consultations entre les deux parties sur les pourparlers nucléaires.