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Une coexistence USA/Russie en Syrie, est-ce fini déjà?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les champs pétroliers en Syrie. ©Tabnak

Ce n'est pas tous les jours que le haut diplomate qu'est M. Lavrov qui recevait il y a quelques heures son homologue syrien à Moscou qui se hasarderait un " Nous condamnons dans les termes les plus vifs les frappes israéliennes contre la Syrie car nous croypons que ce genre de frappe tendra de façon sensible les tensions dans la région ". Comme le craignait l'entité, il semblerait que parallèlement à l'escalade en Ukraine où pour la première fois un clash directe vient d'avoir lieu entre les gardes frontières russes et les blindés ukrainiens qui ont franchi les frontières, la Russie s’éloigne à grand pas d'Israël tout en allant droit vers davantage de tension avec les Yankees dont la présence lui tape de plus en plus sur les nerfs. Ce lundi et pour la première fois depuis 2016, date à laquelle les Etats Unis ont établi une zone dite de 55 km au dessus d'al-Tanf à Homs où ils détiennent une base illégale toujours, mais une base aérienne totalement castrée depuis que un quintuplet de drone de la Résistance l'a bousillée en octobre et l'a littéralement éliminé de l'équation aérienne, quitte à la déconnecter des F-16 israéliens, l'armée de l'air russe a survolé al-Tanf dans une posture bien menaçante.

Selon South Front qui rapporte cette information, deux avions de combat des Forces aérospatiales russes (VKS) ont survolé la zone sud-est syrienne d'al-Tanf où les Américains forment et entretiennent leur principal groupe mandataire, l'Armée commando révolutionnaire (MaT), à l'effet d'opération d'infiltration, d'attaques sporadiques contre l'armée syrienne et ses alliés et si on en croit le très sérieux rapport de renseignement de la Russie, d’assassinats ciblés des conseillers militaires iraniens et russes, ce qui en dit long sur l'impasse dans lequel se trouve l'Amérique en Syrie et qui le pousse à retenter ce qui a été déjà tenté et échoué à savoir le projet Daech, et la déstabilisation de la Syrie par terroriste interposés.

Signe des tensions croissantes entre la Russie d'une part les Etats Unis et Israël mais aussi leur allié turc de l'autre : "Des véhicules blindés et des troupes russes ont été déployés dans la partie orientale de la Syrie, écrit Avia qui ajoute : Il y a quelques heures, un convoi de matériel russe et environ 75 militaires ont été promptement transférés vers la base militaire de Tabka.  Le convoi s'est arrêté à l'aéroport de Tabqa, au sud-ouest de la ville de Raqqa, puis,  s'est dirigé vers la base de Tal Al-Saman dans le nord de Raqqa. Après cela, les éléments du convoi ont mené une mission de reconnaissance qui comprenait la base d'Ain Issa et la périphérie nord de Raqqa, après quoi le convoi s'est séparé et s'est partiellement installé à Ain Issa, ainsi qu'à Tal al-Saman "

Mais l'escalade en Ukraine conduira-t-elle à une face-à-face US/Russie en Syrie? certains observateurs le jugent inévitable dans la mesure où l'un des objectifs non déclarés de la crise ukrainienne parfaitement peaufinée par le trio US/Israël/OTAN consiste à faire enliser la Russie au domicile afin de la faire bouter hors de la Syrie. En ce sens à mesure que l'action militaire US/Cie en Ukraine s'intensifierait, les Russies parfaitement conscients du jeu US ont toutes les chances de mettre plus du zèle à agir contre le camp américain. Et même si une confrontation directe ne serait pas à leur ordre du jour, personne ne dit qu'ils ne feraient tout leur possible pour que la Résistance pousse les Yankee à se désengager.

Les mouvements anti US gagnent d'ailleurs en ampleur à Qamichli où les Russes sont largement présents.  Soutenus par un point de contrôle de l’armée arabe syrienne, les habitants de Tell Dahab au sud de la ville de Qamichli à Hassaké ont intercepté un convoi de véhicules militaires de l’occupant américain, lequel avait tenté de traverser le village, et l’ont expulsé de la zone.

Citées par le correspondant de SANA, des sources locales du village ont indiqué qu’un convoi, composé de 4 blindés des forces d’occupation américaines et accompagné d’un véhicule de la milice des FDS, avait tenté de traverser le village, « mais les habitants, soutenus par un point de contrôle de l’armée, ont expulsé le convoi de la zone ». Il convient de noter que récemment, les États-Unis ne se sont pas lancés dans une escalade sérieuse en Syrie, sachant très bien qu'en raison d'une détérioration marquée des relations avec la Russie, cela pourrait entraîner des conséquences imprévisibles. Selon un certain nombre de sources syriennes, l'armée russe serait également aux points de contrôle, mais cette information n'a pas encore été officiellement confirmée.

Les forces de l'armée syrienne ont empêché à plusieurs reprises les convois militaires américains d'entrer dans les villes et villages de la province de Hassaké. Avec la défaite du groupe terroriste Daech en Syrie en décembre 2017, les forces américaines ont directement remplacé ce groupe terroriste et elles ont commencé à extraire et à voler du pétrole syrien. Le gouvernement syrien a déclaré à plusieurs reprises que les troupes américaines en Syrie n'avaient d'autre but que de piller le pétrole dans l'est et le nord-est du pays, et que leur présence était illégale. Ce qui fait que la grande guerre pourrait bien éclater d'ici peu autour des sites pétroliers syriens.

D'ailleurs les projets définis cette années par le ministère syrien de l'Energie sont fort ambitieux ce qui en dit long sur le besoin urgent de l'Etat de se faire restituer l'ensemble de son territoire. Le gouvernement syrien a annoncé son intention d'augmenter la production de pétrole et de gaz en 2022 afin de fournir le carburant nécessaire à ses centrales électriques. Il a présenté ainsi un plan visant à lancer des opérations d'extraction de pétrole dans des zones étant auparavant inaccessibles. Plus précisément, le plan comprend la construction de cinq plates-formes pétrolières et le forage de 16 puits d'exploration pétrolière en Syrie.

Le ministère syrien du Pétrole a récemment annoncé que le total des dommages directs et indirects au secteur pétrolier depuis le début de la guerre s'élevait à environ 100,5 milliards de dollars d'où l'accent mis par les autorités syriennes sur l'expansion du forage pétrolier et de la production pétrolière dans de nouvelles zones. Le Premier ministre syrien Hussein Arnous lors d'une réunion de travail sur l'eau, l'électricité et les dérivés pétroliers a souligné la nécessité de poursuivre les efforts pour accélérer la réalisation des projets en cours, soit un défi à l'adresse des Yankee. 

Les responsables syriens du secteur de l'énergie à Damas soulignent également la mise en œuvre des projets énergétiques, notamment la revitalisation de la centrale électrique d'Alep et l'achèvement de la centrale électrique de Rastan à Lattaquié, avec la coopération des partenaires internationaux au nombre des quels figurent évidemment une grosse partie des Etats de la région plus la Russie mais pas les Américains. L'année 2022 ne peut plus voir la coexistence USA/Russie en Syrie qui devient ma fois quelque chose de parfaitement contre nature. Surtout qu'en 2021, la Syrie a produit 85 900 baril par jour dont 16 000 ont été utilisés par les raffineries du pays et que   les forces américaines en ont  volé 70 000 barils par jour dans les champs pétroliers occupés de la région orientale du pays. Il est à noter que les forces américaines ont construit une raffinerie dans les champs pétrolier de Rmelan dans le nord-est de la  province de Hassaké visant à piler 3 000 barils par jour, à quoi s’ajoute le vol de dizaines de réservoirs de pétrole et leur transfert en Irak. Le pillage continu du pétrole et la pénurie de carburant qui en a résulté ont réduit pendant plusieurs mois la performance des centrales électriques du pays. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV