Sur fond de la hausse du prix du pétrole, l’indice boursier de l’Arabie saoudite a chuté dimanche à la suite de l’annonce de la décision du prince héritier saoudien de transférer une partie des actions du géant pétrolier, Aramco, permettant à Al Saoud de toucher les revenus exceptionnels des ventes de pétrole.
Le marché boursier saoudien a le plus chuté au cours des deux derniers mois et demi après que le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a décidé de transférer 4% des actions de la compagnie pétrolière Aramco à un fonds d'investissement public.
Le jeune prince héritier a déclaré que le gouvernement était toujours le principal actionnaire de Saudi Aramco même après le processus du transfert d'Aramco, car il détient plus de 94% des actions de la société. Auparavant, Aramco était censé faire le premier pas vers la privatisation en offrant publiquement ses actions en bourse.
En décembre dernier, le marché boursier saoudien a chuté de 1,2% pour atteindre 11 184 points en raison de la mise en place des mesures plus strictes pour contrôler l'épidémie de corona et la propagation de la nouvelle souche, Omicron. En outre, suite à la frappe de drones des forces yéménites sur une installation saoudienne à Djeddah en novembre dernier, l'indice de la Bourse saoudienne a enregistré la plus forte baisse quotidienne en plus d'un an.
La hausse du cours du pétrole sur les marchés mondiaux et la possibilité que les prix du pétrole atteignent 120 dollars semblent avoir incité le prince héritier saoudien à tenter de s'abstenir de vendre des actions d'Aramco et de rapporter à Al Saoud les revenus exceptionnels des ventes de pétrole.
Le gouvernement saoudien continue à faire face à un avenir sombre et difficile, il est maintenant dans une situation désespérée avec de faibles revenus et une inflation élevée, ce qui nécessite des mesures strictes pour réduire les dépenses publiques et reporter de nombreux grands projets, tels que le Neom.
A cet égard, le gouvernement a annoncé officiellement une réduction de 5% des dépenses annuelles et a appelé les ministères, les agences gouvernementales et les entreprises à réduire les dépenses de 20 à 30% pour réduire le déficit budgétaire attendu.