Se penchant sur les effets et les répercussions des récentes frappes de missiles des forces armées yéménites menées dans le cadre de l’opération connue sous le nom d’Hurricane-3 contre Abou Dhabi, le site d'information Al-Masirah affirme que les événements récents ont gravement touché tous les secteurs de l’économie émiratie, depuis l'exportation de pétrole jusqu'à l'immobilier.
Selon les idées reçues, les Émirats arabes unis étaient considérés comme un endroit sûr et stable. Le gouvernement émirati possède le plus grand marché économique ouvert au monde et les investitures étrangères y sont plus actives que les Émiratis eux-mêmes, indique Al-Masirah.
Or, maintenant la perception est toute autre. Suite à l’opération Hurricane-3 de la Résistance yéménite, le pays est devenu un champ de bataille et un environnement défavorable pour les investitures étrangères de plus en plus méfiantes par rapport à une économie qui dépend largement de la rente et des exportations de pétrole et de gaz dans laquelle la production domestique n’a aucune place. C'est pourquoi le gouvernement des Émirats arabes unis est un État consommateur et non producteur.
Citant l’économiste yéménite, Yahya Ali al-Saqqaf, Al-Masirah fait savoir que le gouvernement des Émirats arabes unis a subi de lourdes pertes et les effets directs des frappes de la Résistance yéménite vont bien au-delà de l'arrêt des exportations de pétrole. Les prix du pétrole des EAU ont augmenté et de nombreux pays ont annulé leurs futurs contrats d'achat de pétrole des EAU.
Sachant que les actions des forces armées yéménites sont une riposte à la guerre économique que les gouvernements saoudien et émirati mènent contre le Yémen depuis sept ans. En plus d'occuper les territoires yéménites, Abou Dhabi est allé jusqu’à fermer les ports yéménites dont al-Makha et al-Half et arrêter l'exportation de pétrole et de gaz vers ce pays, a rappelé al-Saqqaf en interrogeant : Comment se fait-il qu’un petit pays aussi vulnérable que les Émirats ose agresser son voisin sans attendre la réaction ; celui dont la maison est de verre doit se garder de jeter des pierres aux autres.
Parmi les effets néfastes des attaques des forces armées yéménites sur l'économie des Émirats arabes unis figurent les indicateurs économiques de Dubaï et d'Abou Dhabi, qui ont connu la plus forte récession au cours de cette période. La récession qui a entraîné la fermeture de la plupart des marchés boursiers aux Émirats arabes unis en particulier et dans la région du golfe Persique en général. Les aéroports des Émirats arabes unis ont également subi de lourdes pertes en raison de la suspension des vols. Sans oublier les pertes d'investissements financiers étrangers, estimées à des centaines de milliards de dollars.
« Aujourd'hui, le gouvernement des Émirats arabes unis mendie pour sauver son économie ; Une économie fragile basée sur des ressources volatiles et sensibles telles que le pétrole, le tourisme, les services, le commerce, le transport maritime et aérien et les investissements étrangers », résume Rashid al-Haddad, journaliste et expert économique yéménite.
A cet effet, le vice-ministre yéménite des Finances considère que l'arrêt des activités économiques au Yémen est en grande partie dû à la transformation des centres économiques du pays en casernes militaires par les Émirats arabes unis. Les casernes où l'accumulation d'armes de toutes sortes a entraîné l'arrêt des exportations et le retrait des entreprises nationales et internationales du secteur manufacturier.
« La crise actuelle aux EAU est due aux opérations de représailles de la Résistance yéménite qui a déclaré haut et fort et prouvé que les Émirats ne sont pas un endroit sûr », a souligné Al-Masirah avant de conclure que si Abou Dhabi poursuit la mainmise sur le Yémen avec les incitations et le soutien des sionistes et des Américains, cette mauvaise conjoncture économique perdurera.