Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés, samedi 12 avril, devant le jardin du Luxembourg à Paris, à l'appel du collectif CAPJPO-EuroPalestine, pour dénoncer "le génocide en cours à Gaza" et exiger du gouvernement français qu’il prenne des mesures concrètes contre Israël.
Dans un appel publié sur son site internet, le collectif avait invité les participants à se réunir "en famille", après plusieurs mobilisations ces dernières semaines dans la capitale.
Les organisateurs ont expliqué vouloir "montrer aux Palestiniens qu’ils ne sont pas seuls" et dénoncer "le silence complice du gouvernement français".
Les manifestants qui brandissaient des drapeaux palestiniens et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Stop au génocide" ou "Boycott Israël", ont scandé des slogans accusant Emmanuel Macron d’inaction. « Macron complice ! », ont-ils notamment crié à plusieurs reprises.
L'événement s’est déroulé sous la surveillance d’un dispositif policier discret, mais visible. Aucun incident n’a été signalé au cours de la mobilisation.
Dans son appel à manifester, CAPJPO-EuroPalestine avait dénoncé la politique française, accusée de "se cacher derrière des discours creux", et réclamé "des sanctions immédiates" contre Israël. « C’est la population française qui doit se mobiliser, puisque ses dirigeants trahissent les valeurs qu’ils prétendent défendre », ont estimé les organisateurs.
Au-delà de la situation à Gaza, les militants ont également dénoncé la collaboration de certaines entreprises françaises avec l’armée israélienne, appelant notamment au boycott de groupes comme Carrefour ou HP.
Alors que la France envisage de reconnaître l’État palestinien en juin prochain, cette mobilisation rappelle que la rue parisienne reste sensible au destin de ce peuple.
- Un bilan humain alarmant et des violations du cessez-le-feu à Gaza
Depuis la reprise des hostilités le 18 mars 2025, les attaques israéliennes ont fait plus de 1 500 morts palestiniens supplémentaires, portant le bilan total à Gaza à plus de 50 000 morts depuis le début de la guerre en octobre 2023. La majorité des victimes sont des civils, en particulier des femmes et des enfants.
Malgré l'annonce du cessez-le-feu, les violations se poursuivent, aggravant la situation humanitaire déjà désastreuse.
Pour rappel, la Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël, le 26 janvier 2024, de prévenir tout acte de génocide à l'encontre des Palestiniens à Gaza et de permettre l'accès à l'aide humanitaire.
La Cour pénale internationale (CPI) a émis, le 21 novembre 2024, plusieurs mandats d'arrêt, notamment contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis dans la bande de Gaza.
