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E-Press du 5 février 2022

La banque centrale chinoise a publié une version pilote d'un portefeuille numérique en e-Yuan utilisable sur smartphone. ©Les Échos

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Au sommaire :

1- La France part en guerre contre la Résistance

La France annonce sa volonté de renforcer les défenses aériennes des Émirats arabes unis (EAU) suite à une série d'attaques de drones suicides et de missiles balistiques lancées depuis le Yémen par les Houthis (Ansarallah) sur le pays, a annoncé le 4 février la ministre française des Armées.

« Les Émirats arabes unis ont été victimes de graves attentats sur leur territoire en janvier, afin de montrer notre solidarité avec ce pays ami, la France a décidé d'apporter un soutien militaire, notamment pour protéger l'espace aérien contre toute intrusion », a écrit Florence Parly sur Twitter.

Les Houthis ont attaqué les Émirats arabes unis avec des drones suicides et des missiles balistiques les 17, 24 et 31 janvier. Une autre attaque menée par un groupe connu sous le nom de « Righteous Promise Brigades » « Brigades de la Promesse vertueuse » en soutien aux Houthis a ciblé les Émirats le 2 février.

Le ministère français des Armées a déclaré que l'accord avec Abu Dhabi comprend des opérations menées à partir de la base aérienne d'Al Dhafra offrant des capacités de ravitaillement et de surface-air. Des avions de combat français Rafale basés à Al Dhafra effectueront également des missions d'observation régulières.

« Des opérations aériennes sont prévues… en coordination avec les forces aériennes émiraties, pour détecter et intercepter des frappes de drones ou des missiles de croisière ciblant les Émirats arabes unis », a indiqué le ministère.

La France entretient des liens économiques et politiques étroits avec les Émirats arabes unis.

En décembre dernier, Abu Dhabi a signé un contrat d’achat de 80 avions de combat Rafale et 12 hélicoptères Caracal pour une valeur de 19,20 milliards de dollars.

L'accord est probablement l'un des principaux motifs de la décision de Paris de défendre le territoire émirati. »  

Source : Southfront

2- La Chine achève le dollar ?

L’Europe est le marché d’avenir de la Chine qui a commencé un découplage forcé en urgence d’avec les États-Unis.

Il y a plusieurs raisons à ce découplage. La première, c’est que le dollar est de plus en plus perçu comme une monnaie de singe par les élites chinoises. Aujourd'hui, payer en monnaie de singe contrairement à ce que l'on peut penser ne signifie pas payer avec une monnaie sans valeur, mais en réalité, payer en faisant des singeries, en disant des belles paroles, bref, en faisant un numéro.

Si les énormes réserves permettaient d’acquérir la technologie occidentale, la Chine a quasiment rattrapé son retard technologique.

Elle n’a plus besoin non plus d’importer en masse la plupart des technologies qu’elle fabrique très bien localement.

La seconde raison de ce découplage économique, c’est que la Chine ne voulant plus se cantonner dans le rôle d’atelier pour produits à bas prix vise un public plus nanti. Or la situation de la classe moyenne américaine (si on peut encore parler de classe moyenne) est désastreuse. Les emplois sont précaires et le niveau d’endettement des ménages est intenable.

Les USA ne sont plus un marché viable à long terme.

La troisième raison, et qui a accéléré ce découplage des deux économies, c’est la guerre commerciale déclenchée par l’équipe Trump pour faire plier la Chine aux désirs des transnationales américaines.

Pour réduire les vulnérabilités de leur économie, les dirigeants du parti communiste ont entrepris de se concentrer sur le marché européen, comptant cinq cents millions de consommateur et où le pouvoir d’achat est encore relativement élevé.

Pour ce faire, ils ont développé le projet des routes de la soie : des corridors terrestres et maritimes constitués d’autoroutes, de chemins de fer et de ports pour d’une part contourner les voies contrôlées par l’US Navy, et d’autres parts, raccourcir le temps de transit des marchandises de la Chine jusqu’en Europe.

La Chine pour continuer à se développer a donc misé sur le marché européen de cinq cents millions de consommateurs avides de consommer (n’est-ce pas le propre du consommateur de consommer ?

Pour saper l’économie européenne, les États-Unis s’y prennent de deux manières : brider les transnationales européennes et entraver leur essor voire les racheter pour empêcher l’émergence de géants non anglo-saxons et couper l’Europe d’une énergie bon marché, c’est-à-dire russe pour tuer ce qui lui reste d’industrie avec les emplois qui vont avec. Ces deux stratégies ont déjà été expliquées plus en détail dans un précédent article.

Détruire l’Europe économiquement signifie tuer un marché avec lequel la Russie a réalisé 40% de ses exportations et 35% de ses importations en 2020. Perdre un tel partenaire du fait de son insolvabilité serait un coup dur pour l’économie russe. Certes, elle pourrait s’en passer si elle en était contrainte.

Mais cela demanderait énormément de temps pour trouver de nouveaux débouchés pour le pétrole et le gaz et de nouveaux fournisseurs pour les biens d’équipements et produits chimiques européens et provoquerait d’énormes désagréments à court terme. Ou peut-être pas !

Avec Apar.tv

3- Ukraine: l'offensive gazière sino-russe !

La Russie livrera du gaz à la Chine, à hauteur de 10 milliards de mètres cubes par an.

Ce contrat annoncé par Vladimir Poutine lors de ses entretiens avec Xi Jinping à Pékin, ainsi qu'un autre portant sur 100 millions de tonnes de pétrole, a été signé le jour même de l'ouverture des Jeux olympiques d'hiver.

La Chine pourra recevoir 10 milliards de mètres cubes de gaz par an aux termes d'un nouveau contrat élaboré par les entreprises russes qui ont trouvé de nouvelles solutions pour la livraison d'hydrocarbures à Pékin, a déclaré ce vendredi 4 février Vladimir Poutine, en visite en Chine, lors d'une rencontre avec le dirigeant chinois Xi Jinping.

« Nos compagnies pétrolières ont préparé de très bonnes nouvelles solutions pour fournir des hydrocarbures à la Chine. Et une autre étape a été franchie dans le secteur du gaz. Je fais référence au nouveau contrat de livraison de gaz à la Chine depuis l'Extrême-Orient russe, à hauteur de 10 milliards de mètres cubes », a-t-il ajouté.

Gazprom et la China National Petroleum Corporation ont signé ce contrat gazier dans le cadre de la visite de M.Poutine. Pour le géant gazier russe, il s'agit d' « une étape importante vers le renforcement de la coopération mutuellement bénéfique entre la Russie et la Chine dans le secteur du gaz ».

Lorsque le projet aura atteint sa pleine capacité, la fourniture de gaz russe en Chine augmentera de 10 milliards de mètres cubes pour atteindre un total de 48 milliards de mètres cubes par an, comprenant les livraisons via le gazoduc Force de Sibérie, note le groupe russe sur son site internet.

« La signature du deuxième contrat de livraison de gaz russe à la Chine démontre le plus haut niveau de confiance mutuelle et de partenariat entre nos pays et nos entreprises. Nos partenaires chinois de la China National Petroleum Corporation ont déjà eu la preuve que Gazprom était un fournisseur de gaz fiable », a commenté Alexeï Miller, le directeur général du groupe Gazprom.

Contrat pétrolier

Par ailleurs, la compagnie pétrolière russe Rosneft a annoncé ce vendredi avoir signé plusieurs accords avec CNPC dont un sur la livraison de 100 millions de tonnes de pétrole à la Chine via le Kazakhstan pour une période de 10 ans.

« Le pétrole sera transformé par des usines du nord-ouest de la Chine pour répondre aux besoins du pays en produits pétroliers », note Rosneft.

Depuis 2005, le groupe russe a fourni 445 millions de tonnes de pétrole à la Chine.

Livraisons de gaz russe en Chine

Fin 2019, la Russie a commencé à fournir du combustible bleu via le nouveau gazoduc Force de Sibérie. Gazprom exporte dans le cadre d'un contrat à long terme avec la société chinoise CNPC, qui atteindra progressivement un volume annuel de 38 milliards de mètres cubes.

En outre, le groupe a signé un accord avec CNPC en décembre 2017 sur les conditions de base de l'approvisionnement en carburant de l'Extrême-Orient russe vers la Chine. Pékin a déclaré que le volume pourrait s'élever à 5 voire 10 milliards de mètres cubes de gaz par an, selon le site de Gazprom.

En outre, l’entreprise énergétique discute également avec la Chine de la livraison de gaz dans le cadre du projet Force de Sibérie-2, qui sera poursuivi par le gazoduc Soyouz Vostok en Mongolie. La capacité annuelle de cette conduite est estimée à 50 milliards de mètres cubes.

La visite de Vladimir Poutine en Chine

Vladimir Poutine s’est rendu ce 4 février à Pékin à l'occasion de l'ouverture des Jeux olympiques d'hiver. Dans le cadre de son déplacement, il s’est entretenu avec son homologue chinois Xi Jinping.

Les deux parties ont signé une déclaration sur les relations internationales entrant dans une nouvelle ère et le développement durable mondial, a fait savoir le Kremlin. Entre autres, le texte souligne qu'aucun pays ne peut ou ne doit assurer sa sécurité à part de celle du reste du monde et au détriment de la sécurité des autres. Les entretiens entre Vladimir Poutine et Xi Jiping à Pékin ont duré près de trois heures.

Tensions autour du gaz russe

Kiev et l'Occident ont récemment exprimé leur inquiétude face à l'intensification de ce qu’ils appellent les « démarches agressives » de la Russie près de sa frontière avec l'Ukraine.

Les responsables de l'administration américaine, pour leur part, affirment rechercher des sources alternatives de gaz naturel pour l'Europe au cas où le transit russe par le territoire ukrainien serait interrompu.

Moscou quant à lui a démenti à maintes reprises ces accusations, affirmant ne menacer personne et n'avoir aucune intention d'attaquer qui que ce soit. Pour le Kremlin, les allégations d' « agression russe » servent de prétexte pour positionner davantage de matériel militaire de l'OTAN près des frontières russes.

Source : Sputnik

4- Guerre orbitale : Pékin s'y prépare

Le 22 janvier 2022, le satellite chinois Shijian SJ-21, mis en orbite le 24 octobre 2021 par un lanceur « Longue Marche 3B » dans le cadre d’une mission secrète, a disparu de son orbite géosynchrone en plein jour.

Selon la nomenclature chinoise, le Shijian SJ-21 est un OSAM (On-orbit Servicing, Assembly and Manufacturing), une classe de satellites ayant des capacités d’intervenir en orbite pour l’extension (ou la réduction) du cycle de vie d’autres satellites ou leur maintenance, entretien et modification matérielle.

Le Sj-21 est également un vecteur technologique d’atténuation/diminution de débris orbitaux sans plus de détail sur la nature de cette mission.

Peu après sa disparition de son orbite, le Shijian SJ-21 a été observé en train d’exécuter une grande manœuvre pour se rapprocher d’un satellite du système de navigation chinois BeiDu (BDS) en fin de vie avant de l’accrocher par des moyens mécatroniques et le remorquer hors de son orbite géosynchrone vers une autre orbite à quelques centaines de kilomètres plus loin, destinée aux satellites en fin de vie afin de réduire les risques de collision avec les satellites et les véhicules orbitaux opérationnels.

En d’autres termes, un satellite chinois approcha un autre satellite chinois en fin de vie pour le remorquer et l’éloigner vers une orbite cimetière.

La question des débris orbitaux est devenue politique depuis quelques mois avec l’échange d’accusations entre la Chine et les États-Unis sur la mise en péril de la Station Spatiale Internationale (ISS) par les débris d’engins spatiaux chinois ou le risque posé à la Station chinois Tiangong par la constellation Starlink de SpaceX. Cette question a alimenté un début de campagne médiatique ciblant le programme spatial chinois dans des pays tiers. Beijing a donc voulu montrer l’exemple en révélant son plan de nettoyage orbital par la mise en œuvre de techniques connues, mais susceptibles d’être utilisées dans le cadre du combat orbital.

Ces techniques, qu’elle soient mécatroniques (bras robotisés, nasses, technique du lasso, etc.) sont perçus par Washington comme des techniques potentiellement militaires.

Il semblerait que les Chinois aient à leur disposition des satellites « rétiaires ».

Source : Strategika

5- Les « Dagger » russes déployés à la frontière avec l'OTAN

Il y a environ deux jours, une paire de chasseurs-intercepteurs supersoniques MiG-31K russes armés de missiles hypersoniques Kinjal autrement appelés (Dagger) ont été rapidement dépêchés de la base aérienne de Soltsy dans la région de Nizhny Novgorod vers la base aérienne de Cherny akhovsk dans la région de Kaliningrad, le 3 février.

Désormais, les systèmes de missiles air-air hypersoniques russes Kinjal sont déployés à seulement 30 kilomètres de la frontière de l'OTAN.

Le but du déploiement de Kinjal dans la région de Kaliningrad reste encore inconnu, selon Avia-pro.

On rapporte que les chasseurs MiG-31K étaient constamment escortés par des chasseurs Su-30SM et Su-35, sans doute pour dissuader les avions militaires étrangers de s'approcher des porte-avions Dagger.

Les experts n'excluent pas que le déploiement des missiles aérobalistiques air-sol hypersoniques Kinjal dans la région de Kaliningrad puisse être dû au déploiement de grandes formations militaires américaines sur le territoire des pays voisins de l'OTAN.

Source : Avia-pro

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SOURCE: FRENCH PRESS TV