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Tout n'est qu'une affaire de gaz dans la visite de Herzog à Ankara

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Premier ministre israélien de l’époque, Ariel Sharon (G) reçoit son homologue turc Recep Tayyip Erdogan à Qods. (Photo d’archives)

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a prédit le début d'une « nouvelle période » positive dans les relations avec Israël lorsque son homologue israélien Isaac Herzog se rendra en Turquie avant la mi-février.

Erdogan a déclaré que la Turquie espérait ouvrir un nouveau chapitre avec les pays du golfe Persique et du Moyen-Orient, en particulier Israël et les Émirats arabes unis.

Mais pourquoi cet engouement? Au fait si Erdogan s'apprête à dérouler le tapis rouge au sioniste Isaac Herzog et fermer les bureaux et les canaux du Hamas, pour plaire aux Émirats arabes unis et à l'Arabie saoudite ou transférer le gaz palestinien volé en Europe pour satisfaire l'entité israélienne, c'est qu'il ne veut perde les prochaines élections.

Les experts estiment qu'Erdogan essaie de résoudre tous ses problèmes avant les élections. Mais il est en réalité toujours plongé dans le dossier syrien, car ses forces sont pratiquement présentes illégalement dans de grandes parties de ce pays, et soutiennent des groupes terroristes, dont certains sont directement affiliés au groupe terroriste al-Qaïda et sont impliqués dans des crimes qui ne sont pas moins hideux que les actions du groupe terroriste Daech.

Lors du discours du mercredi 26 janvier, Erdogan a évoqué la réconciliation avec les Émirats arabes unis et le régime sioniste. La détérioration de la situation économique en Turquie, la dévaluation de 40 % de la Livre turque en moins d'un an et la hausse de l'inflation à plus de 32 % ont réduit la popularité du Parti d'Erdogan (Justice et développement), c’est pourquoi il souhaite que les Émirats arabes unis investissent dans le gazoduc israélien pour que l’économie turque soit en quelque sorte redressée.   

Lire aussi : Erdogan se retranche derrière Israël pour éviter un coup d'État

D’autre part, plusieurs membres de son Parti s’en sont retirés en raison des décisions unilatérales d’Erdogan. On ne sait donc pas comment les relations avec Israël conduiront à la victoire du dirigeant turc lors de prochaines élections présidentielles et législatives car mine de rien il perd beaucoup de ses partisans en se rapprochant d’Israël ayant lancé un assaut meurtrier en 2010 contre la flottille du Mavi Marmara, un navire turc d'aide humanitaire à destination de Gaza, tuant une dizaine de militants turc.

Mais tout ne relève pas de l'économie dans ce rapprochement. En Syrie où le duo Turquie-Israël est mis à la rude épreuve depuis des semaines et c'est aussi la reconstitution de ce mécanisme à deux défaillants qui pousse Erdogan à ouvrir les bras au président sioniste. Cette semaine et alors qu'Ankara n'a cessé de menacer la Russie d'apporter son soutien à l'OTAN la Russie a lancé des patrouilles aériennes conjointes avec la Syrie sur les hauteurs stratégiques du Golan occupé ainsi qu'en Syrie orientale, signe qu'elle se fiche royalement des accords aériens avec Israël et que ces patrouilles, la Russie et la Syrie les mèneront, en s’apprêtant à des combats aériens. Côté turque du trio US/Turquie/Israël, l'heure est loin d'être apaisée après des semaines de violence à Idlib. Et comment ? Les pilotes syriens, là encore, apprennent comment ratatiner l'armée turque.

Division des forces de mission spéciale de l'armée arabe syrienne, communément appelées Forces du Tigre, avaient organisé un exercice militaire conjoint au cours duquel ils s'étaient entraînés à secourir des pilotes après des incidents aériens.

Les membres des services russes et syriens ont été formés aux mesures de sauvetage sûres ainsi qu'à la manière de traiter les pilotes qui ont été forcés de s'éjecter de leur avion. Des hélicoptères russes Mi-8MTPR-1 et Ka-52 ont participé à l'exercice.

TV Zvezda, qui est dirigée par le ministère russe de la Défense, a partagé une vidéo documentant l'exercice conjoint russo-syrien, qui était le premier du genre.

Le 24 novembre 2015, un avion d'attaque russe Su-24M a été abattu par un avion de chasse turc F-16 au-dessus de la campagne nord de Lattakia en Syrie. À l'époque, le pilote et le navigateur se sont tous deux éjectés de l'avion. Le navigateur Konstantin Murakhtin a été secouru par une force conjointe russo-syrienne. Cependant, le pilote Oleg Peshkov a été abattu par des tirs au sol de terroristes alors qu'il descendait en parachute.

Le nouvel exercice vise à améliorer la coordination entre les forces russes et syriennes lors des opérations de sauvetage et leur capacité à réagir rapidement aux incidents aériens.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV