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Pourquoi les Emirats ont-ils retiré les brigades Géant de Chambwa.

Le retrait des mercenaires pro-émiratis des fronts de combat au Yémen. (Capture d'écran)

Un mois après le déploiement de la Brigade des Géants, à la solde des Émirats arabes unis, dans les provinces de Chabwa et de Maarib, Abou Dhabi a ordonné le retrait de ses mercenaires des fronts de combat. Décidément, Expo Dubai et la menace d'Ansarallah de la cibler par une troisième attaque combinée "missiles-drones" a eu son effet, les Emirats ayant commencé à retirer ses troupes de Chabwa.  Selon les organes médiatiques de la coalition d’agression saoudienne, le commandement de la Brigade des Géants a rappelé cinq bataillons qui étaient opérationnels sur les fronts du sud de Maarib pour les redéployer dans la ville d’Ataq. D’autre part, le Conseil de transition du Sud a annoncé, vendredi, la fin de son implication dans les opérations de la coalition d’agression sur les fronts de Chabwa et de Maarib.  

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Mais pourquoi ce retrait? Outre le spectre des attaques contre Dubai, il y a eu d'abord, les lourds dégâts et pertes subis par les mercenaires, notamment par la Brigade des Géants, sur les champs de bataille face à Ansarallah; puis, les coups durs sécuritaires et économiques, infligés par Ansarallah aux Émirats arabes unis, lors des opérations « Hurricane-1 » et « Hurricane-2 ». Ensuite, la pression faite par les États-Unis et les Nations unies aux Émirats arabes unis et à l’Arabie saoudite pour qu’ils cessent de bombarder les villes yéménites. Vient aussi une médiation  qatarie menée entre Ansarallah et les Émirats arabes unis et enfin l’expiration de l’accord signé entre Abou Dhabi et Riyad et la réalisation de ses objectifs

Selon certains analystes, l’Arabie saoudite a confié le contrôle d’installations pétrolières de Chabwa et du port de Balhaf aux Émirats arabes unis en échange de leur aide et assistance pour empêcher Ansarallah de prendre le contrôle de Maarib. Une source concordante proche de la Brigade des Géants a confié au site d’information Al-Khabar que les Émirats arabes unis avaient demandé à ces forces de se retirer des districts qu’elles avaient récemment occupés dans la province de Chabwa. Pour certains analystes, la cessation des opérations militaires émiraties dans les provinces de Maarib et de Chabwa pourrait être en rapport avec les menaces de l’armée yéménite d’attaquer Dubaï et sa célèbre Expo. Certains d’autres évoquent les rumeurs faisant part d’une médiation assurée par le Qatar entre les Émirats arabes unis et le gouvernement de salut national, dont le siège est à Sanaa.

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En moins de deux semaines, l’armée yéménite a mené deux opérations militaires dissuasives contre des cibles aux Émirats arabes unis dont la première s’appelait « Hurricane-1 » et la deuxième « Hurricane-2 ».À l’issue de ces opérations, le général de brigade Yahya Saree, porte-parole des Forces armées yéménites, a souligné que la poursuite des mesures hostiles des Émirats au Yémen aboutirait à ce que l’Expo de Dubaï fasse l’objet de frappes yéménites.

Le retrait des miliciens à la solde d’Abou Dhabi des districts d’Ussaylan, de Beihan et de Huraib, ordonné par les Émirats arabes unis, sous prétexte d’un « redéploiement » à Ataq, au centre de la province de Chabwa, prouve que les Émirats ont pris au sérieux l’avertissement des Yéménites qui avaient appelé les occupants à mettre un terme à leurs ingérences. Les évolutions en cours au Yémen prouvent que les forces d’agression, soutenues par les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, piétinent sur les fronts de combat, bien qu’elles soient équipées des armes sophistiquées américaines et israéliennes.

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Au contraire, malgré toutes les lacunes et les problèmes, Ansarallah continue de développer ses systèmes de drone et de missile dont certains ont été dévoilés et certains d’autres sont à dévoiler. Selon des sources israéliennes, le régime de Tel-Aviv refuse de vendre ses systèmes de défense antiaérienne, tel que le Dôme de fer, aux Émirats arabes unis.

Alon Ben David, journaliste et analyste militaire au quotidien Maariv, réaffirme que le régime israélien ne s’intéresse pas à vendre ses technologies de pointe à ses nouveaux alliés comme le Maroc, les Émirats arabes unis et Bahreïn. Par cette décision, Israël laisse son allié émirati sans défense face aux attaques aériennes, ajoute Alon Ben David.

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Yoav Limor, analyste militaire d’Israel Hayom, croit que le refus de Tel-Aviv de vendre ses systèmes antimissiles puise dans sa crainte du fait que les détails techniques et militaires de ces armements ne soient pas divulgués aux autres parties.

Déçus de leur allié israélien, les Émirats achètent un système de défense aérienne sud-coréen basé sur le missile intercepteur russe 9M96 et les radars et les systèmes de commandement et de contrôle développés pour les systèmes de missiles russes S-350 et S-400.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV