TV

A quoi riment ces exercices navals conjoints dont la troisième édition se déroulera demain en océan Indien

La marine iranienne a saisi le pétrolier Sothys en mer d'Oman avec à son bord du pétrole iranien détourné par l'US Navy. La Ve flotte a échoué dans sa face-à-face avec l'Iran (aa)

Le vendredi 21 janvier, à peine 48 heures après le départ de la 79e flotte de la marine iranienne pour la mer Rouge où les tensions battent leur plein avec une Amérique et un Israël directement engagé dans la guerre contre la Résistance yéménite laquelle a pris de court ses adversaires en ciblant au cœur les Emirats, l'Iran, la Russie et la Chine ont annoncé la tenue " d'une manœuvre navale hybride du nom de "Ceinture de sécurité maritime 2022" Selon le contre-amiral Tajodini, porte-parole de ces manœuvres, les unités marines et aériennes de la marine iranienne, la force navale du CGRI prendront part à cet exercice qui a également  mobilisé les navires de guerre russes et chinois dans une zone opérationnelle de quelques 17 000 km2 : " notre objectif est de servir la paix et la sécurité des voies navigable pour tous et surtout renforcer les coopérations tripartite", a dit le commandant qui a surtout souligné les différentes étapes de cette manœuvre, le sauvetage des navires en feu, la libération des navires détournés, le pilonnage des objectifs préétabli, les tirs nocturnes contre les cibles aériennes ( avions, drones). " C'est un exercice conjoint contre la piraterie de mer, le terrorisme maritime émaillés évidemment par un échange fructueux de renseignement", a dit le responsable iraniens. 

L'Iran, la Chine et la Russie sont-ils sur le point de créer une alliance navale propre à contrer les tentatives US/OTAN/Israël à insécuriser les voies navigables de la région ? Après tout le gros de la piraterie de mer ou d'attaques antinavire marchand sont commis dans le golfe d'Aden, entre le golfe Persique, l'océan Indien et la mer Rouge . Et on sait que ces attaques prémédités font partie d'une stratégie US/Israël qui visent à imposer une forme de sanction navale de facto à la fois à l'Irann et à la Résistance, à la Chine mais aussi à la Russie. Il y a deux jours , l e commandant adjoint de la marine de l’armée iranienne a déclaré que le départ de la 79e flotte navale de l'armée iranienne, composée du porte-hélicoptères Makran et du destroyer Bayandor,  en mer Rouge où elle devra escorter des pétroliers iraniens le long d'une route spécifiée.

L'amiral Hamzeh Ali Kaviani, commandant adjoint de la marine de l'armée iranienne, avait affirmé que la force navale  du pays est déployée dans les eaux et les mers internationales en permanence et ce, conformément à la réalisation des objectifs prédéterminés de la force navale de l'armée pour en garantir les intérêts

La marine iranienne avait déjoué le lundi 1er novembre  une attaque de pirates visant un pétrolier iranien en route vers le golfe d'Aden. Un autre navire de guerre iranien avait repoussé le samedi 16 octobre des pirates qui tentaient de s'emparer de deux pétroliers iraniens dans le golfe d'Aden, et tout ceci sans compter évidemment la spectaculaire opération de la  saisie de Sothys, avec à son bord quelques 700 000 barils de pétrole iranien que les Américains avaient fait détourner conformément au rôle qui est le leur, le pillage des ressources naturelles de la région. La question est dès lors la suivante : puisqu'il s'agit du troisième exercice du genre à avoir été organisé par l'Iran la Russie et la Chine, est-ce l'ébauche d'une coalition navale anti maximalisme US?

Après tout aussi bien la Chine que la Russie sont en pleine frictions navales avec le clan US à la fois en mer de Chine, en Méditerranée orientale, en mer Noir. L'idée est d'autant plus attrayante que l'Iran vient de finaliser un pacte stratégique de 25 ans avec la Chine et le président Raissi se trouve en ce moment en Russie pour sceller les liens stratégiques.    

Le commandant en chef de la marine iranienne, le contre-amiral Irani le confirmait il y a peu : « Les bateaux attaquants nos pétroliers en novembre ont été contraints de quitter les lieux et leur offensive a été repoussée grâce à la réponse opportune des commandos" à bord des navires qui leur ont tiré dessus. La marine a protégé les puits de pétrole du pays pendant huit années de Défense sacrée (1980-1988) si bien que des exportations de pétrole iranien n'ont été coupées même un seul jour. Nous avons escorté et emmené près de 2 000 cargos et pétroliers dans les zones de danger ».

Rappelons que la marine iranienne a étendu la portée de ses opérations d'escorte ces dernières années dans le but de protéger ses navires contre les attaques de pirates somaliens. En juin de l’année dernière, deux navires de l'armée iranienne, le Makran et le Sahand, ont entamé ce qui est devenu un voyage qui a duré plus de quatre mois. Ils ont navigué dans l'océan Atlantique pour la première fois, ce qui a conduit Washington à spéculer qu'ils pourraient se diriger vers le Venezuela.

Un petit regard sur les bâtiments russe, iranien et chinois qui participent à cet exercice tout comme les armements impliqués renforce l'hypothèse d'une coalition navale à venir dont la mission consisterait à mettre un terme aux tentatives de déstabilisation US dans les eaux de la région. Selon les rapports, un des plus puissants destroyers anti-sous-marins de la Russie de classe Udaloy, l'amiral Tributs, avec un déplacement standard de 6 200 tonnes et un déplacement à pleine charge de 7 900 tonnes et ayant une longueur de 535 pieds, une poutre de 63 pieds et un projet de 20 pieds et surtout fort d'un équipage de 300 hommes participent aux exercices dont la spécialité consiste à chasser les sous marins à coup de torpîlle. Quant à l'Iran, il y prend lui aussi doté de deux de ses redoutables torpilles Valfajr et Hoot, tueurs des porte-avions US, torpilles qui suivant sa doctrine navale assymétrqiuent sont embarqué aussi à bord des vedettes rapides

En 2017, la marine iranienne a pour la première fois testé une torpille intelligente de fabrication nationale baptisée "Valfajr" lors d'exercices militaires à grande échelle au sud du pays.

Au cours de la dernière journée de l’exercice de la marine baptisé "Velayat 95", les sous-marins déployés dans les eaux à 100 kilomètres de la côte ont touché leurs cibles flottantes à l'aide de leurs systèmes avancés de détection et de suivi. Au cours des exercices du mardi 28 février 2017, la torpille Valfajr a été tirée depuis le sous-marin local Ghadir et a détruit avec succès une cible flottante. Le système de torpilles développé dans le pays et baptisé ValFajr, possède une ogive de 250 à 300 kilogrammes qui peut être utilisée contre les navires lourds. La torpille Valfajr a un diamètre de 533 millimètres. Elle peut se déplacer à grande vitesse et fonctionner dans des eaux profondes ou peu profondes.

En savoir plus: Zolfaqar 1400 : L'Iran simule l'assaut naval contre Haïfa en utilisant un triplet sous-marin-drone-torpille

La torpille Valfajr peut suivre les cibles, en utilisant des systèmes radar et sonar, et les détruire avec une puissance de destruction très élevée. En d’autres termes, si le système sonar dysfonctionne, le système radar entre immédiatement en action et gère la torpille jusqu'au moment de l'impact. Mais outre ValFAjr, les Russes et les Chinois pourront aussi assister au tir des plus puissantes torpilles qui existent au monde et qui sont de conception iranienne  : La torpille Hoot. "Hoot est une torpille furtive iranienne qui se déplace à environ 360 km/h (220 mph), plusieurs fois plus vite qu'une torpille conventionnelle." Les informations publiées sur la torpille montrent qu'elle peut également être tirée par des sous-marins à une profondeur de 100 mètres.

La Hoot utilise la supercavitation, ce qui signifie qu'il génère une bulle de gaz par le nez puis vole à l'intérieur. Cela réduit la friction, ce qui lui permet de voyager environ trois fois plus vite qu'une torpille ordinaire. Le compromis est l'agilité, car il ne peut pas tourner brusquement au cas où il se trouverait en dehors de la bulle de gaz. Il est donc considéré comme une arme défensive dans un duel sous contre sous.

Même si l'autre sous-marin se lance en premier, elle peut gagner la course et porter un coup fatal. cette  torpille dont la vitesse est de 100 mètres par seconde (360 km/h) sous l'eau, vole en effet dans une bulle de gaz créée par la déviation vers l'extérieur de l'eau par son cône de nez de forme spéciale et l'expansion des gaz de son moteur. En empêchant l'eau d'entrer en contact avec la surface du corps de la torpille, la traînée est considérablement réduite, permettant des vitesses extrêmement élevées. La Hoot est propulsée par un moteur-fusée à combustible solide, soit environ 230 miles par heure et est parfaitement capable de détruire les plus gros navires de guerre et tout autre navire à la surface ou sous l'eau, et de le diviser en deux parties. Et ce ne seront pas les Chinois ou les Russes qui y verraient dans l'état actuel des choses, un quelconque inconvénient. 

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV