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Frappe contre l’Iran : que risque-t-il Israël ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Israël paiera cher une éventuelle attaque contre les installations nucléaires de l'Iran. ©Sepah News/Illustration

Ces dernières semaines, les déclarations de responsables israéliens actuels et anciens sur la nécessité de se préparer à une frappe militaire contre les installations nucléaires iraniennes se sont multipliées.

Les déclarations hostiles montrent qu’Israël a clairement besoin de forcer l’Iran à arrêter son programme nucléaire et de persuader l’administration Biden de l’importance de prendre des mesures pratiques pour stopper les progrès nucléaires de Téhéran, affirme ancien chef du bureau Iran du renseignement militaire israélien, Danny Citrinowicz, dans un rapport publié par le think tank américain Atlantic Council.

Cependant, outre les défis opérationnels liés à la réalisation d’une frappe militaire sur l’Iran, compte tenu du renforcement des unités de défense sol-air iraniennes principalement basées sur des S-300 russes et des systèmes indigènes tels que Bavar 373 et 3 rd Khordad, il y a d’autres défis plus stratégiques auxquels Israël est confronté.

Et lui de poursuivre que contrairement aux programmes nucléaires irakiens et syriens, qui reposaient sur une seule centrale nucléaire détruites par Israël respectivement en 1981 et 2007, le programme nucléaire iranien repose sur deux installations d’enrichissement hautement protégées et décentralisées. De plus, l’infrastructure nucléaire de l’Irak a été construite par la France et celle de la Syrie par la Corée du Nord, tandis que l’Iran a pu construire la sienne lui-même. En d’autres termes, même si les sites nucléaires iraniens sont détruits, les connaissances nucléaires indigènes permettront aux scientifiques iraniens de reconstruire rapidement le programme nucléaire du pays.

Par ailleurs, les alliés de l’Iran dans la région répondront à toute attaque contre l’Iran, contrairement aux attaques israéliennes contre l’Irak et les programmes nucléaires syriens, qui n’ont rencontré aucune réponse. Les 1,5 milliard de dollars attribués à l’armée israélienne pour préparer une éventuelle frappe militaire contre l’Iran sont donc largement insuffisants pour faire face à la riposte de l’axe de la Résistance qui infligera des coûts colossaux à Tel-Aviv.

En substance, une attaque israélienne sur les installations nucléaires de l’Iran nécessite non seulement une sacré habilité à frapper des sites hautement protégés et en tolérer les conséquences, mais aussi la capacité à lancer une campagne de guerre contre d’autres groupes de résistance dans la région dont le Hezbollah libanais. À noter que ce dernier a considérablement renforcé ses capacités militaires au cours de ces dernières années.

En effet, en cas de frappe aérienne sur l’Iran, cette fois-ci le gouvernement iranien n’accepterait pas un quelconque déni comme il est de coutume chez les responsables israéliens de rejeter les affirmations sur le rôle de Tel-Aviv dans les attaques et sabotages contre le programme nucléaire de l’Iran dont le dernier en date est l’assassinat de Mohsen Fakhrizadeh, dominent scientifique nucléaire iranien.

À vrai dire, les autorités sionistes parient sur une frappe militaire qui au pire ne fait que retarder le programme nucléaire iranien et renforcera la puissance nucléaire de l’Iran en mettant fin aux surveillances et aux restrictions internationales. Or, elle plongera Israël dans une guerre désastreuse sur la frontière nord des territoires occupés. Vu les tensions actuelles entre l’Iran et Israël qui n’ont eu jusqu’à présent aucun effet sur la stratégie de l’Iran, de telles déclarations de la part des autorités sionistes ne font que conduire les deux parties à un conflit lourd de conséquences.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV