L’Organisation israélienne de renseignement et de sécurité intérieure, Shin Bet, prétend avoir arrêté cinq individus soupçonnés d’espionnage pour l’Iran.
Le service de sécurité du Shin Bet a arrêté cinq Israéliens juifs accusés d'avoir aidé un agent iranien à recueillir des renseignements et à établir des liens en Israël, a annoncé mercredi le Shin Bet, mercredi 12 janvier 2022.
Selon le communiqué du Shin Bet, les cinq suspects, quatre femmes et un homme, ont pris des photographies de sites d’importance stratégique en Palestine occupée, notamment le consulat américain à Tel-Aviv, tenté de nouer des relations avec des politiciens, fourni des informations sur les dispositions de sécurité sur différents sites.
Les services de sécurité intérieure d’Israël ont prétendu que ces individus vivaient à Holon, à Bet Shemesh, à Kfar Saba et à Qods (Jérusalem).
Deux des suspects, une femme et son mari, ont également tenté de convaincre leurs fils de rejoindre une unité de renseignement militaire de l’armée israélienne, a déclaré le Shin Bet.
Mi-novembre 2021, le Shin Bet avait prétendu avoir arrêté un espion iranien au domicile du ministre israélien de la Défense. L’individu, un juif israélien, était homme de ménage au domicile de Benny Gantz.
Le Shin Bet a affirmé, par voie de communiqué, que Omri Goren, qui était homme de ménage à la résidence du ministre israélien de la Défense, a été arrêté pour espionnage au profit de l'Iran.
Selon la même source, l’homme de ménage a pris contact, début novembre, avec une personnalité liée à l’Iran et lui a proposé de l’aider de différentes manières, compte tenu de son accès au domicile du ministre israélien.
Il a notamment discuté de la possibilité d’installer un logiciel malveillant sur l’ordinateur du domicile de Benny Gantz, ce qui aurait permis à l’agent lié à l’Iran d’accéder à son contenu, a prétendu le Shin Bet.
Au cours de son interrogatoire, Goren a avoué avoir pris des photos d’un certain nombre d’objets dans différentes parties de la maison de Benny Gantz, qu’il a envoyées à son contact iranien, notamment des photos de l’ordinateur du ministre, a prétendu le Shin Bet.
Ces derniers mois, des sites officiels du gouvernement et des sociétés et entreprises d’Israël ont également fait l’objet de cyberattaques successives.
En novembre 2021, le journal Jerusalem Post a rapporté que la société de services informatiques Cyberserve avait été attaquée par des hackers qui menaçaient de révéler les données de la société.
En outre, un groupe nommé « Justice pour la Palestine » a publié récemment les données confidentielles de nombreux hauts fonctionnaires des services de renseignement et de l’armée du régime israélien.
En octobre 2021, à peine quelques heures après une vaste cyberattaque contre les 4300 stations-service à travers l’Iran, les médias font état d’une campagne cybernétique sans précédent contre l’armée israélienne.
Le journal israélien Yediot Aharonot a même écrit que « des hackers iraniens divulguent les informations privées des soldats de l’armée ».
En effet, un groupe de pirates nommé « Moses Staff » (Bâton de Moïse) a publié sur l’application de messagerie Telegram ainsi que sur le dark web des informations privées sur les membres d’une brigade de combat de l’armée israélienne, suite à quoi des experts en cybersécurité israéliens ont appelé à la mise en œuvre des meilleurs protocoles de sécurité numérisés disponibles.
Selon les publications Facebook et Twitter de Ynetnews, les fichiers publiés contiennent des détails sur le déploiement d’une brigade de combat de Tsahal, y compris des descriptions de poste, une liste complète des noms, adresses e-mail, numéros de téléphone et adresses résidentielles des membres de la brigade.