Selon la chaîne de télévision yéménite Al-Masirah, le général de brigade Yahya Saree a annoncé que la DCA de l’armée yéménite et des Comités populaires d’Ansarallah a abattu un drone « CAIG Wing Loong II » appartenant aux Émirats arabes unies (EAU) en pleine mission dans l’espace aérien d’Aseelan (Usaylan) dans la province de Shabwa.
Selon des sources militaires yéménites, un des commandants supérieurs des forces d’« Amaliqah » a été tué à Shabwa.
Une source militaire yéménite a rapporté que le commandant de la 2e brigade des forces dirigées par les Émirats arabes unis (Amaliqah) au Yémen a été tué, qualifiant la perte de « coup dur » pour les EAU.
Il s’agit d’un dénommé « Samih Jaradeh al-Sabihi ». Il a été tué lors d’une opération de tireurs d’élite yéménites dans la province de Shabwah.
Selon la source militaire, Samih Jaradeh était l’un des commandants de terrain les plus actifs d’Amaliqah dirigé par les groupes salafistes actifs au Yémen, et son assassinat est une lourde perte infligée aux Émirats qui est l’un des piliers de la coalition d’agression militaire commandée par l’Arabie saoudite et qui soutient depuis 2015 le gouvernement démissionnaire yéménite face aux forces populaires d’Ansarallah.
La mort de ce haut commandant intervient au lendemain de la saisie d’un navire militaire émirati par les forces conjointes yéménites. Yahya Saree, porte-parole des forces armées yéménites, a annoncé mercredi 5 janvier la saisie d’un navire militaire des Émirats arabes unis au large d’al-Hudaidah, affirmant qu’il transportait des armes.
Saluant l’opération, le porte-parole du mouvement Ansarllah, Mohamed Abdessalam, a qualifié de « réussite victorieuse » et de « sans précédent » la saisie du navire militaire des EAU. Il a déclaré que l’opération a été menée dans le cadre de la lutte et des représailles contre l’agression de l’Arabie saoudite et de ses alliés.
De lourdes pertes infligées aux mercenaires affiliés aux Émirats
Des dizaines de mercenaires actifs dans la région à la solde des EAU ont été tués dans des affrontements avec les forces armées conjointes yéménites toujours dans la province de Shabwa ces derniers jours.
Les affrontements se poursuivent dans le nord-ouest et l’ouest de la province opposant les forces conjointes de l’Armée et les comités du gouvernement du Salut national (Ansarallah) aux mercenaires de la coalition saoudienne.
Le site d’information Aden Al-Ghad, publiant mercredi 5 janvier une liste sur le bilan des pertes d’Amaliqah, a déclaré que 40 combattants de la coalition saoudo-émiratie ont été tués sur le front de Shabwah.
Des sources yéménites font état pour leur part de « violents affrontements » dans la ville d’Aseelan (Usaylan). Les forces d’Amaliqah avaient prétendu avoir repris la ville occidentale d’al-Naqub. Mais les images et les vidéos publiées montrent que la ville est tombée et qu’elle est désormais sous le contrôle des forces conjointes yéménites.
Usaylan, Ataq et Bayhan sont les trois villes qui ont été libérées et nettoyées suite aux avancées réalisées par l’armée yéménite et des Comités populaires pour libérer Maarib.
Explosion de l’oléoduc de Shabwa
L’actualité yéménite de ces derniers jours est dominée par Shabwa. Des individus non identifiés ont fait ce jeudi exploser un oléoduc dans la région d’Azan dans le district de Mayfa’a à Shabwah.
Des sources locales ont confirmé qu’une bombe placée près du pipeline était à l’origine de l’explosion. Aucun groupe n’a revendiqué l’attaque.
Le Yémen est le théâtre d’une guerre depuis près de 7 ans, qui a fait plus de 377 000 morts dont des femmes et des enfants, et 80 % de la population, soit environ 30 millions, est devenue dépendante du soutien et de l’aide, dans la « pire crise humanitaire au monde », selon les Nations unies.
Le conflit est d’autant plus complexe qu’il a des retombées régionales. Depuis mars 2015, une Coalition d’agression dirigée par l’Arabie saoudite voisine, mène des opérations militaires meurtrières en soutien au gouvernement fantoche et démissionnaire d’Abd Rabbo Mansour Hadi et aux mercenaires à la solde, face au mouvement révolutionnaire et populaire d’Ansarallah, qui contrôlent aujourd’hui grâce à sa résistance spectaculaire plusieurs gouvernorats, dont la capitale, Sanaa, faisant enliser les bellicistes dans ce bourbier.
Du Qatar au Liban, l’Arabie saoudite enchaîne les fiascos lorsqu’elle se mêle de politique régionale au Proche-Orient, où elle est accusée d’avoir armé idéologiquement, voire militairement, certains djihadistes. Le discrédit est à son comble avec la guerre sans issue, et sans merci pour les civils, que le royaume conduit au Yémen.
Cette guerre avec ses retombées catastrophiques est fréquemment décrite comme « cachée » ou « oubliée », tant elle reste à l’écart des préoccupations des grandes puissances occidentales et des médias de masse.