Les négociations se poursuivent à Vienne, capitale de l’Autriche, entre la République islamique d’Iran, les trois pays européens signataires du PGAC (Allemagne, France et Grande-Bretagne) et l’Union européenne.
Mercredi 29 décembre, le haut négociateur iranien, Ali Bagheri-Kani, a rencontré Enrique Mora, chef de cabinet de Josep Borrell, haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune de l'Union européenne. Mardi aussi, des discussions bilatérales et multilatérales ont eu lieu à Vienne notamment sur la question de la levée des sanctions illégales des États-Unis, alors que des groupes d’experts ont tenu aussi leurs réunions au sujet des questions techniques de l’accord nucléaire entre l’Iran et les grandes puissances.
Le haut négociateur iranien, Ali Bagheri-Kani, a déclaré que des progrès ont été acquis dans le tour précédent des pourparlers, mais il a insisté sur la position ferme de Téhéran en ce qui concerne la nécessité de la levée des sanctions et les garanties effectives pour que le mécanisme de la levée des sanctions soit tout à fait transparent et complètement vérifiable. Ali Bagheri-Kani a ajouté que la délégation iranienne est tout à fait prête à faire avancer le dialogue avec sérieux comme le tour précédent des pourparlers de Vienne.
Mardi et mercredi, toutes les délégations présentes à Vienne ont confirmé qu’il y a eu des avancées significatives lors des derniers tors des négociations tenues dans la capitale autrichienne. Presque toutes les parties ont confirmé également que la plupart des propositions et des demandes de la République islamique d’Iran ont été intégrées dans le nouveau texte qui est élaboré actuellement par les négociateurs.
Par ailleurs, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré, mardi 28 décembre, aux journalistes que le but principal des pourparlers de Vienne est de faire lever des sanctions unilatérales, illégales et injustes des États-Unis imposées à la République islamique d’Iran.
« Les pourparlers avancent dans une bonne direction. L’important c’est que nous disposons maintenant d’un texte commun sur lequel les délégations peuvent travailler ensemble pour rapprocher leurs points de vue », a déclaré le chef de la diplomatie iranienne.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que l’Iran continuait à négocier avec le group P4+1 et que l’Union européenne essayait activement de jouer son rôle de coordinateur.
« Nous croyons que si nos interlocuteurs faisaient preuve de plus de bonne volonté à ce stade des pourparlers, il serait tout à fait possible d’obtenir bientôt un très bon accord acceptable pour toutes les parties », a précisé Hossein Amir-Abdollahian.
Par ailleurs, le représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies, Michaël Oulianov, a déclaré dans une interview accordée à la revue américaine Foreign Policy que Moscou critiquait l’approche occidentale vis-à-vis de l’avancement du dialogue à Vienne. En effet, quelques heures avant les déclarations d’Oulianov, les trois pays européens signataires du PGAC (Allemagne, France et Grande-Bretagne) avait publié un communiqué commun pour annoncer qu’ils ne voulaient pas fixer des « délais artificiels » aux négociations de Vienne, mais qu’ils estimaient qu’il ne restait que « quelques semaines et non quelques mois » pour obtenir un résultat définitif.
En réaction à cette approche négative de l’Europe, Michaël Oulianov a déclaré : « Ce sentiment d'urgence est un peu exagéré. Oui, c’est urgent, mais soyons prudents et ne fixons pas de délais artificiels. »