Encore une fois, la France se tue à suivre l'Amérique et elle le fait contre l'Iran : décidément ni l'affaire des sous-marins nucléaires à vendre à l'Australie, ni les tentatives multiples US à couper l'herbe sous les pieds de Paris en Afrique, ni non plus tout le malheur infligé par Big Brother au secteur industriel français aussi bien du temps de Trump que de Biden, ne semble pas être de taille à guérir la France de son mal. Même les risques de guerre contre la Russie à quoi les Yankee jouent n'alertent pas les Français. À Vienne, un nouveau round des pourparlers Iran/4+1 va commencer dès ce lundi 27 décembre et il y a fort à parier que l'Elysée se met à jouer le méchant rôle que lui est réparti depuis presque dix ans par un Big Brother qui s'en fiche royalement de Total, de Renault, de Peugeot et qui ne laisse jamais à ses sous-fifres que des miettes et encore! Selon une source bien informée souhaitant garder l’anonymat, la délégation négociatrice française n'est pas apparue sous ses bons jours des toutes dernières négociations en Autriche, les choses allant même mieux avant leur présence : trop d’atermoiement, trop de prétexte, trop d'ingérence choquante dans des dossiers, bref un bilan profondément regrettable pour une France qui après l’émiettement de l'empire US au Moyen-Orient sous les coups mortels de la Résistance aurait pu y avoir un avenir largement différent que ce qui est son présent.
« L’avant-texte des négociations de Vienne allait de l’avant en absence des Français , mais dès leur retour du sommet de Liverpool, la dynamique s'est ralentie et le processus s'est grippé pour cause de leur comportement, et des arguments parfaitement saugrenus qu'ils avançaient, genre « l'Iran n'a le droit de maîtriser le savoir nucléaire ! », à quoi le négociateur en chef Bagheri aurait répondu : « Ah bon ! on croyait les Français être les champions de la lutte contre l’obscurantisme, les éclaireurs de l’humanité en plein Moyen Âge! ». « Au cours des récentes négociations, l'approche de certains pays européens, notamment de la France, a été loin d'être constructive ; ce qui a plus on moins déçu l'Iran qui attendait de la France d'être le facilitateur et non pas l'inverse », a dit le MAE iranien ce samedi lors d'une rencontre avec son homologue irakien.
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En effet, ce n'est pas la première fois que la France planifie de mettre des bâtons dans les roues des négociations et jouer le rôle d'un mauvais flic des pourparlers de Vienne. Lors des pourparlers nucléaires d'avant 2015, les Français ont adopté des positions similaires, notamment en emboîtant le pas au régime sioniste au sujet du Plan global d’action commun (PGAC). En 2020, la France est allée encore plus loin et a appelé, dans une prise de position étrange, à la présence de l'Arabie saoudite, dans les négociations qui étaient à l'époque sur le point d'être reprises. Mais jusqu'où ira la France contre l'Iran? Finira-t-elle comme l'a fait le président Macron lors de son escale à Riyad par mettre sa signature au bas d'une déclaration traitant le Hezbollah de terroriste et appelant à son désarmement, quitte même à porter la tête d'un ministre chrétien au trône de MBS? Disons le duo Macron-Le Drian ne donne pas l'impression de l'inverse et que leur tropisme pro-Us devenu pathologique a l'air d'être incurable. Certains milieux commencent même, hélas, à qualifier la France de « pendant diplomatique d'Israël » dans le scénario que les Américains ont écrit de A à Z et où les Français ne sont que des figurines.
De 21 à 25 décembre, de très vastes manœuvre militaires qu'à organisées le CGRI et où il a pulvérisé à coup de drones-missiles synchronisé une réplique de Dimona ont suffi à faire pâlir les Sionistes, à les faire même balbutier et on espère que les Français qui lors des récentes négociations ne cessaient de répéter « Ayez peur, Iraniens! Israël va vous bombarder..., et si il n'a pas encore bombardé vos sites c'est grâce à nous! » comprendraient que les scénarios de pacotille ne fonctionnent plus et que les nouveaux maîtres du Moyen-Orient ne se trouvent ni à Washington ni à Tel-Aviv mais dans les États-nation de la région, et que ni la France ni aucun autre pays européen ne pourrait plus se passer de cette réalité. Demain à Vienne la France montrera-t-elle qu'elle a du sens latin dans les veines et qu'elle sait parfois se révolter contre les maîtres anglo-saxons?... Attendons voir.
