C'est si curieux de voir les Etats-Unis qui font tout pour pousser le Maroc par Israël interposé à envahir le Sahara occidental et à déclencher une guerre contre son voisin, marcher sur des œufs, dès qu'ils se trouvent en face des Algériens. En effet, s'il est vrai que Washington n'hésite pas à reconnaître implicitement la "marocanité" du Sahara mais il ne va jamais trop loin sur cette voie comme s'il hésitait. La normalisation contre nature Israël/Maroc, n'est-ce pas parce que les Américains ont peur de faire ce qu’Israël, leur vitrine stratégique ( bien cassés) peut faire ou croit pouvoir faire? Selon le site web du quotidien Rai al-Youm, l'Algérie continue d'être le premier partenaire économique des États-Unis au Maghreb et ce en dépit de tous les vicissitudes de ces derniers mois, y compris des manœuvres militaires à l'allure menaçante US au Sahara.
C'est clair, la politique algérienne risque de s’avérer bien lourde d'effet et d'impact pour les Américains, si elles prennent un virage anti US. Le cas de Barkhane et ses déboires depuis que l’Algérie a décidé de lui tourner le dos et l'envoyer balader en fermant sont ciel sur ses avions est exemplaire. Sans la "complicité" d'Alger, le méga plan d'infiltration US au Maghreb dit grand Maghreb est impossible. Aussi si Washington s’abstient de s'opposer ouvertement aux décisions algériennes dont l'adoption par l'Algérie d'une politique qui ne plaît pas à l'Occident dans la région du Sahel, c'est parce qu'il sait qu'il risque de voir la porter se fermer définitivement sur elle. Les analystes s’étonnent du silence de la Maison-Blanche au cours des trois dernières années sur l'acquisition par l'Algérie du système de défense aérienne S-400. En réaction à la livraison de la première batterie l'été dernier, ayant déclenché une dispute diplomatie avec la Turquie, les États-Unis ont suspendu la participation de la Turquie au programme de fabrication de l'avion de guerre américain F-35, prétextant que les S-400 pourraient en percer les secrets technologiques. De même, l’Inde pourrait faire face à des sanctions américaines pour son achat des systèmes de missiles S-400 de classe mondiale de la Russie.
Les États-Unis utilisent leur loi de 2017 intitulée Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act (CAATSA) pour mettre en œuvre des sanctions. Mais quant à l’Algérie, les États-Unis n’ont pas réagi à son intention de déployer le système en question en interface méditerranéenne. Les États-Unis avaient envoyé une mission militaire en Algérie en décembre dernier demandant aux autorités algériennes de déplacer les S-400 du front méditerranéen vers le sud d'environ 600 km afin de ne pas constituer une menace pour les avions américains traversant la Méditerranée.
L'Algérie peut-elle faire confiance aux USA? peu probable. Voici comment Defensa, journal espagnole, donne une certaine idée du plan que les Yankee concoctent contre l'Algérie, plan dont Rabat est la première victime. : " Alors que les tensions entre l’Algérie et le Maroc ont atteint leur paroxysme, la course à l'armement entre les deux pays s’intensifie. En effet, le royaume chérifien s'est doté de sa première base de défense anti-aérienne de longue portée, selon le journal espagnol spécialisé Defensa.
La même source affirme que ce système a été installé à Sidi Yahia El Gharb, à 50 km au nord de la capitale Rabat. Cette base d’une superficie de 42 000 m² a déjà accueilli, au milieu de cette année, une des quatre batteries du système chinois de défense anti-aérienne FD-2000B, commandé par le Maroc en 2017. L’activation de ce premier lot a été faite il y a quelques semaines, indique Defensa.
Et le journal d'ajouter :" L’Algérie, de son côté, s'est dotée de moyens militaires conséquents. Sur le plan de la puissance, l'armée algérienne devance celle du Maroc. Le site américain spécialisé dans les questions de défense a classé l’armée algérienne à la 27e place mondiale et en deuxième position en Afrique, derrière l’Égypte qui occupe, quant à elle, le 10e rang mondial.