Le 12 novembre la frégate Grigorovitch, et le patrouilleur Dmitri Rogachev ainsi que le bateau de sauvetage SB-742 sont arrivés au port d'Alger pour des exercice navals conjoints.
Selon un communiqué diffusé le lendemain par le ministère de la Défense nationale (MDN) la flotte devait participer à « l’exercice international dit exercice naval interarmées – 2021 » avec des navires de la marine algérienne », entrant « dans le cadre de la concrétisation de la coopération militaire algéro-russe au titre de l’exercice 2021 ».
Au programme de ces manœuvres qui se sont étalées sur une semaine, jusqu’au 20 novembre, figuraient « des exercices de communication, des séances opération conjointes, une formation des équipes d’inspection, un exercice de démonstration sur le contrôle des dommages ».
« L’objectif étant, selon le MDN, d’échanger les expériences et de consolider la coordination commune ».
Or cet exercice intervenu au plus fort des provocations israéliennes contre la paix et la stabilité du Maghreb, a fortement inquiété Washington. La manœuvre de la Mer Noire est « une réponse aux provocations des États-Unis et ses alliés de l’Otan en Mer noire ».
« Récemment, le navire de commandement Mount Whitney de la 6e flotte américaine a fait une irruption dans la mer Noire dans le but de provoquer la Russie, mais n’y est pas resté longtemps. Suite à quoi, la flotte russe de la Mer Noire a envoyé des navires de guerre en Méditerranée pour effectuer des manœuvres militaires. Les autorités de la Maison-Blanche étaient très irritées par l’attitude de la Russie, mais cela a été ignoré
La flotte américaine fait tout pour contrarier les ambitions de la Russie en mer Noire. « L’entrée des navires russes en Méditerranée juste après les manœuvres américaines est un coup dur pour la fierté des Américains et des membres de l’Otan », écrivent les analystes chinois cités par Spoutnik, même si, il s’agit de trois navires seulement et non de toute la flotte de la Mer Noire. Les analystes estiment que la colère de Washington ne changera rien puisque la Russie est dans son droit de maintenir sa présence militaire en Méditerranée. Plus d' un mois après l’exercice naval conjoint Algérie-Russie, voici donc les Yankee tenter de tirer vengeance .
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La traversée avec « Allal ben Abdallah », selon des sources militaires américaines, intervient après que le porte-avions de classe Nimitz susmentionné et son groupe d'attaque qui l'accompagne aient quitté la base navale de Norfolk, en Virginie, et de Mayport, en Floride, le 1er décembre.
« Le groupe aéronaval d'aujourd'hui a prouvé une fois de plus à quel point il peut être diversifié pour faire progresser l'interopérabilité avec des partenaires partageant les mêmes idées dans le cadre de la formation et des opérations dans le monde réel », a d'ailleurs déclaré le contre-amiral Kurt Renshaw, commandant du groupe aéronaval du porte-avions.
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Commentant les performances de la formation, il a ajouté : « Nous partageons certainement avec nos partenaires marocains l'objectif d'améliorer les conditions de sécurité et de stabilité maritimes dans la région et de dissuader ou d'affronter ceux qui menacent la sécurité partout dans le monde ».
Alors qu'il se trouve dans la zone d'opérations de la sixième flotte, le porte-avions USS Harry S. Truman opérera aux côtés des forces navales marocaines alliées qui leur sont associées par accord militaire, en mettant l'accent sur les efforts de coopération en matière de sécurité pour promouvoir la stabilité régionale.
Le 2 octobre 2020, le Maroc et les États-Unis ont signé un accord visant à renforcer la coopération militaire pour une durée de dix ans, en marge d'une visite officielle à Rabat, menée par l'ancien secrétaire américain à la Défense Mark Esper.
Mais à quoi jouent les Américains ? Il va sans dire que le Maroc et ses côtes servent de prétexte à une démonstration de force anti-russe qui vise à faire le contrepoids à la présence permanente de la Russie dans deux de ses plus grandes bases extraterritoriales à savoir Hmeimim et Tartous en Syrie. Or cette présence en Méditerranée orientale tend par Algérie Algérie interposés à s'étendre vers l'ouest de la Méditerranée ce que les Yankees ont du mal à accepter. Surtout que l'Algérie agit non pas en État satellite mais à titre de puissance régionale capable seul ou avec ses partenaires assurer la sécurité de la navigation. En été deux sous-marins algériens ont chassé des eaux territoriales un Dauphin espion israélien ce qui a prouvé à la puissance et les capacités des forces navales algériennes à protéger l'intégrité navale du pays. Ceci étant l'Amérique architecte de la normalisation Rabat Tel Aviv pourrait souhaiter aller bien loin et créer pourquoi pas une base navale permanente à Dakhla. Cela veut dire à peu près que les Yankees un peu à l'image du golfe Persique pourraient chercher de la noise aux Etats non ami : piratage de mer, détournement de pétroliers attaque contre les pétroliers, etc. pourrait être à leur ordre du jour. Surtout qu'Alger a décidé de placer le Maroc sous blocus gazier... Alors que faut-Il surtout aux Algériens : un A2/AD identique à celle de la Chine ou de l'Iran : des unités balistiques côtières des unités de minages et des drones navals ou aéronavales performants.