Les frappes aériennes menées par la coalition d’agression saoudienne contre l’aéroport international de Sanaa lui ont infligé d’importants dégâts, si bien que la structure n’est plus en mesure d’accueillir d’aides humanitaires ni de responsables de l’Organisation des Nations unies.
Selon la chaîne de télévision Al-Masirah, les raids aériens de la coalition d’agression saoudienne visant l’aéroport international de Sanaa ont posé problème à cette structure au point de paralyser ses activités quotidiennes.
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« L’aéroport international de Sanaa poursuivait ses activités d’une manière professionnelle et dans le cadre des critères internationaux et il accueillait les avions des Nations unies et d’autres organisations, mais les attaques de la coalition d’agression ont empêché cet aéroport d’accueillir les cargaisons d’aides humanitaires et les responsables de l’ONU », a déclaré Raëd Jabal, vice-président de l’aéroport international de Sanaa.
Il a ajouté que la coalition d’agression saoudienne avait commencé à attaquer l’aéroport, mardi matin, afin de l’empêcher d’accueillir des équipements et des systèmes de communication.
Raëd Jabal a demandé aux responsables de l’ONU de passer à l’acte pour mettre un terme aux frappes aériennes de l’Arabie saoudite visant l’aéroport de Sanaa.
Selon al-Masirah, les raids aériens, menés lundi soir et mardi matin par la coalition d’agression saoudienne, ont détruit un centre de confinement, à proximité de l’aéroport.
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Lundi soir, la coalition d’agression saoudienne a bombardé, à trois reprises, l’aéroport international de Sanaa, détruisant ainsi plusieurs parties, dont le dépôt de douane.
La coalition d’agression saoudienne accuse le gouvernement de Salut national d’utiliser l’aéroport de Sanaa pour des objectifs militaires, dont l’envoi de drones à l’intérieur du territoire saoudien.
À noter que l’ambassadeur de la République islamique d’Iran au Yémen, Hassan Irlou, a perdu la vie, ce mardi 21 décembre, en raison du coronavirus.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que M. Irlou, qui souffrait des impacts des attaques chimiques menées pendant la guerre imposée à l’Iran, avait été contaminé du coronavirus lors de sa mission diplomatique. « Faute de coopération de certains pays, il est retourné en Iran dans des conditions défavorables et il a finalement perdu la vie, ce matin, malgré toutes les étapes de traitement », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
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Dans ce droit fil, Mohammed Abdel Salam, porte-parole d’Ansarallah et chef de l’équipe de négociation du gouvernement de Salut national, a présenté ses condoléances pour la mort de l’ambassadeur iranien auprès de sa famille ainsi que de la nation et du gouvernement iraniens.
De son côté, Hassan Charafeddine, secrétaire général de la présidence yéménite, a présenté ses condoléances, dans un tweet, pour la mort de Hassan Irlou.
Dans la foulée, Sadr al-Hosseini, expert des questions de l’Asie de l’Ouest, a déclaré que M. Irlou était un diplomate courageux qui soutenait toujours le peuple yéménite ainsi que sa lutte en quête de la liberté et de l’indépendance.
« La mission accomplie par Hassan Irlou au Yémen était à l’origine du renforcement des relations entre l’Iran et le gouvernement de Salut national », a souligné Sadr al-Hosseini.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré, mardi soir, en marge de la cérémonie de funérailles de Hassan Irlou, que la partie saoudienne avait pris une décision tardive à propos du transfert de l’ambassadeur iranien.
« Pendant plusieurs jours, nous avons essayé de prendre une autorisation via un pays tiers pour que nous puissions envoyer un avion, depuis l’Iran ou un autre pays, pour transférer Hassan Irlou à un hôpital bien équipé en Iran, mais la partie saoudienne a tardé à prendre sa décision et certains services exécutifs de l’Arabie saoudite ont tergiversé à ce propos. »
M. Amir-Abdollahian a ajouté que l’Iran exprimerait officiellement ses protestations en vertu des conventions internationales. « Nous souhaitons que le Yémen puisse bientôt sortir de cette guerre et de ce blocus, grâce à une solution diplomatique », a-t-il souligné.
« Notre diplomate et ambassadeur, M. Irlou, a essayé, pendant les deux années où il était en poste au Yémen, que la solution diplomatique soit prise en considération pour que la guerre prenne fin et que la stabilité et la sécurité y soient rétablies », a-t-il souligné.