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Escalade anti US synchronisée sino-russe: mettre échec et mat les USA à Vienne?!

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le jeu à trois Iran-Chine-Russie (illustration)

C'est une rhétorique méga enflammée que Pékin semble avoir synchronisé avec celle de la Russie qui exige désormais des garanties sécuritaires à l'OTAN si celle-ci ne veut voir l'armée russe perdre soudain ses nerfs pour passer à l'acte en Ukraine ou ailleurs. En réaction à une Amérique qui traite le président Xi  d'assassin ( !!!), le MAE chinois souligne que Taïwan finira par revenir à la Chine, ce qui pour plus d'un analyste signifierait une action militaire chinoise contre l'île et son rattachement à la manière de la Crimée à la Chine continentale. Quant à l'axe de la Résistance, son harcèlement anti US en Irak, en Syrie,n au Yémen et dans le golfe Persique se poursuit comme s'il s'agissait d'une stratégie à trois, parfaitement calibrée et destinée à ce que l'empire finit au moins au Moyen Orient par exploser et partir de très mauvais pied en guerre contre l'axe sino-russe. 

C'est ainsi qu'après un début de matinée de lundi marquée par les mises en, gardes russes contre l'OTAN, la Chine vient d'affirmer que  Taiwan est un vagabond qui finira par rentrer chez lui, pas une pièce d'échecs à utiliser par d'autres. La Chine doit et sera certainement unie, a ponctué Pékin. « La Chine ne permettra à personne d'utiliser Taïwan pour ses propres intérêts égoïstes et elle est convaincue que l'île est un vagabond qui finira par rentrer chez lui. Il ne peut pas être autorisé à être utilisé par d'autres comme une pièce d'échecs », a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, lors d'un symposium sur le développement de la diplomatie chinoise dans un environnement international.

Wang a également rappelé qu'il y a 10 jours, Pékin avait rétabli les contacts diplomatiques avec le Nicaragua et que maintenant le nombre de pays avec lesquels la Chine entretient des relations officielles de politique étrangère est passé à 181. Yi a ajouté que le principe « Une seule Chine » était menacé. Le diplomate a déclaré que la situation dans le détroit de Taïwan restait tendue et que les États-Unis et plusieurs autres pays "utilisaient délibérément Taïwan pour contenir la Chine". Le conseiller d'État et ministre des Affaires étrangères a déclaré que la cause des tensions actuelles était les tentatives du gouvernement de Taïwan de "s'appuyer sur les États-Unis pour l'indépendance" et les États-Unis et d'autres pays essayant d'utiliser Taïwan pour contrôler la Chine.

« Ce sont ces actions perverses qui ont changé le statu quo et sapé la paix dans le détroit de Taiwan, violant le consensus de la communauté internationale et les normes fondamentales des relations internationales », a déclaré Wang, ancien chef du bureau chinois des affaires de Taiwan. Pour répondre à cela, la Chine a pris des "contre-mesures énergiques" pour "choquer l'arrogance" de ceux qui recherchent l'indépendance officielle de Taiwan, a-t-il déclaré.

Mais alors que la Chine continue à mettre les points sur les i, la Russie a aussi monté le ton: "Alors que les relations internationales traversent "un moment charnière risqué", la déclaration de l'Union européenne sur l’examen des questions de sécurité européenne dans les formats existants signifie que, dans le domaine de la sécurité militaire, elle se trouve sous le contrôle total de l'Otan, a conclu ce lundi la diplomatie russe. L’Union européenne (UE) a annoncé qu’elle était prête à analyser les questions de sécurité européenne uniquement dans les formats existants, a affirmé ce dimanche 19 décembre Alexandre Grouchko, vice-ministre russe des Affaires étrangères, commentant la réaction des Européens aux propositions de Moscou sur les garanties de sécurité

: "Ces déclarations de l'Union européenne ne signifient qu'une chose: dans le domaine de la sécurité militaire, l'UE est totalement contrôlée par l'Otan. Aujourd’hui, son ambition de jouer un rôle politico-militaire autonome, de devenir moins dépendante des États-Unis ne trouve pas d'incarnation pratique", a déclaré Alexandre Grouchko aux journalistes.

Il a ajouté que l’Otan n’avait pas contacté Moscou après la présentation des propositions le 17 décembre. Alexandre Grouchko a constaté que c’est la position de Washington qui serait déterminante dans la décision de l’Alliance : "L'élément clé est, bien entendu, la conversation stratégique avec les États-Unis. Nous l’avons annoncé. Qui plus est, nous avons annoncé que nous avions déjà une équipe de négociateurs prête à tout moment à entamer le travail", a-t-il expliqué. Il a fait en outre remarquer que les propositions étaient rédigées de manière directe et claire."Nous partons du fait que nous vivons aujourd’hui un moment charnière si risqué dans les relations internationales que des allusions, des exhortations, des signaux et des clins d'œil ne fonctionnent tout simplement pas. Il faut s’asseoir et parler", a noté le représentant de la diplomatie russe.

L'observateur averti aura compris, il existe une synchronie étonnante entre la Russie et la Chine mais son étonnement sera complet s'il lit un récent article de The Nationale Interest où l'auteur, James Holms qualifie la stratégie navale iranienne d'"ulcère" qui épuise l'US Navy et l'empêche de s'engager sur  des fronts beaucoup plus vaste et concurrentiel que sont la mer de Chine et la mer Noire: " ...puisque la stratégie iranienne de harcèlement nous épuise,... faisons un "triage" face à cette "Ulcère" et laissons aux pays de la région et à l'Europe la gestion de la crise dans le golfe ( persique)  et prenons le large pour la mer de Chine, recommande l'auteur, visiblement totalement inconscient de ce jeu à trois que des heures entiers de rencontres et de dialogues sécuritaires et militaires Iran-Chine-Russe ont généré et qui se trouvent effectivement inclus dans les pactes stratégiques que l'Iran a signé avec la Chine et s'apprête à signer avec la Russie. Et si l'axe sino-russe s'était livré à cette escalade surtout pour pousser les USA à conclure un accord avec l'Iran dans la hâte et à lever les sanctions ant Iran? Ce serait bien logique quand on pense que les deux principaux bénéficiaires de cette levée seraient la Chine et la Russie ... 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV