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Zoom Afrique du 10 décembre 2021

Zoom Afrique du 10 décembre 2021

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Dans le Sahel, les alliances régionales au niveau des armées, de la population et même des gouvernements, brisent le fléau du terrorisme et du néocolonialisme.

Actualité en Afrique :

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  • Transport aérien : à la veille de la CAN, Camair Co repart à la conquête du ciel africain avec une 1ère escale au Gabon
  • La Guinée équatoriale et le Tchad signent un mémorandum d'accord
  • En Angola, le port de Lobito offre de nouvelles opportunités commerciales pour l'Afrique australe

Analyses de la rédaction :

1. RCA: l'ambassade de France mise à mal!

En Centrafrique et même dans toute l’Afrique, la France est en très mauvaise posture.

Les manifestations devant l’ambassade de France ont commencé en Centrafrique.

Une mobilisation des habitants de Bangui s’est tenue hier devant l’Ambassade de France pour montrer leur mécontentement et demander le départ de la France du territoire de la Centrafrique.

Dans la capitale centrafricaine, de tels rassemblements hostiles à la France sont assez fréquents mais relayer dans les médias. Ces rassemblements visent à exprimer le mécontentement populaire contre l’ingérence de la France dans le dossier de la Centrafrique. Les manifestants dénoncent la complicité de la France dans la déstabilisation de leur pays.

Plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées devant l’Ambassade de France à Bangui, brandissant les pancartes disant « France soutient le terrorisme, France va-t’en ! », ainsi de suite.

« Le but de cette manifestation est de montrer aux yeux de tout le monde le double jeu de la France dans notre pays. En ce sens qu’elle finance les groupes rebelles qui terrorisent la population civile dans les provinces. Si aujourd’hui notre pays souffre à cause de l’instabilité, c’est à cause de la France », a fait savoir l’organisateur de la manifestation.

Sachant que le modèle centrafricain et même éthiopien est entrain de se propager à travers le continent, il est clair qu’il faudra également s’attendre à des manifestations devant les ambassades de France en Afrique de l’Ouest et surtout dans les pays du Sahel, où un soulèvement a déjà lieu demandant le départ de la France et de ses alliés occidentaux.

La France s’enlise dans un bourbier dans lequel il ne peut pas se retirer. Leur plan est mis à nu, leur comportement est également vu de tous. L’Élysée doit savoir que si les manifestations ont lieu à travers l’Afrique, ce n’est pas à cause de la propagation de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux, ces manifestations sont bel et bien des initiatives africaines. D’ailleurs, Paris utilise souvent cette manœuvre de propagation de fausses nouvelles pour arriver à ses fins. L’Afrique n’a pas besoin de ces fausses nouvelles, la cause du soulèvement remonte à loin, bien avant l’apparition des réseaux sociaux. Le néocolonialisme est la cause principale des maux de l’Afrique, et les peuples sont les seuls à pouvoir annihiler ce maux en s’unissant et en se soulevant.

 

2. Éthiopie: l'Afrique doit avoir une voix au Conseil de sécurité de l'ONU!

En Éthiopie, plus le temps passe, plus les vérités ressortent.

Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a déclaré mercredi qu'il rentrait à Addis-Abeba du front après que les forces pro-gouvernementales aient revendiqué des avancées majeures dans leur lutte contre les rebelles tigréens.

Lundi, le gouvernement a déclaré que les forces pro-gouvernementales avaient repris les villes stratégiques de Dessie et de Kombolcha, ce qui constitue le dernier tournant de la guerre qui dure depuis 13 mois.

Mercredi, le Premier ministre a déclaré : "Je retourne au bureau car j'ai terminé la première phase (du conflit)".

"La lutte n'est pas encore terminée. Nous avons des zones qui n'ont pas été libérées. Nous devrions proposer une solution durable pour nous assurer que l'ennemi ne redevienne pas un danger pour l'Éthiopie", a-t-il prévenu dans une déclaration publiée sur les médias sociaux.

Ces derniers jours, le gouvernement a annoncé la reconquête de plusieurs petites villes, dont Lalibela, site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO et célèbre pour ses églises creusées dans la roche au XIIe siècle. Les terroristes du TPLF ont évidemment rejeté ces affirmations du gouvernement, affirmant que les rebelles effectuaient des retraits stratégiques et restaient invaincus. Les médias mainstream, qui se sont longuement montrés comme les porte-voix des rebelles ainsi que les États-Unis qui, par des manœuvres politiques, ont longuement tenté de semer la panique en Éthiopie, notamment en évacuant les ressortissants américains présent dans le pays, sont aussi entrés en guerre contre Addis Abeba, en diffusant de fausses informations sur la situation réelle dans le pays.

La présidente de la République fédéral d’Éthiopie a également transmis un message en dénonçant les fausses informations relayées dans les médias Jeune Afrique et The Africa Report.

Certains analystes politique ont d’ailleurs émis que les États-Unis ont tenté, à travers les rebelles terroristes, de s’attaquer à un symbole de l’Afrique, qui abrite le siège de l’Union africaine. Ce qui veut dire qu’en s’attaquant à l’Éthiopie, c’est s’attaquer à toute l’Afrique.

Par ailleurs, un universitaire a également déclaré que la victoire remarquable actuelle de l’Éthiopie contre le terroriste TPLF, a un grand message allant au-delà de l’Éthiopie, à tous les pays africains. Il a également dénoncé les exactions de l’ambassade des États-Unis en propager de fausses informations pour semer la panique en Éthiopie, tout en déclarant que les éléments du TPLF sont maintenant dans le désarroi et sont incapable de faire face aux forces armées éthiopiennes. Il a souligné que le TPLF a commis des crimes contre l’humanité et que la Communauté internationale devrait se pencher sur ce dossier plutôt que de tenter d’accuser le gouvernement éthiopien.

Human Rights Watch a publié hier un rapport détaillant les violations des droits humains commises par les éléments terroristes du TPLF dans deux villes, Chenna et Kobo, dans la région d'Amhara. L’ONG a appelé à la nécessité urgente pour le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies d'établir un mécanisme d'enquête international.

Concernant le Conseil de sécurité, le Premier ministre Abiy Ahmed s’est joint à d’autres dirigeants africains pour réitérer qu’un continent de plus d’1,3 milliard d’habitant a besoin d’une voix et d’un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations Unis représentées par un bloc. Les problèmes et les décisions qui concernent le continent africain ne peuvent pas continuer à être représentés par des pays hors du continent.

Les vérités ressortent de plus en plus, les erreurs de l’Occident s’accumulent de plus en plus. Les occidentaux devraient rapidement œuvrer à se retirer du continent africain avant que ce ne soit l’Afrique qui les mettent dehors.

 

3. Sahel: les "États-Unis d'Afrique" commencent au Sahel ?

Dans le Sahel, les alliances régionales au niveau des armées, de la population et même des gouvernements, brisent le fléau du terrorisme et du néocolonialisme.

Tout comme on a pu le voir dans la lutte contre le terrorisme et la présence occidentale au Moyen-Orient, le même modèle se met en place en Afrique.

TAANLI 2 est une opération conjointe entre le Burkina Faso et le Niger. Elle est la deuxième phase de l’opération TAANLI 1 qui s’est déroulée en juin 2021. Conscients des enjeux de sécurité à leurs frontières communes, les deux États ont décidé de mutualiser leurs efforts pour faire face à la menace terroriste.

L’opération a été planifiée à Kaya au Burkina Faso par des officiers d’état-major des deux pays, et conduite sur le terrain par des unités tactiques Burkinabè et nigériennes qui ont manœuvré sous la coordination d’un poste de commandement opérationnel conjoint basé à TILLABERI au Niger. L’opération s’est déroulée du 25 novembre 2021 au 09 décembre 2021. TAANLI signifie «Alliance», «cohésion».

Les forces armées du Burkina Faso et du Niger ont tué une centaine de «terroristes» au cours de cette opération à la frontière entre ces deux pays.

Les différentes actions ont permis de «neutraliser une centaine de terroristes» et d’«appréhender une vingtaine d’individus», expliquent les deux états-majors dans un communiqué.

L’opération a également permis de démanteler «deux bases terroristes» dans la zone de Yeritagui (est du Burkina) et de Kokoloukou (ouest du Niger), selon les deux armées qui ont annoncé avoir saisi des armes, des munitions et des engins explosifs improvisés.

Encore une fois, les forces armées africaines ont démontré qu’elles n’ont pas besoin d’une présence militaire massive des occidentaux sur leur territoire pour assurer leur propre sécurité.

De nouveau, nous pouvons constater que la demande des peuples du Sahel de voir immédiatement le départ des troupes d’occupation occidentale de leur territoire est fondé et non basé sur une simple et grotesque propagande dans les réseaux sociaux.

Il est clair que les États occidentaux continuent de prétendre avec force que les pays d’Afrique ont besoin de l’aide des occidentaux et que sans l’Occident, le continent africain plongera dans le chaos. Ça c’est précisément de la propagande dans les réseaux sociaux et dans les médias mainstream. Un continent comme l’Afrique, n’a besoin que des africains pour se développer et certainement pas des occidentaux qui n’arrivent pas à gérer leur propre pays. Tout comme le gouvernement burkinabé a déclaré cette semaine par la voix du porte-parole du gouvernement, il est grand temps de revoir les accords qui lient le Burkina Faso et les autres pays d’Afrique à l’Occident. En révisant ces accords qui enchaînent les mains des peuples africains et de leurs gouvernements respectifs, en abolissant les plans comme le Franc CFA et en récupérant les ressources naturelles du pays, il est clair que le seul à être dans le besoin serait l’Occident et non l’Afrique. Et ça, ce n’est pas de la propagande sur les réseaux sociaux.

Les pays d’Afrique sont souverains, et l’alliance africaine ou comme l’avait proposé l’ancien dirigeant libyen, Mouhammar Kadhafi, les États-Unis d’Afrique, mettraient en péril l’idée même de l’arrogance et du néocolonialisme occidentale.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV