Le vice-ministre russe des Affaires étrangères a déclaré qu'un éventuel exercice américano-sioniste au Moyen-Orient contre l'Iran pourrait déboucher sur de l'instabilité.
« Moscou appelle Israël et les États-Unis à faire preuve de retenue à la lumière des plans d'exercices des deux pays contre l'Iran », a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.
Auparavant, les médias occidentaux, citant une source aux États-Unis, avaient rapporté que les ministres de la Défense américain et israélien pourraient discuter de la tenue d'exercices militaires conjoints visant à se préparer contrer l’Iran.
Selon Riabkov, Moscou n'est pas surpris par les projets des deux alliés de mener des exercices mais, c'est un facteur de déstabilisation au Moyen- Orient.
« Tout événement à caractère éducatif et de formation dans une région aussi explosive comporte le risque qu'il se transforme en complications supplémentaires. Ce n'est pas nécessaire. Maintenant, il est important de faire preuve de retenue et de se concentrer sur la facilitation du processus de négociation qui, après une longue pause, a repris à Vienne », a déclaré Riabkov aux journalistes.
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Les chefs militaires israéliens et américains sont sur le point de discuter d'éventuels exercices militaires pour s'entraîner à détruire les installations nucléaires iraniennes, si l’on se retrouve dans la pire des situations, a déclaré mercredi un haut responsable américain.
Mais Israël est-il vraiment capable d'attaquer l'Iran ?
Le journal libanais, Al-Akhbar a souligné dans un article qu'Israël avait échoué à affronter le programme nucléaire iranien.
Israël qui détient lui-même 90 ogives nucléaires dans son arsenal nucléaire et qui dispose suffisamment de matières fissiles pour fabriquer au moins 200 autres armes nucléaires, a tout mis en œuvre depuis quelques jours avant le début du nouveau cycle de pourparlers nucléaires entre le nouveau gouvernement iranien et le groupe 4+1 (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Russie et Chine) à Vienne, afin d'empoisonner l'atmosphère de ces négociations.
Malgré tout le glamour qui entoure la visite des responsables du régime sioniste aux États-Unis, ce qui est attendu de cette visite ne dépasse pas les limites de ce qui a été déjà produit, jusqu'à ce jour, du fait de l'escalade des menaces depuis avant le septième ronde des négociations de Vienne, c'est-à-dire pratiquement : zéro résultat. Tel-Aviv assiste à une insistance américaine à relancer l'accord de 2015, sans aucun levier militaire, contrairement à ce qu'il attend d'une action opérationnelle contre Téhéran. Par conséquent, il semble qu'il n'aura pas d'autre choix que de se préparer pour ces lendemains qui ne seront pas porteurs de bonnes nouvelles pour lui.
Il est devenu clair qu'Israël vit dans un double dilemme concernant le programme nucléaire iranien. Il ne se suffit pas à lui-même de l'arrêter, ni d'inciter les autres à le faire. Entre l'incapacité israélienne et la non-volonté américaine, l'Iran avance régulièrement et soigneusement pour devenir un « État au seuil du nucléaire ». Il est évident que les options militaires du régime de Tel-Aviv ne dépassent pas les limites de la tactique du harcèlement car ce dernier n'a aucun moyen réel pour « éradiquer le programme nucléaire iranien ».
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Ainsi, Israël a échoué à affronter le programme nucléaire iranien. Ce qui pèse lourdement sur les décideurs politiques et sécuritaires israéliens, c’est leur manque de crédibilité. Les Iraniens pensent qu'Israël n'a pas les outils pour mettre en œuvre ses menaces militaires. Dès lors, la question se pose de savoir comment le régime occupant Qods sortira du cercle des « menaces creuses », telles que décrites par l'ancien Premier ministre israélien, Ehud Barak, pour entrer dans le cercle des menaces significatives, celles dont la résonance se traduirait par une dissuasion de Iran ? Il semble que les choses soient très complexes, surtout à la lumière des menaces croissantes qui suivront l'achèvement du "programme nucléaire iranien", et le renforcement de l'immunité et de la capacité de dissuasion de l'Iran. Ce qui exacerbe peut-être l'inquiétude israélienne, c'est que Téhéran lui-même ne désespère pas de revenir à l'accord, même sous sa forme de 2015, et tout cela malgré toutes les pressions israéliennes. »
Ce que les Américains disent à leurs homologues israéliens dans ce contexte, c'est qu'"une menace qui ne peut pas être mise à exécution ira au détriment de celui qui la prononce, assimilant par-là les options militaires et sécuritaires de l'Iran à une "bombe nucléaire".