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T4 à Homs transformée en base de drones iraniens de l'armée syrienne; Avis de tempête sur Israël

Syrie : le CGRI teste des drones de combat à Homs. ©IRNA/Archives

A l'occasion du dixième anniversaire de la guerre anti Syrie  et partant de la tonitruante défaite de l'axe US-Israël-OTAN contre la Syrie, le journal israélien, Israel Hayom fait publier une tribune où citant un expert anonyme, il reconnait  qu'en Syrie, "la défaite du renseignement israélien a été total" : "Toutes nos prévisions concernant le déroulée de la "révolution syrienne" et ce, sur quoi elle aurait dû déboucher, se sont avérées fausses... Aucun des services de renseignement israéliens ne pouvait anticiper les événements internes et soudains en Syrie, sans parler de la guerre qui a duré de nombreuses années. Dans la pratique, le soulèvement populaire en Syrie a bouleversé la perception d'Israël de la sécurité. Il est devenu clair que la réalité est plus complexe et que le nombre d'acteurs et d'intérêts en Syrie a augmenté avec le temps...".

Mais Lelach Shoval ne croit pas si bien dire : "Cette révolution et la guerre civile qui s'en est ensuivie n'ont pu ni renverser Assad, ni couper les ponts entre la Syrie d'une part et l'axe pro Iran de l'autre, ni non plus faire sortir la Syrie de l'axe pro Russe comme le voulaient les Etats-Unis. En Syrie, porte d'entrée de la Russie au Moyen-Orient,en Méditerranée  voire en Afrique du Nord, Moscou dispose désormais d'une méga base navale, Tartous et d'une méga base aérienne, Hmeimim où elle projette même de déployer des bombardiers stratégiques nucléaires en contrepartie à ceux que les USA possèdent en Incirlik. Pire au dixième année de la guerre contre le régime Assad, la Russie tend à changer radicalement de camp, quitte à contrer, ce qu'elle n'a pas fait en dix ans de guerre à savoir "bousiller l'armée de l'air sioniste dans le ciel non pas de la Syrie mais encore du sud du Liban".

Le 28 février tout comme  le 17 mars, les avions de combat russes attendaient les F-16 israélien bien au tournant quand ces derniers ont décollé de leur base en Israël pour frapper depuis le ciel du sud du Golan occupé l'aéroport de Damas, entre autre. Les sources militaires russes dont Avia.pro revient ce vendredi 19 mars et pour la troisième fois consécutive sur cet épisode et écrit :

"Comme on peut voir sur la vidéo, Grâce à la Russie, la frappe israélienne du 17 mars contre Damas se sont avérées inutiles. Dans le cadre de la dernière attaque israélienne contre l'aéroport international de Damas, un seul missile israélien lancé depuis le plateau du Golan a pu atteindre sa cible - tous les autres ayant été interceptés avec succès par les systèmes de défense aérienne syriens ou supprimés par des systèmes de guerre électronique déployés à l'aéroport international de Damas. D'ailleurs la sortie parfaitement réussie des batteries de Buk et les complexes de guerre électroniques russes a été filmée et largement diffusé sur la toile. Dans la séquence vidéo présentée, vous pouvez voir qu'un seul missile israélien a pu atteindre sa cible, et quelle cible, puisqu'il s'est abattu sur deux camionnettes vides! Selon les experts, la Russie a joué un rôle clé dans la "neutralisation" de la frappe israélienne - des avions militaires russes se trouvant en patrouille dans l'espace aérien de l'ouest de la Syrie et ont empêché les frappes." 

Et le site d'ajouter : "Mais il ne s'agit pas seulement des avions russes désormais activement retournés contre Israël mais encore des suppressions électroniques d'origine russe mais encore "iranienne" qui ont réusis cette semaine à couper les liens GPS de l'aviation israélienne voire même hacker la DCA israélienne le 12 mars au dessus d'Ashkelon. Il convient de noter qu'Israël a attaqué des avions Il-76 qui arrivaient de la base aérienne militaire russe "Hmeimim", mettant ainsi en danger la vie des militaires russes, qui pourraient bien être à bord."

Mais Israël sait parfaitement que ce que la Russie avance là comme le motif de son ré-investissment militaire sur la scène syrienne, dix ans après le début de l'aventure US-Israël, n'est à vrai dire qu'un divorce annoncé vertement entre Moscou et Tel-Aviv, divorce qui arrive au pire moment. Pourquoi? En effet et le rapport d'Israel Hayom n'ose pas le dire, l'axe de la Résistance, étant désormais parfaitement "implanté" tout près du Golan occupé vient d'avoir un "droit de regard" non seulement sur les territoires occupés exposés à ses missiles mais encore sur le ciel d'Israël: les radars de la DCA "iranienne" de l'armée syrienne et  les complexes de guerre électroniques qui vont avec, ont fait cette semaine une première démonstration de force dans le ciel israélien quand ils se sont mis à scanner le ciel d'Ashkelon puis à envoyer une méga suppression électronique à l'endroit de Dôme de fer pour qu'il se mette comme un fou à tirer dans toutes les directions visant ainsi des "fantômes des missiles".

 

Et si le malheur d'Israël qui menace encore à frapper "3000 objectifs libanais" en étaient restés là! Une information qui vient tout juste de tomber fait état de l'émergence tout prochaine de la première base au drone de l'armée syrienne et de la Résistance à Homs, base que la Russie avait tout récemment évacué! Il s'agit de T4, site stratégique, situé à quelques pâtées de la base illégale américaine d'al-Tanf d'où l'aviation israélienne lançait il y a encore peu ses raids contre Abou Kamal.

SouthFront dit : " Selon le rapport du site web Aïn al-Furat, publié ce jeudi 18 mars, deux drones iraniens ont décollé de la base aérienne T4 dans la campagne est de Homs. Des conseillers militaires iraniens et de l'armée syrienne ont assisté à un test de tir réel. Les drones ont effectué une série de frappes sur des cibles non identifiées dans le désert de Homs, situé entre l'est de Homs et l'ouest de Deir ez-Zor où selon certaines informations, les cellules de Daech sont actives."

L'information n'est pas confirmée par des sources indépendantes mais si elle s'avère vraie, alors, comme le dit le rapport d'Israel Hayom, le renseignement israélien a raté la grosse mauvaise surprise de ces 10 ans de guerre en Syrie. A l'heure où les nuées de six drones de la Résistance parviennent à faire un trajet de 1400 kilomètres entre Sanaa et Riyad pour faire une "frappe de haute précision sans faute" visant la raffinerie de la capitale Riyad, la mieux protégée de toute Arabie, avoir à Homs une base de drones "iraniens" n'est pas une très bonne nouvelle. Surtout que des frappes au missile Délilah à distance s'avèrent de plus en plus impossibles. L'information ne parle pas du type de drones mais il pourrait bien s'agir du première drone Predator-Reaper iranien, Kaman-22, récemment dévoilé et testé avec succès, drone d'une portée de 3000 kilomètres! 

Kaman-22, le drone à fuselage large de l’armée de l’air iranienne, est en mesure d’accomplir des missions de surveillance, de reconnaissance et de combat. Kaman-22 a également la capacité de voler pendant 24 heures. Différents systèmes électro-optiques dont des caméras sophistiquées, des caméras de vision nocturne, des caméras thermiques, et des télémètres laser sont installés sur le Kaman-22 qui en outre a la capacité de mener une guerre électronique, c'est-à-dire de lancer des supressions, de rendre aveugle des radars, de castrer bien des DCA en toute furtivité. Et puis l’appareil peut porter jusqu’à 300 kilogrammes d’équipements et de systèmes réservés à la guerre électronique et les pods fixés sous les ailes et le fuselage lui permet de devenir une parfaite station aéroportée de la guerre électronique, voire une station d’écoutes et d’espionnage. 

Les pods de guerre électronique sont à constater dans le cadre jaune. Et tout ceci, alors même que la durée de vol du Kaman-22 dépasse une journée, et que son altitude de vol passe à plus de 20 000 pieds. Alors les complexes de guerre électronique que la Résistance a dressé au Golan auront un appui ferme à travers Kaman-22 qui mènera la vie dure non seulement aux troupes US à al-Tanf mais encore à Israël. Surtout que le CGRI a tout récemment dévoilé le Spiker iranien, Almas ( Diamant en persan), missile antichar air-sol « tire et oublie » (Fire and forget) avec une portée d’environ 8 km, faisant de l’Iran l’un des rares pays au monde à avoir un missile frappant ses cibles « par le haut ».

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Toujours selon SouthFRont, « la base aérienne T4 héberge actuellement six drones de fabrication iranienne du CGRI, qui ont été amenés depuis l’Irak. Plus tôt cette année, l'Iran a intensifié ses livraisons d'armes à l’armée syrienne. Selon certains rapports, l'Iran a armé les forces syriennes dans le gouvernorat oriental de Deir ez-Zor avec des obus d'artillerie guidés 2K25 Krasnopol de fabrication russe.

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Et le site de conclure : "Les forces syriennes se préparent probablement à intensifier leurs efforts contre les cellules de Daech au centre et dans l'est du pays, où le groupe terroriste tente d’étendre son influence depuis un certain temps déjà." Mais il n'y a pas que les terroristes de Daech à chasser à Homs... il y a surtout leurs soutiens et sponsors à al-Tanf et un peu plus loin en Israël...

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV