Si, comme le prétendent les médias "mainstream", cette déflagration qui s'est produite le samedi vers 20 heures heures, heure locale, dans le ciel de Badroud, district situé à 20 km du site d'enrichissement de Natanz au centre de l'Iran, est l'oeuvre de l'entité sioniste, dont les officiels ont battu, depuis que les pourparlers de Vienne ont repris, des records de mégalomanie et mensonges, en parlant non pas d'un mais des plans B, basés essentiellement sur des frappes aériennes contre Fordo, Natanz, voire le réacteur de Téhéran, une illusion qui fait même rire le cercle rapproché de Bennett, et bien, Israël est dans de très beaux draps.
Les Européens qui s'y étaient rendus, ayant l'image et les méthodes de l'ancienne équipe en tête, croyaient pouvoir très rapidement reprendre le cours des choses là où elle s'était arrêtée, et imposer le format actuel et avec un peu de chance un «PGAC plus» aussi, incluant les missiles iraniens. Or le négociateur en chef Bagheri en a décidé autrement : parfaitement prémuni, il a bombardé le camp d'en face d'un double document, l'un portant sur la levée complète des sanctions US contre l'Iran, l'autre, sur un retour une fois cette levée pratiquée et vérifiée, de l'Iran à ses engagements nucléaires et tout ceci sur fond d'une troisième alternative non encore rendue publique mais qui serait, selon des sources bien informées, le retrait effectif de l'Iran de tous les traités et accords déjà signés, avec en toile de fond une adhésion totale à la Chine et un pari absolu sur l'Asie. D'ailleurs alors même que Bagheri s'entretenait avec le E3 totalement éberlué, le ministre des Affaires étrangères iranien recevait à Téhéran son homologue turkmène, question de consolider le pipeline Bakou-Téhéran-Achgabat.
C'est sans doute un tel choc infligé au clan occidental qui pousse certains médias à tenter de faire croire à un raid «au drone israélien» hier soir contre Natanz sans toutefois le reconnaître. Mais admettons que cela ait été le cas, qu'est-ce qu'il faut en tirer ? Un monumental fiasco. Et comment ? D'abord, un supposé drone ennemi lancé contre Natanz, cela remet en cause ces ridicules racontars du chef du Mossad qui parti aujourd'hui même à Washington affirmait jeudi dernier avoir un vaste réseau de taupes et d'agents au sein du secteur nucléaire iranien, prompt à faire sauter tout, si Israël le décidait. Mais il y a encore pire : ce supposé drone que les médias mainstream disent avoir été israélien, a été intercepté non pas à Natanz mais à 20 km de son site d’enrichissement à Badroud. Cela veut dire que les radars iraniens l'avait vu et pourchassé sur son trajet avant d'être activé et le faire descendre.
Voici, une chose qui change tout : il semblerait que les Iraniens qui ont fait dévoiler un visage totalement inconnu de leur diplomatie à Vienne cette semaine sont sur le point d'en faire autant sur le plan militaire. La DCA intégrée iranienne, de basse, de moyenne et de longue altitude, semble avoir été nettement renforcée depuis les derniers sabotages ennemis
Pas une bonne nouvelle quand on est Israël, soit, une machine de guerre fabriquée de toute pièce par les Yankee, à l'effet de déstabiliser, de saboter, de détruire et qu'on se trouve à un tournant de son histoire où les maîtres devraient décider de son maintien ou de sa disparition; l'explosion de Natanz, si elle est due à un drone israélien, elle devrait à l'heure qu'il est, avoir fait comprendre aux Américains que le pion israélien est déjà brûlé. D'ailleurs les signes s'en multiplient et le vent en souffle partout sur le golfe Persique? Aussi et alors même que le bras droit de Ben Zayed, et son chef de sécurité se rendra demain lundi 6 décembre à Téhéran et que Bennett en est malade rien qu'à penser qu'il pourrait emboîter le pas au Qatar de Tamim, le Koweït a jeté un pavé dans la mare le 4 décembre en interdisant l'accostage de tout navire israélien à ses ports. La décision est signée par la ministre des Travaux publics et ministre d’État des Communications et des Technologies de l’information, Rana Al-Fares comprend 3 articles : Article I : Il est interdit aux agents maritimes immatriculés auprès du Département des agences maritimes du ministère des Transports de présenter des demandes d’autorisation d’entrée pour des navires étrangers en violation des dispositions des articles 2, 3 et 4 du décret du 26 mai 1957.
Vidéo: le septième Scan Eagle abattu à Maarib, le 4 décembre/ Harbi Press
Article II : L’interdiction susmentionnée concerne tout navire en provenance d’autres ports voulant décharger une partie de leur cargaison dans les ports koweïtiens s’ils transportent à bord l’une des marchandises stipulées dans l’interdiction, dans le but de les expédier vers et depuis Israël ou vers d’autres ports après son départ des ports koweïtiens. Article III : Les personnes concernées au sein du ministère du Transport doivent déférer toute découverte de violation des dispositions de la présente décision aux autorités compétentes. Le Parlement koweïtien a approuvé, le 31 mai 1964, la loi pour le boycott d’Israël, après un décret de l'émir de l’époque, Abdullah Al-Salem Al-Sabah, publié le 26 mai 1957, qui impose des sanctions à ceux qui font des transactions avec Israël. Et dire que ni la Méditerranée, ni la mer Rouge non plus ne sont plus les lieux sûrs et accueillants pour Israël.
Ce vendredi, le mouvement de la Résistance islamique de la Palestine, Hamas, a tiré un missile antinavire, plus lourd que d'habitude dans la mer à la frontière de la bande de Gaza et limitrophe des territoires occupés de 1948. L’armée du régime sioniste était entièrement au courant, un char israélien de type de Merkava était même posté non loin du lieu de tir, mais n'a pas osé broncher, histoire de ne pas mettre en colère Gaza.
Quant à la mer Rouge et au fameux Eilat, le contrôle total d'Ansarallah sur Hudaydah semble en avoir fait une cible favorite. Mohammed Farag, analyste politique jordanien évoque d'ailleurs les trois cauchemars d'Israël en mer Rouge : primo, les drones et les capacités de missiles yéménites qui constituent une menace réelle pour l'entité sioniste et dont la portée et la précision sont de notoriété publique ; secundo: la perspective d'une fermeture du détroit de Bab el-Mandeb aux navires israéliens qui pourrait infliger d’importants dommages au commerce de l'entité, tant en termes d'exportations que d'importations, l'Inde étant par exemple le premier importateur d'armes israéliennes important 43% des exportations d'armes israéliennes entre 2016 et 2020, tandis que le Vietnam en est le troisième importateur, représentant 12% de ses exportations totales.
Et puis enfin, la Chine qui cherche à garantir des conditions maximales de stabilité dans les régions et les détroits traversés par l'initiative «la Ceinture et la Route» et qui ne lâchera jamais la proie pour l'ombre. Un coup d’œil sur la carte de l'initiative et ses détroits et corridors terrestres, prouve que Bab el-Mandeb constitue un maillon intermédiaire inévitable pour le succès de l'initiative, tandis que l'accès à la Méditerranée place le port de Haïfa dans une priorité bien moindre par rapport à l'initiative chinoise, notamment avec l'existence d'alternatives. Israël suit avec inquiétude les divergences sino-américaines qui se creusent chaque jour d’avantage tout en ayant les yeux rivés sur un Ansarallah qui contrôle désormais le port de Hudaydah et partant le détroit stratégique... Bref le supposé drone israélien de Natanz n'a plus rien dire face aux drones houthis qui ont fait, on se rappelle, le malheur du navire Mercer Street un certain 20 juillet.