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L'électrochoc saoudien à Biden au goût de S-400

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président russe Vladimir Poutine et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, lors du sommet du G20 à Buenos Aires, le 30 novembre 2018. ©AFP

Les relations qu’entretiennent la Russie et l’Arabie saoudite ne se bornent plus à l’OPEP+. Le côté militaire que ces relations se prennent a déjà mis en colère les États-Unis.

En août, l’Arabie saoudite et la Russie ont signé un accord en vue de développer leur coopération dans le domaine militaire.

Tout de suite après, le porte-parole du département d’État américain a appelé tous les partenaires et alliés de Washington à éviter de signer de nouveaux accords avec le secteur défensif de la Russie.

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En février 2018, l’assistant du président russe pour les coopérations techniques et militaires a déclaré que des documents avaient été signés à propos de la vente de S-400 russe à l’Arabie saoudite.

Cependant, un autre responsable russe a précisé, plus tard, que la question était en cours d’examen.

Là, ce qui motive le plus l’Arabie saoudite à acheter des armes aux Russes est la décision du président américain Joe Biden de suspendre temporairement les ventes d’armes à Riyad pour des « préoccupations humanitaires liées au Yémen ».

Pourtant, toute coopération militaire entre Riyad et Moscou risque de ternir les relations américano-saoudiennes et de faire confronter le Royaume à des sanctions genres de celles qui ont déjà frappé la Turquie, l’Inde et la Chine pour l’achat des S-400 russes.

L’ambassadeur de l’Arabie saoudite en Russie a déclaré que les discussions portant sur la signature d’un accord pour acheter des S-400 russes étaient en cours, malgré les possibles sanctions américaines.

Les efforts de Riyad destinés à élargir ses coopérations militaires avec la Russie sont, pour d’aucuns, une tentative de rapprochement à Washington.

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Certains d’autres croient que la situation au Yémen pousse Riyad à faire appel aux Russes au moment où les Américains se montrent réticents pour lui vendre des armes.

Dans la foulée, Patrick Schmidt, un officier de la Marine américaine, a écrit, dans un article publié en mai 2021 par l’Institut de Washington pour la politique au Proche-Orient : « Washington peut faire beaucoup pour aider le Royaume à combler ses graves lacunes en matière de défense aérienne, alors que l’acquisition de S-400 russes serait militairement insuffisante et stratégiquement désastreuse. »

« L’administration Biden a dû soigneusement (…) éviter les mesures qui nuisent aux relations des États-Unis avec les gouvernements du golfe Persique. Dans le même temps, Riyad se tourne vers Washington pour obtenir un soutien au milieu des menaces aériennes depuis le Yémen », a souligné Patrick Schmidt.

Et de continuer : « Une vente de S-400 ferait dérailler jusqu’à 126,6 milliards de dollars de contrats américains, y compris les efforts continus pour améliorer la défense antimissile saoudienne. »

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« Il est difficile de croire que les Saoudiens s’intéressent sérieusement au S-400. Lorsqu’ils ont publié le mémorandum de 2017 avec la Russie, ils l’ont probablement conçu comme un moyen de faire pression sur les États-Unis plutôt que comme un prélude à un achat réel », a-t-il conclu.

Là, il existe des analystes étant d’avis que les géants d’armements américains ne céderaient pas si facilement le marché saoudien à leur rival russe.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV