Le Think tank américain « Atlantic Council » a évoqué mercredi dans un article la récente visite du général de division Mohammad Baqeri, chef d'état-major des forces armées iraniennes, à Moscou mi-octobre et sa rencontre avec le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, se penchant sur des éventuels achats militaires de l'Iran à la Russie.
« L'Iran s'est souvent tourné vers la Russie pour des armes qu'il ne pouvait pas produire chez lui, y compris l'achat très retardé du système de missiles sol-air à longue portée S-300. En outre, l'Iran a acheté des sous-marins de classe Kilo (Type 877EKM), des chars T-72, des véhicules blindés d'infanterie BMP-2, des hélicoptères Mi-17 et divers systèmes antichars (tels que les missiles guidés 9K115-2 Metis-M ) », a rapporté The Atlantic Council.
Selon l’article signé Robert Czulda, les plus grandes livraisons russes de la République islamique ont eu lieu dans les années 1990, lorsque l'Iran reconstruisait ses forces armées après la guerre de 1980-88 avec l'Irak.
The Atlantic Council continue de spéculer sur les achats d'armes de l'Iran à la Russie : Quel type d'équipement serait sur la liste d'achats de l'Iran ? Et il a écrit : « La Defence Intelligence Agency des États-Unis pense que l'Iran aimerait acheter des chasseurs Su-30, des entraîneurs Yak-130, des chars T-90, des systèmes de défense antimissile sol-air S-400 et des systèmes de missiles de défense côtière mobiles K-300P Bastion. Lors de son récent voyage à Moscou, le général Baqeri a laissé entendre que Téhéran s'intéressait aux « avions de combat, avions d'entraînement et hélicoptères de combat en provenance de Russie ».
« L'accent mis sur les systèmes aériens est compréhensible. Bien que l'Iran ait développé des missiles balistiques et divers véhicules aériens sans pilote, une flotte conventionnelle joue toujours un rôle essentiel en cas de guerre moderne. De nouveaux chasseurs polyvalents et une défense aérienne renforcée seraient cruciaux pendant le scénario de guerre le plus plausible de l'Iran : contrer une frappe aérienne israélienne sur ses installations nucléaires. Une invasion terrestre majeure est hautement improbable et les forces terrestres iraniennes ont actuellement une capacité suffisante pour mener des opérations en Irak, en Afghanistan ou au Kurdistan iranien [province iranienne du Kurdistan]», précise Robert Czulda.
« En raison de ses systèmes de ciblage et de son armement, le Su-35 est désormais l'avion le plus avancé de l'armée de l'air russe. Grâce à son radar Irbis, chaque Su-35 iranien peut suivre jusqu'à trente cibles aériennes et engager des cibles à longue distance. Cependant, le coût serait encore une fois un obstacle majeur », poursuit l’article.
Néanmoins, l'Iran pourrait être tenté de rechercher une option plus économique et de se procurer les chasseurs MiG-29 conçus à l'époque soviétique. Bien que l'Iran dispose de deux escadrons de variantes A/UB très basiques, ils constituent toujours l'épine dorsale de la flotte aérienne de Téhéran, conclut l’article.