TV

"Pas de dialogue pour dialogue; pas de crime nucléaire impuni"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Mohammad Eslami lors de 65e Conférence générale de l'AIEA . ©Fars News

A la tête d'une haute délégation, Mohammad Eslami, le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), a assisté à la 65e Conférence générale de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui a eu lieu ce 20 septembre à Vienne et où le responsable iranien a exhorté les États-Unis à revenir sur leurs politiques.

Le chef de l'OIEA, Mohammad Eslami qui a entamé son discours en brossant un tableau de l'expérience iranienne dans le domaine du nucléaire, a appelé l'Agence internationale à ne point sacrifier le Plan global d'action conjoint (PGAC) à des fins politiques, déclarant qu'il était désormais temps que Washington change de politique. La stratégie erronée des États-Unis face au programme nucléaire exclusivement pacifique doit changer et la totalité des sanctions doit être levée au préalable, a-t-il noté. 

En référence à l'inévitable augmentation de la demande en matière de l'énergie, mais aussi la préférence pour les sources propres qu'il a qualifiées d'exigences sérieuses pour le développement durable, Mohammad Eslami a précisé que la communauté internationale doit prendre des mesures collectives pour résoudre les problèmes à venir.

il est impératif que la communauté internationale réagisse sans quoi les conséquences d'une telle politique pourraient se retourner contre nous même à long terme a fait remarquer le nouveau représentant de l'Iran à l'AIEA avant de poursuivre:

« Conformément à son statut, l'AIEA est chargée d'aider de manière non discriminatoire les pays membres à développer l'utilisation à des fins pacifiques de l'énergie nucléaire. En fonction des besoins et des priorités des pays, l'AIEA devrait également élargir les domaines de coopération technique visant à aider les pays membres grâce à la diffusion de connaissances, d'expériences et de transferts de technologies et d'équipements, sans aucune discrimination ».

Mohammad Eslami a par ailleurs précisé : « Le Plan d'action conjoint conjoint (PGAC) démontre clairement la bonne volonté de la République islamique de l’Iran que les États-Unis ont non seulement violé avec un mépris total, mais aussi par le biais de leurs politiques unilatérales et s’en sont retirés violant ainsi la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU. La politique américaine dite de “pression maximale” contre l’Iran a échoué et l’administration américaine n'a d'autre choix que de se conformer au droit international ».

Ces pressions et sanctions ne se limitent pas nécessairement aux questions liées au commerce, mais s'étendent également aux applications pacifiques et humanitaires de la science et de la technologie nucléaires, même en imposant des sanctions sur les facilités de production radiopharmaceutique et sur l'organisme de réglementation nucléaire de l'Iran, en contradiction avec les lettres et l'esprit du statut de l'AIEA. Ce comportement irresponsable et inhumain des États-Unis met en danger la vie de centaines de milliers de patients qui ont un besoin urgent de ces produits radiopharmaceutiques, a ajouté M. Eslami.

Le chef de l'OIEA a par la suite cité le président iranien Ebrahim Raïsi pour dire que le gouvernement iranien appelait à des négociations fructueuses, dans le but d'éliminer les pressions et les sanctions injustes imposées à la nation iranienne.

L'inaction des Nations unies et de l'AIEA face aux actes terroristes contre des installations nucléaires pacifiques était l'autre sujet abordé par le responsable iranien qui n'a pas manqué de dire que cela encourageait malheureusement les auteurs de ces actes à poursuivre et même à accroître leur mépris flagrant des principes les plus élémentaires et fondamentaux du droit international et de la Charte des Nations unies.

« Il est hautement impératif que l'Agence s'occupe immédiatement de cette question afin de protéger non seulement les installations nucléaires contre de telles actions ou menaces, mais aussi la crédibilité de l'Agence. », a-t-il martelé.

Plus loin dans son discours M. Eslami a réitéré la conviction de l'Iran dans le fait que la principale solution aux menaces existantes et qui émanent des armes nucléaires réside dans un désarmement nucléaire irréversible, transparent et vérifiable.

« Nous appelons à la pleine mise en œuvre des engagements en matière de désarmement au titre de l'article VI du TNP et exprimons notre profond regret que les pays dotés d'armes nucléaires soient déterminés à maintenir leurs arsenaux nucléaires, et que certains d'entre eux cherchent sérieusement à les moderniser. »

L'Iran, qui est à l'origine de la création d'une zone exempte d'armes nucléaires au Moyen-Orient depuis 1974, réitère sa profonde inquiétude quant au programme nucléaire militaire clandestin israélien. Malheureusement, malgré l'adoption de la résolution de la Conférence d'examen du TNP en 1995 et de ses plans d'action en 2000 et 2010, le régime sioniste n'a toujours pas soumis ses activités et installations nucléaires à l'accord de garanties généralisées de l'Agence, a poursuivi ses actes terroristes contre des installations nucléaires pacifiques, a assassiné des scientifiques nucléaires et a ainsi mis en danger la stabilité et la sécurité de la région ainsi que l'intégrité et la crédibilité du TNP et de l'AIEA, a poursuit le responsable nucléaire iranien à Vienne.

La poursuite des actes terroristes contre les installations nucléaires pacifiques, l'assassinat de scientifiques nucléaires font partie des actions du régime sioniste, qui ont mis en danger la stabilité et la sécurité de la région ainsi que l'intégrité et la crédibilité du TNP et de l'Agence internationale de l'énergie atomique.

« La sûreté nucléaire a toujours été l'une de nos priorités et nous attachons une grande importance au renforcement des règlements de sûreté pertinents. La République islamique d'Iran réaffirme que la responsabilité de la sûreté et de la sécurité nucléaire est confiée entièrement aux tous les pays membres de l'AIEA », a fait savoir Mohammad Eslami.

Concernant la sécurité nucléaire, nous pensons que les mesures prises par l'AIEA  ne doivent pas entraver la coopération internationale dans le domaine des activités nucléaires pacifiques ni porter atteinte aux responsabilités établies par l'Agence dans le cadre du programme de coopération technique », a précisé Mohammad Eslami.

M. Eslami a par ailleurs rappelé les sabotages et attaques terroristes contre les installations iraniennes, précisant que l'Iran se défendra par tous les moyens et toutes les manières possibles, tout en demandant à la communauté internationale de condamner fermement et sans équivoque l'acte de terrorisme contre les installations nucléaires protégées.

Pour conclure, il a déclaré que l’Iran était déterminé à poursuivre ses activités et son programme nucléaires pleinement pacifiques, citant les propos du président iranien Ebrahim Raïsi lors du 21e sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai tenu le 17 septembre 2021 : « rien ne peut freiner les activités nucléaires à des fins pacifiques de l'Iran dans le cadre des réglementations internationales ».

Pour présenter ce message qui accélérera et élargira la contribution de l'énergie atomique à la paix, à la santé et à la prospérité dans le monde entier, s'il se concrétise, à la session de l'AIEA, Mohammad Eslami était accompagné de messieurs Kazem Gharibabadi, Behrouz Kamalvandi consécutivement représentant permanent de l'Iran auprès de l'AIEA, et  porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie nucléaire (OIEA).

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV