Que signifie avoir 25 kilogrammes d’uranium enrichi à 60 % et de pouvoir atteindre promptement les 90 % ? La « bombe » est-elle prête ? La panique de Washington et de Tel-Aviv en est la preuve ?
Dans un récent article publié par Rai Al-Youm, Abdel Bari Atwan a écrit : « Les États-Unis d’Amérique ont envoyé un bombardier géant B-1 capable de transporter des bombes nucléaires, accompagné d’un avion F-15 israélien, dans l’espace aérien du golfe Persique. L’Iran a riposté en révélant que des commandos du CGRI avaient libéré un pétrolier saisi par des navires de guerre américains dans la mer d’Oman, après un atterrissage bien planifié à bord du navire. Washington ne répond pas et rejette catégoriquement cette attaque. »
La mesure provocatrice américaine est venue en réponse aux conseils israéliens exprimés par Dennis Ross, l’envoyé américain et ancien conseiller d’Obama au Moyen-Orient, dans un article dans lequel il a déclaré : « L’administration américaine devrait adresser des menaces claires à l’Iran quant à son intention de recourir à la force s’il ne revient pas aux négociations de Vienne ».
Behrouz Kamalvandi porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, a répondu à ces menaces en révélant que les réserves iraniennes d’uranium enrichi à 60 % dépassaient à peu près les 25 kilogrammes, et celles d’uranium enrichi à 20 % dépassaient les 210 kilogrammes.
M. Kamalvandi a confirmé que les scientifiques du pays et les superviseurs des opérations d’enrichissement et des programmes de centrifugation ont la capacité et l’efficacité d’augmenter le taux d’enrichissement à 90 % à tout moment, ce qui est le pourcentage nécessaire pour produire des armes nucléaires.
« Dennis Ross est le premier à révéler cette préoccupation israélienne dans son article du journal Foreign Policy, et a utilisé la description du “seuil nucléaire”. Mais force est de constater que l’administration Biden ne répond pas aux incitations de Tel-Aviv et ne s’engage pas dans une confrontation avec l’Iran, d’autant plus qu’elle n’a pas pansé les plaies de la grande défaite en Afghanistan, qui signifie l’effondrement du nouveau “siècle américain”, et avec lui l’hégémonie américaine sur le monde », souligne Rai Al-Youm.
Le gouvernement israélien et sa direction militaire vont-ils démanteler les symboles de ce message et abandonner leur arrogance ? La « fausse » réponse est non, comme une tentative de rassurer ses colons qui ne se sentent pas en sécurité et s’attendent à un avenir sombre pour leur entité, et beaucoup d’entre eux ont commencé à faire leurs valises en vue de partir, conclut l’article.