TV

Le PGAC, c'est mieux que le statut quo

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'Iran a empêché la saisie par la marine américaine d'un tanker transportant du pétrole iranien en mer d'Oman, le 3 novembre 2021. ©Mehr News

L’ex-chef du renseignement de l’armée israélienne prétend que le nouvel accord nucléaire iranien sera pire que le précédent, mais il en vaut la peine.

« Un nouvel accord nucléaire conclu dans les prochains mois entre l'Iran et les puissances mondiales sera probablement pire que l'accord de 2015 », a prévenu jeudi l’ancien chef du renseignement de l’armée israélienne Aharon Zeevi Farkash au quotidien israélien Jerusalem Post .

S'exprimant après l'annonce mercredi soir de la relance du 29 novembre à Vienne des pourparlers nucléaires entre la République islamique et le groupe 5+1, Zeevi-Farkash a dit qu'en dépit de son pessimisme, « même un accord aussi inférieur que le Plan global d’action commun vaut mieux que l’absence d’accord ».

Il a déclaré que même un mauvais accord donnerait à Israël une chance de retarder la menace nucléaire de Téhéran au moins jusqu'en 2031, alors qu'à l'heure actuelle, « l'Iran est proche du seuil nucléaire ».

Il a déclaré qu'il s'attendait à un nouvel accord d'ici quelques mois, mais espérait que l'administration Biden et la troïka européenne (la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni) feraient pression pour un ajout plus long et plus solide à l'accord afin de retarder la menace nucléaire même au-delà de 2031.

Les pays occidentaux, à leurs têtes les États-Unis et le régime sioniste, ont toujours prétendu que le programme nucléaire iranien était à caractère militaire. Mais l'Iran a fermement rejeté ces allégations.

En tant que signataire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et membre de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'Iran insiste sur son droit d'accéder à la technologie nucléaire à des fins pacifiques.

Les inspecteurs de l’AIEA n'ont jamais trouvé lors de leurs inspections de preuves attestant que le programme nucléaire du pays a des visées militaires.

Un an après le retrait américain de l'accord sur le nucléaire, l'Iran a annoncé le 7 mai 2019 la suspension de certains de ses engagements et a donné 60 jours aux autres signataires pour respecter les leurs. Une garantie impossible à donner pour Joe Biden : les républicains ont prévenu qu'ils torpilleraient l'accord s'ils reviennent au pouvoir.

Le Leader de la RII, l’honorable ayatollah Khamanei a déclaré le mercredi 29 juillet que Téhéran n'accepterait pas les demandes « obstinées » de Washington lors des pourparlers visant à relancer un accord nucléaire de 2015.

« Les Américains ont agi de manière totalement lâche et malveillante. Ils ont autrefois abrogé l'accord nucléaire sans frais. Maintenant, ils disent explicitement qu'ils ne peuvent pas garantir que cela ne se reproduirait plus », a-t-il fait remarquer.

Washington est « têtu » et insiste pour l'ajout d'une phrase à l'accord nucléaire existant.

« Lors des récents pourparlers nucléaires, les Américains ont fermement insisté sur leur position. Lorsqu'ils font des promesses sur papier, ils disent qu'ils supprimeront les sanctions, mais en pratique, ils ne le font pas et ne le feront pas », a-t-il expliqué.

Et de poursuivre : « En ajoutant cette phrase, ils veulent fournir une excuse pour leurs nouvelles interventions sur l'accord nucléaire,  les missiles (de l'Iran) et les questions régionales… Ensuite, si nous refusons de discuter de ces questions, ils nous accuseront de violer l'accord nucléaire et diront que l'accord est terminé. Étant donné que les États-Unis se sont retirés de l'accord, c'est Washington qui doit revenir et lever des sanctions, et il est indispensable que la mise en application des engagements américains soient mise à l’épreuve. »

Ceci dit, Téhéran n'est pas pressé que les États-Unis reviennent à la table des négociations.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV