La désescalade verbale mais une focalisation sur le terrain : alors que Bakou continue sous les pressions conjuguées Turquie/Israël à bloquer l'accès iranien à l'Eurasie et ce, sous prétexte d'une "règle autoproclamée", et que le président turc tient toujours à couvrir en appuie à Aliev les agissements israéliens aux portes du nord ouest iraniens, les procureurs généraux d'Arménie et d'Iran sont parvenus à un accord pour relever conjointement de nouveaux défis dressés par les terroristes aux frontières communes des deux pays. S'agit-il d'un déploiement militaire iranien en Arménie? Toujours est-il que le procureur général de la République d'Arménie Artur Davtyan a affirmé, dans une interview à la télévision publique, avoir signé, lundi 1er novembre, avec son homologue iranien, Mohammad-Jafar Montazéri, en visite en Arménie, des accords de coopération pour faire face aux terroristes et aux défis qu’ils ont lancés aux frontières conjointes des deux pays, a rapporté ARMENPRESS.
« J'attache une grande importance à la volonté commune de débarrasser la région des terroristes et à la nécessité de mettre pleinement en œuvre les mécanismes juridiques, sur lesquels mon homologue iranien était très clair », a déclaré le procureur général arménien ajoutant : « Aux premiers jours de la guerre, alors que nous recevions déjà les premières informations factuelles sur la présence de terroristes mercenaires dans la région, notamment dans la partie sud de l'Artsakh, compte tenu également de nos relations de partenariat avec l’Iran, j'en ai informé mon collègue, parce que c'était la zone frontalière avec l'Iran.
Lors de cette réunion, les développements dans la région ont également été examinés. Se référant à la situation dans la région et déclarant que la province Syunik est également importante pour l'Iran, l'ambassadeur iranien a déclaré que des réunions réciproques de différentes délégations auront lieu prochainement. Syunik est l'unique enclave qui unit actuellement l'Iran à l'Arménie et donc à l'Europe, ce qui laisse entendre qu'une coopération anti terroriste pourrait la concerner directement, le plan US/OTAN/Israël dans le Caucase sud ayant consisté surtout à implanter les terroristes daechistes sur la bande frontalière irano azerbaijanaise. Signe des temps, Israël vient de vendre à Bakou des missiles air-air façon de menacer une armée de l'air iranienne en alerte sur le flanc nord ouest du pays. La République d'Azerbaïdjan s'est portée acquéreur de missiles air-air israéliens à moyenne portée appelés Python-5. Le missile Python-5, qui appartient à la famille I-Derby ER, du régime israélien, peut être monté sur MiG -29 jets.
La revue américaine The Drive, en a fait l’écho dans l’un de ses récents articles, en revenant justement sur un épisode particulièrement inouie : Un MiG-20 et un « F-5 iranisé », Kowsar, engageant une simulation de combat aérien, et se couvrant mutuellement. La revue écrit : " Engager différents types de cibles aériennes à courte portée avec des missiles à infrarouge fait partie du pain et du beurre pour chaque pilote de chasse. Ce n'est pas si souvent, cependant, que nous avons la chance de voir ce processus être mis à l'épreuve, de bout en bout, dans un environnement de tir réel. Maintenant, une vidéo est apparue montrant l'une des forces aériennes les plus secrètes du monde, celle de l'Iran, faisant exactement cela, avec un chasseur de fabrication iranienne à base de F-5, Kowsar et lançant un missile à guidage infrarouge sur une cible à une distance minime et à une altitude incroyablement basse! Il semblerait que les Iraniens l'ont optimisé nettement pour mener ce genre d'opération."
Video🎥: Missile launched by IRIAF F-5, subsequently immediately intercepted by IRIAF MiG-29, likely using R-73 AAM.
— Aᴍɪʀ (@AmirIGM) October 27, 2021
(yes, you read that right) pic.twitter.com/dVmw1gJyFO
Et de souligner : "Le chasseur à réaction Kowsar a été dévoilé en été 2018 et c'est le troisième chasseur à réaction iranien après Azarakhsh et Saeqeh. L'avion de chasse utilise également un réseau de données numériques de 4e génération, une technologie d'affichage numérique polyvalente, des calculs balistiques informatisés de l'armement et le système HUD pour augmenter la précision des armes. En ce qui concerne d’autres particularités de l’avion de chasse Kowsar, il serait utile de rappeler qu’à l’intérieur de la cabine, un changement fondamental a été réalisé : par rapport à la famille des F-5, les écrans numériques ont remplacé des équipements anciens. En outre, les images publiées sur le dévoilement du système radar installé sur cet avion laisse conclure que l’avion de chasse Kowsar dispose d’un Radar de conduite de tir multifonctionnel. Et vu la vidéo, il semblerait que toutes ces amélioration lui ont réussies. Mais que s'est-il passé au juste? "
Et The Drive de répondre : " Les coups de munitions, le radar de contrôle de tir multi-objectif avancé pour améliorer la détection des cibles et des menaces, l'indépendance précise de la radio et de la navigation et un système de cartographie intelligent sont quelques-unes des autres caractéristiques du nouvel avion de combat iranien, Kowsar. Le MiG-29 et le F-5 commencent par voler en formation du bout des doigts, avec le Fulcrum caché derrière l'aile gauche du chasseur de fabrication américaine. Alors que le MiG se rapproche du F-5, ce dernier lance une cible aérienne, qui file ensuite devant le Fulcrum. Le F-5 s'éloigne vers la droite et quelques instants plus tard, le MiG lance un seul missile sous son aile droite. Laissant une traînée de fumée importante derrière lui, le missile se dirige ensuite vers la cible et explose. Le délai entre la sortie du missile du rail et l'explosion n'excède pas quatre secondes environ... et c'est à peine croyable".
Reste à savoir si les Python-5 israéliens pourraient procurer cette haute téchnicité qu'on connait aux pilotes iraniens.