« Le déploiement de missiles américains en Europe constitue une menace », a affirmé le président russe, avant d’ajouter que la Russie est capable d’écarter toute menace balistique.
Le président russe Vladimir Poutine est arrivé ce lundi à Sotchi pour tenir une série de réunions sur l’avenir de l’armée russe et du secteur militaro-industriel de la Russie.
« Tout le monde est au courant des plans des États-Unis de déployer des missiles à portée intermédiaire en Europe, ce qui représente un grand danger et une menace pour nous », a déclaré Poutine aux représentants du ministère de la Défense. Il a pourtant ajouté que la Russie « répondrait de manière adéquate » aux tentatives des pays étrangers de briser la parité stratégique.
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« Nous sommes tous bien conscients que certains de nos partenaires étrangers ne cessent de tenter de rompre la parité, notamment en déployant des éléments de la défense antimissile à proximité de nos frontières. Nous ne pouvons manquer de remarquer ces menaces pour la sécurité de la Russie et nous réagirons de manière adéquate ».
Poutine a affirmé que les systèmes de défense aérienne améliorés de la Russie seraient capables de détecter et de détruire les missiles hypersoniques et balistiques de tous types.
« Dans le cadre du programme d’armement de l’État, 25 systèmes de missiles anti-aériens S-400 et plus de 70 chasseurs modernes ont été livrés au cours des quatre dernières années ; plus de 20 systèmes S-300 et 90 avions ont été mis à niveau », a indiqué le président russe. Il a ajouté que l’armée russe recevrait bientôt un premier système de missile S-500.
« Dans les années à venir, plus de 200 avions et 26 systèmes de missiles anti-aériens S-350 et S-400, ainsi que le premier prototype de la batterie de missile S-500, seront fournis aux troupes », a déclaré Poutine.
Des experts utilitaires disent que le missile S-500 est plus puissant que le S-400 en ce qui concerne la vitesse et la puissance de tir. La vitesse du S-500 devance de trois à quatre secondes celle du S-400 ; les experts attribuent une portée opérationnelle de 600 km à cette nouvelle perle de l’industrie militaire et défensive russe.
Le S-5
00 est capable d’intercepter les missiles de croisière et intercontinentaux dotés d’une vitesse supérieure à Mach 5. Le groupe PVO Almaz-Antei, producteur de ce système de défense antiaérienne et antibalistique de dernière génération, tient à dire que le S-500 est capable de frapper les satellites envoyés dans les orbites plus basses que l’orbite terrestre.
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a annoncé auparavant que le système de missile S-500 remplacerait le S-400. Le développement du système S-500 avait commencé en 2017 et sa livraison à l’armée russe était prévue à priori pour 2020.
Le PDG de Almaz-Antei estime que le S-500 portera un coup irréparable au prestige militaire des États-Unis, rendra inefficace tout l’arsenal offensif de Washington et franchira toutes les couches de la défense aérienne et balistique des États-Unis.