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Riyad se retire du Liban sur ordre US/Israël pour en provoquer l'effondrement. Soit... Et si c'était ce que attend le Hezbollah?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Ben Salmane, le Kamikaze ( illustration)

Ce lundi, et alors même que la presse régionale tente péniblement  de trouver un début d'explication à cet acte éminemment fol de Ben Salmane qui tel un kamikaze a activé sa ceinture explosive pour se faire sauter et s'éliminer de la scène libanaise, en coupant les ponts avec ses amis sunnites qu'il finançait depuis des lustres, quitte à s'allier au Sioniste Geagea pour la prochaine législative, à fermer son ambassade, et puis et surtout à traîner ses satellites golfiennes dans ce mouvement débile  et tout ceci sous ridicule prétexte d'avoir à punir le ministre Kordahi qui a eu le courage de dire tout haut ce que même les Saoudiens les plus fanatiques pensent tout bas  à savoir que le trône saoudien va à sa perte s'il continue, ainsi que le souhaite Washington, à  se faire enliser davantage au Yémen, une curieuse attaque a eu lieu dans le golfe d'Aden visant pour la seconde fois l'espace de 10 jours un pétrolier iranien, en route pour la Syrie.

L'attaque a été puissamment repoussée puisque ce corridor maritime anti sanction qui relie le Golfe Persique à la Méditerranée par Canal de Suez interposé et qui alimente depuis août non seulement la Syrie mais encore le Liban en dérivés pétroliers, se fait protéger par les unités de l'armée iranienne, n'empêcher que cette coïncidence a poussé certaines analyses à élargir leur champ d'observation et à ne pas voir à travers l'attitude d'un Riyad se jouant au vierge effarouché au Liban, une blessure de l'amour propre. 

Disons que c'en est une chose que de rompre avec le Liban puisqu'il refuse de liquider son gouvernement lequel gouvernement a puissamment désamorcé la tentative de guerre civile de Geagea, alors même que c'était là l'ingénieux plan B  US/Israël contre une Résistance libanaise qui sait faire des miracles, et tourner les pires menaces géostratégiques en occasion, une pénurie d''essence et la famine, en perspective d'indépendance énergétique et d'investissement économique, un isolement imposé en une ruée des amis jordaniens et égyptien d'Israël pour s'attirer, chose incroyable, les faveurs de la Syrie et du Liban, c'en est une autre que de nouer le sort de Riyad à Maarib à la liquidation du gouvernement libanais puisque le Hezbollah y est, et que selon toute vraisemblance, ses compétences de gestion de crise fera qu'il y restera même après la législative.

Car qu'est-ce qu'il est en train de faire Ben Salmane? En poussant le Sunnite Najib Mikati à la porte, et ce, puisque son ministre chrétien dénonce la poursuite de la guerre au Yémen, il rallie chrétiens et sunnites libanais à la Résistance et il le faut sur son propre dos rien qu'à voir l'écho que cette décision a trouvé au Yémen. Ansarallah l'a très clairement affirmé dans son communiqué de soutien au ministre Kordhani, il ne laisserait pas les navires cargos saoudiens accoster à Aden, si l'Arabie saoudite affame les Libanais. Et Dieu sait qu'il est capable, lui, dont une seule des opérations navale, celle dirigée contre Mercer Street, donne encore des urticaires aux Israéliens aux britanniques et aux Américains qui n'ont pas osé la riposter tant elle était complexe, insaisissable. 

Mais ce n'est pas tout : en effet cette confusion Liban -Yémen ou mieux dit Liban-Maarib qui se fait dans l'esprit de Ben Salman, risque de mener beaucoup trop loin, si jamais elle se traduisait par une dynamique de riposte côté d'Ansarallah... car vouloir faire imploser le Liban pour y liquider le Hezbollah, puisqu'Israël a définitivement perdu au Levant aussi bien en termes économiques qu'en termes militaires, et que les agissements US destinés à le sauver de naufrage ne cesse d'aller en échec en échec, c'est pas forcément bon pour l'Arabie : Ansarallah pourra ainsi reprendre ses coups balistiques et de drones en plus puissant contre la profondeur stratégique saoudien et le faire en pire. 

Et puis il y la Résistance irakienne qui déjà en janvier a prouvé à quel point le ciel de Riyad lui est facile d'accès quand ses drones y ont fait leur apparition jusqu'au-dessus du palais des Salmane sans que évidemment les THAAD ou Patriot puissent  les intercepter. Mais Riyad sait-il à quoi il s’expose?

De gré ou de force, il semble encore  une fois tomber dans un piège israélo américain qui ne profite qu'à l'entité sioniste. Et ce d'autant plus que cette vrai- fausse crise qu'il a déclenchée contre le Liban répond à un échec de premier plan d'Israël, celui qu'il a subi de plein fouet dans le dossier des pourparlers gaziers offshore menés sous l'auspice d'un Israélo-américains.

Tout ceci pour dire que cette seconde attaque menée par les pirates de mer-agents US/Israël dans le golfe d'Aden contre un pétrolier iranien, et surtout son échec prouve que le verrou est entier et que militairement défait, l'axe US/Israël en est à vouloir sacrifier l'Arabie saoudite, comme il l'ont fait à mainte reprises depuis 2015. Ce que subit MBS à Maarib en est une de multiples illustrations. Reste à savoir si cet énième plan B israélo-américain qui consiste à épuiser la "carte saoudienne" au Liban, à y jouer à quitte ou double contre le Hezbollah lui sera nuisible ou encore une fois profitable...  L'affaire des "pétroliers iraniens" qui a débouché sur une reprise Egypte-Hezbollah-Jordanie-Syrie nous permet d'opter pour la seconde option. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV