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Le QG des forces saoudienne criblés de missiles Badr P1

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Badr P1(illustration)

A Maarib, l'axe US/GB/Riyad se bat pour survivre: Tout à l'heure, la principale base militaire de la "coalition" située la troisième zone militaire de Maarib a été prise pour cible d'une violente frappe balistique. La déflagration a été si intense que toute la ville de Maarib a tremblé. Selon yemnews, il s'agit d'un missile balistique qui aurait visé la base alors même qu'une réunion de haut rang s'y tenait entre les hauts commandants saoudiens et les officiers pro Hadi. Aucun détail n'a été divulgué sur cette attaque, une deuxième du genre après celle qui a visé le 2 octobre, la base d'Al Jouba et qui a poussé Riyad et ses mercenaires à un retrait immédiat et surtout à déplacer leur QG de cette localité. Cette attaque balistique d'envergure s'est produite à peine quelques heures après que des renforts sont arrivés à Maarib depuis le territoire saoudien.

 Le porte-parole des forces yéménites, le général Saree n'a pas encore commenté cette importante évolution qui pourrait déboucher sur la chute du centre ville. Les médias yéménites ont rapporté mardi qu'une importante quantité de matériel militaire avait été dépêchée aux mercenaires à la solde du gouvernement démissionnaire de Mansour Hadi, à la ville de Sayun, située à Hadramaout, alors que les combattants de la Résistance gagnent du terrain à Maarib. Selon ce rapport, les équipements seront distribués sur les fronts d'Al-Kasara, Al-Abdiya et Al-Juba à Maarib.

Les Émirats arabes unis ont réagi à la poursuite des défaites du gouvernement démissionnaire de Mansour Hadi (allié de Riyad) et son Parti al-Islah. Le conseiller du prince héritier d’Abou Dhabi annonce une "réduction à zéro" de la confiance envers le gouvernement et l'armée yéménites après les avancées des combattants d’Ansarallah à Maarib et à Shabwa. Abdul Khaliq Abdullah, universitaire émirati proche du prince héritier d'Abou Dhabi, cheikh Mohammed ben Zayed, a annoncé lundi 18 octobre que la confiance envers le gouvernement démissionnaire et son armée avait atteint le niveau de zéro. «  Ils ne méritent pas le soutien généreux de la coalition arabe. Chaque minute et tout dollar dépensé pour le gouvernement démissionnaire est une perte », a-t-il déploré.

Lire plus : Opération hybride drones-missiles contre le dernier bastion de Riyad

La bataille pour la libération de la province stratégique de Maarib à l'est de la province de Sanaa a commencé l'année dernière et la plupart de ses villes sont passées sous le contrôle des forces de Sanaa. Ansarallah a annoncé dimanche avoir pris le contrôle de 5 districts et des zones de deux districts des gouvernorats de Chabwa et de Maarib.

La Résistance yéménite a déclaré par la voix de son porte-parole, le général de brigade Yahya Saree, que ses forces avaient réussi à mettre en œuvre l'opération (Printemps de la victoire) dans les gouvernorats de Maarib (centre) et Chabwa (sud-est) et à atteindre pleinement ses objectifs. « Au cours de l'opération, les districts d'Usaylan, Beihan et Aïn dans le gouvernorat de Chabwa, et Harib et al-Abdiyyah à Maarib ont été libérés », s’est-il félicité. En plus de sa situation stratégique, qui relie de nombreuses lignes commerciales locales, Maarib possède la plus grande station au Yémen pour produire de l'électricité. L'emplacement de Maarib et la richesse des ressources naturelles, en particulier le pétrole et le gaz qui fournissent 90 % des besoins du pays, redoublent l'importance de ce gouvernorat. Les combattants d’Ansarallah se rapprochent de Maarib, dont la conquête pourrait être un moment charnière dans cette guerre qui dure depuis sept ans.

Désormais même les agences de presse occidentale, France 24 reconnait l'ampleur de la défaite que serait pour les Américains et les Britanniques, principaux bénéficiaires au sein d'Aramlco, la perte de Maarib. La chaîne dit: "Il y a d'abord le poids militaire,  Maarib est le dernier bastion nord du gouvernement de Mansour Hadi, qui a été chassé de la capitale Sanaa en 2014 et est maintenant basé dans la ville méridionale d'Aden. Si elle tombe entre les mains des combattants de la Résistance, non seulement ils contrôleront tout le nord, mais cela pourrait aussi faciliter la prise d'autres provinces. « Maarib a "un poids militaire important" pour le gouvernement de Hadi », a déclaré Ahmed Nagi du Malcolm H. Kerr Carnegie Middle East Center.

« Il porte le cours symbolique du conflit. La prise du contrôle de Maarib donnerait également aux Houthis un poids dans toute négociation avec le gouvernement »

En second lieu, il y a la richesse énergétique, la province de Maarib possède des réserves de pétrole et de gaz, ce qui en fait un prix économique majeur. La raffinerie de pétrole Safer, établie en 1986, est l'une des deux au Yémen ayant la capacité de produire 10 000 barils par jour. Puis vient en troisième lieu, cette passerelle nord-sud qu'est Maarib et qui se trouve à environ 120 kilomètres (75 miles) à l'est de la capitale rebelle Sanaa, reliée par une grande autoroute. Il se trouve également à proximité d'une autre autoroute qui mène au sud de l'Arabie saoudite. Son emplacement est important non seulement en raison de sa proximité avec Sanaa, mais aussi parce qu'il se trouve à un carrefour entre les régions du sud et du nord.

La ville possède plusieurs sites historiques et est entourée de montagnes et de vallées. On dit que c'était la capitale de l'ancien royaume de Saba, surtout connu pour la reine de Saba. Et enfin c'est le poids de Maarib dans les pourparlers de paix.  Contrôler Maarib renforcerait considérablement la main des combattants de la Résistance dans les pourparlers de paix, s'ils décident de revenir à la table des négociations.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV