Dans un rapport, une organisation non gouvernementale internationale a qualifié les développements au Yémen d'entièrement dans l'intérêt du gouvernement de Sanaa et a écrit que la fin du gouvernement démissionnaire avait commencé.
Dans son dernier article, l'International Crisis Group, une organisation non gouvernementale bien connue enquêtant sur les conflits et les tensions internationaux, a abordé la question de la guerre au Yémen : « en prenant le contrôle de la province d'al-Bayda, les "Houthis" ont commencé leur série de victoires. En effet, la libération d'al-Bayda a été le début de la fin du gouvernement de Mansour Hadi. » « Après la libération de la province d'al-Bayda, la domination de l'armée et des comités populaires yéménites sur la province de Maarib est très probable. L'imminente entrée des forces gouvernementales de Sanaa dans la ville de Maarib est considérée comme un coup fatal au corps faible du gouvernement démissionnaire de Mansour Hadi. (...) » Les comités populaires yéménites mènent leurs opérations militaires de manière coordonnée sur plusieurs fronts, et parallèlement aux opérations sur le terrain, ils sont en contact permanent avec les chefs des tribus locales afin d'ouvrir la voie à la domination de Maarib par la voie de négociations.
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La domination sur al-Bayda a été l'une des dernières étapes de la défaite des forces affiliées au gouvernement saoudien dans la ville de Maarib et si les forces d’Ansarallah gagnent cette bataille, ils deviendront la puissance militaire et politique incontestée du nord du Yémen, et à ce moment là il sera possible de parler de la fin des conflits actuels. Ansarallah poursuit sa stratégie d’assiéger les ennemis pour qu’il puisse ensuite prendre le contrôle des zones définies sans conflit. Les prises de positions mondiales sur Maarib sont contradictoires. À noter que les États-Unis ne semblent pas vouloir prendre de mesures sérieuses pour changer le cours du conflit.
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D'autre part, selon l’article, bien que le soutien aérien de l'armée saoudienne à ses forces locales au Yémen ait été le facteur majeur pour empêcher les forces gouvernementales de Sanaa d'entrer dans la ville de Maarib, les responsables saoudiens ont averti que les frappes aériennes ne peuvent plus entraver les réalisations des forces d’Ansarallah sur le terrain. À tel point que les forces affiliées à Riyad à Maarib disent que les Saoudiens réduisent lentement leur présence militaire à Maarib; ils estiment probable que l'armée saoudienne commence sous pression américaine de se retirer du territoire yéménite.
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Dans une autre partie de son article, l'International Crisis Group a appelé l'envoyé de l'ONU à se montrer prêt à entendre les revendications des « Houthis » au Yémen, et si le gouvernement saoudien et le gouvernement démissionnaire de Mansour Hadi n'acceptent pas ces revendications, l'envoyé de l'ONU est chargé de proposer une nouvelle initiative à cet égard.
À cet égard, le site web Al-Araby al-Jadeed citant les commandants du gouvernement démissionnaire yéménite avait récemment rapporté qu’une telle situation n'était pas inattendue pour les forces affiliées à la coalition saoudienne.
Selon cette analyse, les forces du gouvernement démissionnaire, depuis qu'elles ont été vaincues sur le front Nehem à l'est de Sanaa ont remis la gestion et le contrôle des conflits à l'armée yéménite et à Ansarallah, et ont perdu leurs initiatives et sont dans un état défensif. Dès lors, ce sont les forces du gouvernement de Sanaa qui lancent des opérations et font pression sur l'armée de Mansour Hadi sur tous les fronts.