TV
Infos   /   A La Une   /   Asie   /   L’INFO EN CONTINU

Taïwan : Pékin menace Washington d’une sévère riposte

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le département d'État américain poursuit sa politique d'escalade de tensions entre Pékin et Taïwan. (Illustration)

Au plus bas des relations sino-américaines, Pékin a menacé lundi de riposter fermement à la décision des États-Unis de lever les restrictions auxquelles sont soumis les responsables américains dans leurs contacts officiels avec l’île de Taïwan. Pékin accuse Washington de trahir ses engagements bilatéraux dans les relations diplomatiques.

"Toute action portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la Chine fera l’objet d’une ferme riposte de la part de la Chine”, a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, lors d'un point de presse régulier ce lundi 11 janvier, exhortant Pompeo à revenir sur sa décision sous peine de "punition sévère".

Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a déclaré samedi, à moins de deux semaines de la fin du mandat de Donald Trump, que Washington lèverait les "restrictions internes complexes" régulant les interactions entre les responsables américains et leurs homologues taïwanais.

Lire aussi : USA "grillés" : la Chine en passe de remporter le méga appel d'offres de Bagdad

“Aujourd'hui, j'annonce que je lève toutes ces restrictions auto-imposées. Les agences exécutives devraient considérer que toutes les «directives de contact» concernant les relations avec Taïwan précédemment émises par le département d'État en vertu des pouvoirs délégués au secrétaire d'État sont nulles et non avenues”, a affirmé Pompeo dans un communiqué publié le 9 janvier.

On ignore ce que signifie le changement dans la pratique, Pompeo affirmant que les communications de la branche exécutive de l’administration américaine avec Taïwan seront gérées par l'American Institute in Taiwan (AIT), qui sert d'ambassade de facto.

L'AIT a été fondée en 1979, lorsque les États-Unis ont étendu la reconnaissance diplomatique à la Chine continentale en vertu d'un accord historique obligeant à mettre fin à la reconnaissance formelle de Taïwan. 

De son côté, le ministre taïwanais des Affaires étrangères, Joseph Wu, a en revanche salué la décision des États-Unis, tout en exprimant sa "sincère gratitude" à l’administration américaine.

Lire aussi : Navires et avions chinois à l'assaut des navires US

Mercredi, l'ambassadrice américaine aux Nations unies, Kelly Craft, arrivera à Taipei pour une visite de trois jours, que la Chine a dénoncée. Wu a déclaré que lui et le président Tsai rencontreraient Craft jeudi pour notamment discuter de la manière de promouvoir la participation internationale de Taïwan.

Pékin affirme que Taïwan est une partie inviolable de la Chine à réclamer et s'oppose à toute reconnaissance diplomatique de l’île. L'animosité a considérablement augmenté depuis que Tsai Ing-wen a remporté l'élection à la présidence de Taïwan en 2016 - elle rejette l'insistance de Pékin sur le principe de la Chine unique.

Lire aussi : Exercices tripartites Iran-Russie-Chine se perpétuent en Afrique

Bien que les États-Unis, comme la plupart des pays, n'aient pas de liens officiels avec Taïwan, ils ont intensifié sous le président Donald Trump, les ventes d'armes et envoyé de hauts fonctionnaires à Taipei.

Washington reste un allié de Taipei et est tenu par le Congrès de lui vendre des armes. Il s'oppose à toute initiative visant à modifier le statut actuel de Taïwan. Les tensions militaires entre la Chine continentale et Taïwan se sont intensifiées au cours de l'année écoulée - atteignant leur apogée depuis le milieu des années 1990, selon certains analystes.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV