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Singulier message du commandement de la DCA iranien à Israël et aux USA : "vos sites stratégiques, on les a en main"

L'usine balistique israélienne de Tomer explose, avril 2021. (Photo via Twitter)

Ce plan « C » anti-Iran en vue de quoi le gourou Bennett aurait procédé, juste avant sa ridicule prestation ce 27 septembre devant l’ONU, à un vaste remaniement à la tête de son armée de l’air, en en expulsant ceux des officiers de l’air qui, marqués à jamais par de « terribles scènes de guerre du mois de mai, et pris qu’ils étaient entre une DCA multicouche totalement aveuglée par d’incessantes vagues de missiles d’une part et des centaines de raids aériens inutiles ciblant Gaza de l’autre, avaient compris que quelque chose de grave s’était produite et qu’une rupture net d’époque venait à s’abattre de plein fouet sur Israël et sa dissuasion, ses capacités en militaires aériennes, serait axées là encore sur des « campagnes aériennes massives » à cette différence près que l’entité compte aussi y mettre du sien, en y ajoutant une dose de Hi-Tech. Ainsi le Sioniste Bar, nouveau chef de « l’IAF », prêche ceci : « L’armée israélienne doit fonctionner à plusieurs niveaux pour porter un coup puissant et multidimensionnel afin d’ « éradiquer » les capacités  « précises » » de l’Iran. Menée par les frappes aériennes, cette campagne doit utiliser des « bombes puissantes » et de « haute précision », la « cyber-guerre » et la « guerre électronique » pour les opérations terrestres et maritimes. »

Et le Sioniste Tomer Bar d’ajouter : « Cette opération que nous concevons sera précédée d'actions visant à « désactiver le système de communication iranien » et à faire planter « ses ordinateurs », de sorte que la force principale du coup atteigne « l'esprit combatif » de l’Iran.

Décidément et à l’image de son chef Bennett qui tout en cherchant ce mardi à l’ONU à décrire la menace existentielle que représente l’adversaire pour la survie d’Israël, le général Tomer Bar s’est livré à un éloge de la doctrine militaire largement porteuses de la Résistance, quitte même à avouer que l’entité sioniste est « assiégée de tout part, au sol par des unités terrestres du Hezbollah, de Gaza, de la Syrie, la Résistance et au ciel par des milliers de missiles et de drones iraniens, irakiens, yéménites, libanais, palestiniens et syriens », le général Tomer Bar se transforme là aussi malgré lui, en un "énumérateur " des failles de la machine de guerre sioniste face à la Résistance:   ...« éradiquer « les capacités   précises » de l’Iran » ; « désactiver le système de communication iranien » et à faire planter « ses ordinateurs » de façon à atteindre son  « esprit combatif », … voici les terrains où l’entité a failli en mai et où, n’en déplaise à Bar, son armée de l’air ne saurait strictement rien contre l’Iran, si une guerre venait à éclater.

Et comment?

Le commandant en chef de la DCA sioniste, Gilad Biran, cité par Walla y répond, via un comment trop singulier sur l’opération « Epée de Qods »: « Au cours de la récente bataille, le Dôme de fer a fait preuve d’une totale incapacité et d’une malaise très claire à affronter les missiles à trajectoire courbe… Certes il a intercepté quelques 1600 projectiles sur 4700 mais ils ont été pour la plupart des roquettes et pas des missiles balistiques… Au fait les roquettes, les Palestiniens s’en servaient pour saturer nos radars et couper la communication au sein de notre DCA intégrée (qui opère avec la DCA du CentCom entre autre, NDLR), mais les missiles Qassem, ou Ayyash-250... Gaza les a surtout utilisés pour nous abattre, nos colonies, nos usines, nos entrepôts, nos bases aériennes... ; et je me dis que tout ceci n’a duré que 11 jours. Quid d’une guerre à grande échelle, multifront impliquant le Hezbollah, les Irakiens, la Syrie et l’Iran lui-même ? … »

Et quid d’Israël si par exemple Ayyash-250 ou Qassem palestinien céderaient un jour place à un super missile à trajectoire courbe qu’est « Emad », et qui ne met qu’à peine 7 minutes pour quitter l’ouest de l’Iran et s’abattre sur Tel-Aviv ? C’est le troisième missile balistique de haute précision et à longue portée iranien, d’une portée de 2000 et d’un poids de 17 tonnes qui mesure plus de 15 mètres de long et de 1.25 mètres de diamètre, un missile à deux temps et à combustible liquide dont l’ogive pèse 750 kg. Sa triple caractéristique à savoir sa vitesse qui le rend capable de percer le radar Arrow-3, son ogive, ailé, détachable et guidable jusqu’à l’impact fait qu’il n’a qu’une marge d’erreur de moins de 10 mètres. « Emad » a aussi ceci de bon qu’il n’est soumis à aucune contingence environnementale.

Mais en cas de frappe «directe » contre l’Iran, les missiles à trajectoire courbe ne seraient sans doute pas la seule chose a faire peur à Israël qui a mis quatre mois pour oser reconnaître pour la première fois en ce 28 septembre que Gaza avait réussi à envoyer des drones kamikaze en mai  « pour abattre la DCA israélienne » et ouvrir ainsi la voie à des frappes à missiles tactiques.

Vidéo publiée par l'armée sioniste

Sur la vidéo publiée aujourd’hui par « Tsahal », on voit effectivement un drone qui ressemble fort à ces appareils désormais si largement présents dans le ciel du Moyen-Orient et dont se lamente Bennett. Mais ce qui l’abat effectivement, ce n’est plus un Tamir (missile intercepteur israélien) mais un missile air-air tiré d’un F-16, ce que refuse évidemment d’avouer l’armée sioniste.

Vidéo: la précision de l'appareil optique du drone iranien Mohajer-6/twitter

Et là, on en vient à une autre menace formulée par le Sioniste Bar, celle d’ « attaques électroniques » contre la Défense iranienne. En mai le Dôme de fer a été pas une fois, mais à des dizaines de fois leurré et saturé et pas que par les roquettes palestiniennes. Des dispositifs de guerre électroniques plantés visiblement en Syrie l’ont aveuglé au point même qu’il a failli abattre des chasseurs israéliens! Pour le reste, cette campagne de « suppression électronique intense » n’a jamais cessé depuis, d’où ces SA-5 syriens, s’étant abattu sur la mer Morte et Gush Dan près de Tel-Aviv, le 20 août et le premier septembre dernier.

Tout ceci pour dire que le plan "C" de Bennett a l’air largement décalé par rapport à l’actualité aérienne du Moyen-Orient telle que l’a redéfinie l’axe de la Résistance. Il l’est d’autant plus que Bar donne l’impression de vivre encore en début de l’an 2000 quand l’axe US-Israël était encore capable de coup aérien « monstre ». Il faudrait que Gilad Biran le lui rappelle : l’Iran partage des frontières avec Israël. Mardi, et alors même que la presse sioniste ridiculisait l’accent et le contenu de l’allocution benettienne à la tribune onusienne, le commandement aérien intégré iranien a laissé passer par média interposé un message bien significatif. Cité par Tasnim, une haute autorité au sein de ce commandement a affirmé :

« Soutenu par les États-Unis et certains pays européens, le régime sioniste reste la première menace sécuritaire sérieuse pour la région l’Asie de l’Ouest. Or dans le contexte actuel de la région, l’Iran a de quoi déraciner cette menace. Nous avons mis au point de nombreux scénarios de renseignement et opérationnels ciblant des centres névralgiques et des systèmes stratégiques d’Israël ainsi que des dispositifs de connexions US-Israël. Nos lacunes informationnelles dans ce domaine ont cédé place à une très claire connaissance. Dans cette équation sécuritaire, l’Iran a aussi le dessus », dit le texte. 

En avril, un missile à trajectoire courbe s’est abattu à 30 km de Dimona au Néguev où les USA disposent depuis 2017 une base aérienne doté de THAAD qui depuis le ralliement d’Israël au CentCom devrait abriter plus que 40 officiers US précédemment. En ce mois d’avril toujours, et à Gush Dan, l’usine Tomer où « Arrow » et « Shavit » sont fabriqués a été sauté… L’Iran est proche, bien plus proche des « frontières d’Israël que Bar-Bennett ne le pense… Une stratégie à « mille coups de canif » a toujours son envers…

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SOURCE: FRENCH PRESS TV