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Pourquoi les terroristes pro-Israël ont fini par reculer?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'armée syrienne entre dans la localité Deraa al-Balad. ©SANA

Après l’entrée des unités de l’armée syrienne dans la zone Deraa al-Balad (sud), l’agence de presse iranienne Tasnim a reçu des informations selon lesquelles, l’application de l’accord précédemment conclu entre les groupes armés et l’armée syrienne a été relancée. Cet accord portait également sur l’établissement du cessez-le-feu entre les deux parties dans le gouvernorat de Deraa.

En effet, c’est dans le cadre de l’application de cet accord que les unités de l’armée syrienne sont entrées, mercredi 8 septembre, dans la localité stratégique de Deraa al-Balad où elles ont hissé le drapeau national, se sont installées dans de nouvelles positions et ont nettoyé la zone de la présence des groupes armés.

À ce propos, l’analyste libanais des affaires militaires, Amin Huteit, a accordé une interview exclusive à l’agence Tasnim, dans laquelle il a déclaré qu’après les coordinations faites entre une commission gouvernementale et le comité central des groupes armés à Deraa, les deux parties se sont mises d’accord sur le début des négociations à Deraa al-Balad.

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Cependant, ce qui se passe actuellement à Deraa al-Balad n’est pas nouveau, car il s’agit plutôt de la reprise de l’accord que les deux parties avaient conclu début septembre, après la violation de l’accord par les groupes armés de Deraa.

Les groupes armés se sont résignés à respecter l’accord quand les médiateurs russes leur ont fait comprendre que s’ils continuaient à violer l’accord, la partie russe n’interviendrait plus pour empêcher la progression de l’armée syrienne pour mener des opérations intenses à Deraa contre les groupes armés.

Dans son interview à l’agence Tasnim, le commentateur libanais, Amin Huteit, a déclaré que depuis le début du processus de dialogue en 2018, les groupes armés basés à Deraa ont mené de très nombreuses opérations. Ainsi, ils ont violé régulièrement le cessez-le-feu en tuant et blessant de nombreux militaires et civils. Amin Huteit souligne que c’est exactement cette attitude des groupes armés qui a mené l’armée syrienne à prendre une décision définitive  pour organiser des opérations de vaste envergure à Deraa pour mettre fin aux exactions des groupes armés.

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D’après l’analyste libanais, trois raisons principales ont poussé les groupes armés basés à Deraa à accepter enfin les propositions de Damas :

-En premier lieu, les groupes armés ont compris qu’ils risqueraient de perdre la médiation russe. En réalité, la Russie a envoyé des signaux clairs aux dirigeants des groupes armés à Deraa : s’ils allaient continuer à violer les accords conclus avec Damas, la partie russe ne jouerait plus le rôle de médiateur et se mettrait du côté de l’armée syrienne pour combattre les groupes terroristes dans le gouvernorat de Deraa.

-En deuxième lieu, l’analyse des données sur le terrain a laissé les dirigeants des groupes armés de comprendre que l’échec définitif du processus de dialogue politique signifiera le retour à la phase de confrontation militaire et que cette fois-ci l’armée procéderait à une opération très vaste à laquelle les terroristes ne pourraient aucunement résister.

-En dernier lieu, les groupes armés basés à Deraa ont compris que le gouvernement jordanien a cessé de leur accorder son soutien et qu’il ne pourrait plus compter non plus sur les aides et soutiens du régime israélien. D’autant plus que la Turquie est géographique trop loin pour les aider.

En tout état de cause, Amin Huteit souligné que contrairement à 2018, les terroristes et les groupes armés basés à Deraa n’ont plus de soutien extérieur et ils ont été obligés à accepter les conditions de l’armée syrienne pour le maintien du cessez-le-feu.

L’analyste libanais des affaires militaires a déclaré que Damas est fermement décidée d’en finir une fois pour toutes avec les groupes armés à Deraa et que le gouvernement syrien préfère le faire plutôt par les moyens politiques que par le recours au levier militaire.

Face à la fermeté de Damas, certains groupes armés qui prétendaient de ne jamais conclure un accord avec l’armée syrienne, ont fini par accepter les 12 clauses de l’accord proposé par le gouvernement pour le cessez-le-feu dans le gouvernorat de Deraa.

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Amin Huteit a estimé que des acteurs étrangers, notamment la Turquie, Israël et les États-Unis continueront à s’immiscer dans les affaires du Sud syrien, leur but étant de créer une zone tampon entre les forces syriennes et les hauteurs du Golan occupé afin d’assurer la sécurité du régime de Tel-Aviv.

Cependant, la décision stratégique du gouvernement syrien a déjoué jusqu’à présent les complots des ennemis extérieurs. Selon Amin Huteit, la réussite du gouvernement syrien à Deraa préparera le terrain à obtenir d’importantes avancées militaires et stratégiques par l’armée syrienne à Idlib et dans l’est du pays pendant les deux prochains mois.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV