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La présence chinoise a Haïfa le mettra à l'abri des missiles du Hezbollah ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La Chine reprend la gestine du port de Bay à Haïfa. ©Maritimeprofessional

Il y a une vingtaine de jour le chef de la CIA William Burns se rendait en catastrophe à Tel-Aviv pour une visite que la presse sioniste a décrit comme étant axée sur l'Iran mais qui a été plutôt destiné à pousser l'entité à renoncer à ouvrir les portes de Haïfa sur Pékin le port accueillant périodiquement l'US Navy. Or la mise en garde est passée inaudible. 

Israël a inauguré mercredi dernier un nouveau terminal au port de Haïfa qui sera exploité par une entreprise chinoise, et qui " doit permettre d'alimenter la concurrence, de réduire les coûts d'importation et donc de faire baisser les prix sur de nombreux produits importés" , ont annoncé les journaux israéliens.  

Dans le cadre d'un accord économique et commercial majeur entre Israël et la Chine, Pékin a repris, après avoir été  brutalement écarté d'un méga projet hydraulique en Israël du temps de Trump, la gestion d'un quai sensible dans l'un des principaux ports de commerce de l'entité.

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Selon Reuters, le port de Bay de 5,5 milliards de shekels (1,7 milliard de dollars) à Haïfa, qui sera exploité par le Shanghai International Port Group (SIPG), permettra à de plus grandes classes de cargos, transportant 18.000 conteneurs ou plus, d'accoster en Israël.

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Le régime sioniste vend ses ports publics et construit de nouveaux quais privés dans le but de réduire les coûts et les temps d'attente supérieurs à la moyenne pour le déchargement des navires. Environ 99% de toutes les marchandises entrent et sortent d'Israël par voie maritime et une mise à niveau dit l'entité, est nécessaire pour maintenir la croissance économique et ce visiblement au mépris du parrain américain, de ses craintes et inquiétudes lesquelles renvoient droits à la possibilité d'espionnage de la Chine à Haïfa et de collecter des données sensibles qui intéresserait non seulement elle-même mais encore certains de ses partenaires.

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Certains estiment que plutôt que vouloir étendre le port Israël est soucieux de le protéger surtout après le malheureux épisode de Mercer Street où les USA ont refusé tout face-à-face direct avec la Résistance laissant Tel-Aviv seul. Au fait le pivot régional étant sur le point de tourner vers l'Est surtout la Chine qui pourrait même débarquer un de ces quatre a Beyrouth maintenant que les pétroliers iraniens ont commencé au mépris des sanctions US à alimenter le Liban en hydrocarbure il y aurait fort à parier que le Hezbollah épargnerait les investissements chinois en Israël.  Mais à condition....un échange de renseignements et de données propre à renforcer l'axe de l'Est en Méditerranée et en mer Rouge, un axe qui lui, ne vacille pas ne tombe pas sous les sirènes US. ..Mais il y a pire...Et si la Chine se mettait à miner peu à peu l'occupation sioniste a engager même une décolonisation ? Voici un témoignage intéressant tiré de la presse israélienne : 

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Le site d’information israélien en français JForum a rapporté que « le propriétaire chinois qui contrôle Tnouva, Bright Food, a envoyé dimanche une lettre aux kibboutzim détenant un quart des actions de la société suite à leur opposition à son émission d’actions pour privatiser Tnouva et a menacé de prendre des mesures imminentes en la matière ».

L’opposition des kibboutzim à l’énorme émission de Tnouva atteint un point de bascule dans la crise avec l’actionnaire majoritaire chinois de la société. Intensifiant sa lutte contre les kibboutzim, la société chinoise « Bright Food » envoie une lettre annonçant une rupture de l’accord des actionnaires de la société.

Tnouva, malgré sa valeur élevée d’environ 10 milliards de shekels, est désormais détenue en privé par des coopératives de moshavim et de kibboutzim, la plupart de ses actions étant détenues par Bright Food. Depuis le début de l’année, des informations ont fait état des intentions du propriétaire chinois de la holding d’émettre des actions de la société et de la rendre publique, les kibboutzim s’y opposant avec véhémence.

La lettre se lit comme suit : « C’est à présent le moment où Bright Food explore la possibilité de faire une première offre publique de Tnouva. La société a obtenu d’excellents résultats financiers ces dernières années et nous nous attendons à ce qu’elle continue de prospérer. Par conséquent, c’est le bon moment d’entrer sur le marché. » « À cause de vous et d’autres qui lui servent de représentants, il a été soulevé des objections infondées à l’introduction en bourse et vous avez déposé des demandes déraisonnables, y compris la demande que l’association holding du kibboutz soit en mesure de vendre la plupart ou la totalité de ses participations dans Tnouva au lieu de sa part proportionnelle. »

« Cette conduite constitue une violation flagrante du pacte d’actionnaires, qui contient une clause stipulant que les parties feront des efforts raisonnables pour que Tnouva initie une introduction en bourse dans un délai approprié à la Bourse de Tel-Aviv ou à la Bourse internationale, comme décidé par le Conseil d’Administration. Il peut être douteux que les exigences de l’association holding concernant l’émission soient soulevées de mauvaise foi et dans le seul but d’empêcher l’émission. » dit le site.

Le libellé a été affiné et, en conclusion, la lettre a demandé : « Vous êtes tenu de cesser de violer le pacte d’actionnaires et de coopérer avec la procédure d’émission. Tout retard dans l’émission constitue une violation du devoir de bonne foi et vous supporterez tout dommage causé. Une offre distincte au public de ses participations – à Tnouva ou par l’intermédiaire de sa société holding.  »

« C’est l’avenir à la foi des moshavim et des kibboutzim voire de l’agriculture israélienne qui est en jeu dans cette affaire. Au-delà c’est l’indépendance nationale du point de vue des ressources alimentaires que ce fond chinois entend remettre en cause. Le rapprochement avec la chine est quelque chose de dangereux », a rapporté JForum. 

La Chine sait visiblement de quelle côté se placer.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV