Pour être un coup de théâtre il l'est... Sous Trump, Pompeo avait réussi moyennant la liquidation de l'ambassadeur chinois à Tel-Aviv, à repousser la Chine de Haïfa... Mais voici que Bennett rouvre les portes à la Chine, et ce, bien que le chef de la CIA, Burns, en récente visite à Tel-Aviv, le lui avait fortement décommandé…, et dire qu'à Haïfa, la Chine débarque en plein cœur énergétique sioniste a deux pas d'Atlit, QG des forces navales sioniste et alors même que le CENTCOM vient d'annoncer son déploiement en territoires occupés.
Le Commandement central des États-Unis (CENTCOM) a officiellement assumé la responsabilité des relations militaires avec Israël jeudi, succédant au Commandement européen (EUCOM), environ huit mois après l'annonce des plans de cette décision, a rapporté The Times of Israel.
« Le réalignement, annoncé par le département de la Défense [américain] en janvier, renforce la relation stratégique de défense américano-israélienne et offre des opportunités d'approfondir la collaboration opérationnelle entre les Forces de défense israéliennes et les nombreux partenaires du CENTCOM dans la région », a déclaré le CENTCOM dans un communiqué.
Pendant des décennies, le régime sioniste a été maintenu dans la zone de responsabilité de l'EUCOM afin d'éviter d'éventuelles tensions entre le CENTCOM et les nations arabes et musulmanes relevant de sa compétence, dont beaucoup n'ont pas maintenu de liens formels avec l’entité sioniste.
La zone de responsabilité du commandement central américain s'étend du Moyen-Orient à l'Asie centrale, y compris la région du golfe Persique, ainsi que l'Afghanistan et le Pakistan.
« L'arrangement précédent permettait à Israël de travailler en étroite collaboration avec les membres européens de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) au sein du commandement européen, mais limitait initialement les interactions entre l'armée israélienne et les armées arabes au sein du commandement central », précise le rapport du Times of Israel.
« Le CENTCOM s'emploiera désormais à mettre en œuvre l'engagement du gouvernement américain en faveur d'une approche holistique de la sécurité régionale et de la coopération avec nos partenaires. L'engagement indéfectible du gouvernement américain envers la sécurité d'Israël reste durable et inébranlable peu importe les épreuves », a déclaré le CENTCOM.
Bien qu'Israël ait été officiellement transféré jeudi dans la zone de responsabilité du CENTCOM, il n'était pas immédiatement clair si cela inclurait des déploiements de défense aérienne ou non. Le Pentagone n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.
La décision de transférer Israël au CENTCOM a été prise par l'ancien président américain Donald Trump peu avant la fin de son mandat, à la suite du lobbying de plusieurs groupes pro-israéliens à Washington et des liens croissants entre l’armée israélienne et le CENTCOM.
Jeudi, l'ambassadeur d'Israël aux Nations unies, Gilad Erdan, a qualifié cette décision de « décision américaine importante ».
« Nous avons toujours joué un rôle vital dans la région », a déclaré Erdan. « Israël est impatient de continuer à construire son avenir commun avec ses voisins et renforcera ses partenariats pour faire face à l'Iran et à d'autres défis régionaux. »
Martin Indyk, ancien ambassadeur de Washington en Israël et membre actuel du Conseil des relations étrangères, a déclaré que certains responsables israéliens avaient déjà bénéficié de la coopération avec le Commandement européen des États-Unis et de l'adhésion au siège de l'OTAN.
Selon lui, étant donné que les questions liées à l'Iran sont devenues une grande préoccupation pour Tel-Aviv et pour certains pays arabes, la coopération avec CENTCOM est désormais raisonnable pour le régime israélien et c’est « une bonne décision ».
Cela intervient alors que dans le cadre d'un accord économique et commercial majeur entre Israël et la Chine, la Chine a repris la gestion d'un quai sensible dans l'un des principaux ports de commerce d'Israël depuis jeudi.
Selon Reuters, le port de Bay de 5,5 milliards de shekels (1,7 milliard de dollars) à Haïfa, qui sera exploité par le Shanghai International Port Group (SIPG), permettra à de plus grandes classes de cargos, transportant 18.000 conteneurs ou plus, d'accoster en Israël.
Le régime sioniste vend ses ports publics et construit de nouveaux quais privés dans le but de réduire les coûts et de réduire les temps d'attente supérieurs à la moyenne pour le déchargement des navires. Environ 99% de toutes les marchandises entrent et sortent d'Israël par voie maritime et une mise à niveau est nécessaire pour maintenir la croissance économique.
« Je suis sûr que nous pouvons tirer parti de cette opportunité non seulement pour la prospérité locale, mais pour saisir des opportunités et apporter une réelle contribution à nos voisins du Moyen-Orient », a déclaré la ministre israélienne des Transports, Merav Michaeli, dans un communiqué après l'inauguration du port.
Un autre nouveau port sur la côte méditerranéenne devrait ouvrir à Ashdod d'ici la fin de l'année, pour être exploité par la société suisse Terminal Investment Limited.
Cependant, certains anciens responsables israéliens et les médias du régime sioniste ont exprimé leur inquiétude au sujet de l'accord Iran-Chine de 25 ans conclu l'année dernière, le qualifiant de dangereux pour les intérêts d'Israël dans la région.
The Jerusalem Post a écrit début avril que l'accord Iran-Chine était une « mauvaise nouvelle » mais qu'il avait des conséquences « bien pires » pour Israël.