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Zoom Afrique du 6 septembre 2021

Guinée, le chef des putschistes Mamady Doumbouya et ses soldats

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Beaucoup sont pour le moment voués à l’échec comme en Centrafrique, en Guinée équatoriale ou encore en Éthiopie ou encore au Nigéria, au Sénégal, et j’en passe…cette fois-ci, c’était au tour de la Guinée Conakry d’Alpha Condé...Un coup des US ou de la France ?

Actualité en Afrique :

  • Afrique du Sud: l'ex-président Jacob Zuma en liberté conditionnelle pour raisons médicales
  • Le Cameroun inaugure le plus grand stade de football de la CAN
  • Mission CEDEAO : Le Sénégal déploie 625 militaires en Gambie.
  • Tchad: le ministre de l’Elevage inaugure le marché à bétail de Koundjourou dans le Batha

 

Analyses de la rédaction :

1. RDC/Est: le nouveau Sahel de l'Afrique centrale

En RDC, malgré l’arrivée des Américains et des Français, l’État de siège dans l’Est, et la pseudo implication de la Monusco dans le processus de sécurisation de la région, la situation continue de s’empirer au point de devenir comme le Sahel.

Au moins trente (30) personnes sont mortes, samedi, dans une série d’attaques de deux localités de la province de l’Ituri, dans l’Est de la RDC, ont annoncé, lundi, de sources concordantes.

Les attaques des localités de Tsani Tsani et Mapasana, à la lisière entre la province de l’Ituri et le Nord-Kivu, par des rebelles des forces démocratiques alliés (ADF), ont fait pas moins de 30 morts, a déclaré le président de la société civile de la collectivité de Walese.

Les victimes ont été tuées principalement à la machette, égorgées, éventrées et par balles, d’après la même source. Le porte-parole de l’armée en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo, a confirmé les exactions auprès d’Anadolu, jugeant le bilan de « lourd ».

Les attaques ont été menées dans une zone « isolée, loin de nos positions », a-t-il affirmé.

Les États-Unis et Kinshasa confirment cette thèse de lien entre l’ADF et Daech alors que les Nations Unies émettent des réserves.

L’ADF est, à ce jour, le plus grand meurtrier dans l’Est congolais où sévissent une centaine de groupes armés dont des rébellions étrangères.

L’administration politico-administrative y compris la justice ont été ôtées aux civils sur décision du président Félix Tshisekedi, renouvelée chaque quinze jours par le parlement.

Mais ces groupes terroristes continuent de tuer ouvertement, tout en prenant leur temps les civils pour créer un exode massif. Les USA avaient déjà annoncé ne pas vouloir traquer les terroristes de l’ADF, mais ils veulent seulement former les militaires. Même chose pour la Monusco, et ce serait au français de s’y colle et de transformer l’Est de la RDC en un Sahel de l’Afrique centrale.

Les Américains veulent leur base militaire dans la région, comme ils l’ont déployé au Niger. Les Français vont probablement emboîter le pas. Mais tout dépend bien sûr de la population, va-t-elle laisser l’Occident coloniser l’Est de la RDC ?

 

2. Éthiopie/Soudan: Washington veut une guerre Éthiopie-Soudan

En Éthiopie, avec l’échec des rebelles pour déstabiliser le pays, les États-Unis se concentrent sur une guerre entre l’Éthiopie et le Soudan, mais une info récente montre en effet qu’au sein du gouvernement de Khartoum il y a des divisions et évidemment des personnes malintentionnées qui chercheraient absolument à semer les graines de la discorde surtout, depuis la fameuse normalisation forcée avec le régime israélien sous l’égide des États-Unis.

Dans les médias, on peut constater une pluie d'accusations en tout genre cherchant vraiment à faire rentrer le Soudan et l’Éthiopie en guerre.

Tout d’abord, une info est apparue concernant une livraison d'armes.

Les autorités soudanaises ont confisqué un chargement d'armes trouvées à bord d'un avion d'Ethiopian Airlines arrivant à l'aéroport de Khartoum et en provenance de la capitale éthiopienne Addis-Abeba. C'est ce que rapporte l'agence de presse étatique soudanaise « Suna » , selon laquelle l'avion a atterri à Khartoum samedi dernier. « Les armes sont arrivées en Éthiopie depuis la capitale russe, Moscou, en mai 2019. Les autorités éthiopiennes les y détenaient depuis deux ans, mais sans avertissement, Addis-Abeba a autorisé leur transport vers Khartoum à bord d'un avion civil », ont indiqué des sources sécuritaires. Selon ces sources, les armes étaient destinées à être utilisées dans des « crimes contre l'État » visant à « empêcher la transition démocratique et l'État civil ».

Pourtant, la compagnie aérienne Ethiopian Airlines a déclaré lundi que son transport d'armes vers le Soudan était une expédition "légale et commerciale" d'armes de chasse, après la confiscation de la cargaison par les autorités de Khartoum.

Ethiopian Airlines, le plus gros transporteur d'Afrique, a déclaré que la compagnie dispose de tous les documents prouvant la légalité de l'expédition, évoquant notamment une lettre du ministère soudanais des Affaires étrangères.

"L'expédition d'armes d'Ethiopian Airlines au Soudan est un transport légal et commercial d'armes de chasse avec tous les documents en règle de l'expéditeur et du destinataire", écrit Ethiopian Airlines dans un communiqué.

La compagnie a ajouté que ces armes ont été détenues par les autorités de sécurité à Addis Abeba pendant une longue période pour vérification, et que le destinataire de la cargaison avait poursuivi Ethiopian Airlines devant un tribunal soudanais pour soit les livrer, soit verser une indemnité de près de 250.000 dollars.

D’autres accusations tombent concernant le fait que des saboteurs du barrage de la Renaissance auraient réussi à franchir la frontière éthiopienne en provenance du Soudan, mais Khartoum serait également accusé par l’Éthiopie d’avoir aidé les rebelles terroristes du Tigré notamment dans leur projet de sabotage du Grand barrage de la renaissance sur le Nil (Gerd, acronyme en anglais). Le démenti est formel.

Bref, tout comme les rebelles terroristes dans le Tigré avaient procédé, en s’emparant des uniformes de l’armée éthiopienne pour aller tirer sur des soldats soudanais à la frontière et précisément à El-Fashaga afin d’impliquer le Soudan dans un conflit armé avec l’Éthiopie, les deux voisins étaient sur leur garde et ne sont pas tombés dans le piège. Le scénario se répète jusqu’à ce qu’un conflit armé se mette en place et déstabilise toute la région. Mais les choses ne se passent pas comme prévu. L’Éthiopie reste sur ses gardes et ni Addis Abeba ni Khartoum ne sont prêts à rentrer dans un conflit armé comme l'attendent les Occidentaux !

 

3. Guinée : le coup d'État US !

La série de coups d’État continue en Afrique !

Beaucoup sont pour le moment voués à l’échec comme en Centrafrique, en Guinée équatoriale ou encore en Éthiopie ou encore au Nigéria, au Sénégal, et j’en passe…cette fois-ci, c’était au tour de la Guinée Conakry d’Alpha Condé.

Ceux qui se dirigent vers des tendances indépendantistes, le paye au prix fort de leur vie, de la honte, de l’humiliation…bref, une Afrique dont les impérialistes démocrates états-uniens ont pris d’assaut !

Hier, les forces spéciales guinéennes ont renversé le président Alpha Condé dimanche après avoir annoncé sa capture. Les putschistes affirment avoir pris le contrôle du pays et dissoudre les « institutions ».

Par principe et pour ne pas se montrer coupable, les deux acolytes, US/France, qui planifient la déstabilisation complète de l’Afrique, ont annoncé avoir condamné le coup d’État en Guinée.

Mais avant tout, qui sont ces putschistes ?

Ces forces spéciales, qui ont planifié le coup d’État, que les médias mainstream parlent tant sont dirigées par le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya. Bizarrement présenté par ces mêmes médias comme un ancien légionnaire français. Ce qui laisse à penser que la France serait mêlée de près ou de loin à cette affaire de coup d’État. Ce qui est peut-être vrai, vu les nombreux mercenaires barbouze français arrêtés ces derniers mois notamment en Centrafrique ou encore à Madagascar.

Mais ce que les médias mainstream omettent également de déclarer, c’est que ces forces spéciales étaient plutôt formées et entraînées par l’Africom. On a également pu constater la hâte du lieutenant-colonel Doumbouya pour participer aux exercices Flintlock qui sont régulièrement organisés par l’Africom sur le continent africain depuis 2005. À plusieurs reprises, le gouvernement des États-Unis a affirmé son engagement à soutenir les Forces spéciales guinéennes dans leurs efforts de renforcement de capacités contre le pseudo terrorisme.

De plus, ce qui peut montrer également la signature des États-Unis et de leur bras armé la France, c’est que comme avec l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, ou encore avec le Libyen Mouammar Khadafi, les militaires ont filmé la détention du président Alpha Condé, et transmis cela au monde entier. Une manière d'humilier et de détruire l’image, la souveraineté et l’intégrité d’un pays. Mais c’est également, un message pour les autres dirigeants africains qui cultiveraient le souverainisme de leur pays et de leur continent, ou encore, qu’ils se détacheraient de l’Occident pour se tourner vers le bloc de l’Est. Et une autre signature serait aussi, si le pays décide d’envoyer le président Alpha Condé au tribunal qui a spécialement été fondé pour juger les Africains, à savoir la CPI.

Les dirigeants africains devraient pourtant ne pas perdre de temps et se tourner vers des alliés beaucoup plus sûrs que les Occidentaux, comme l’Iran, la Russie ou encore la Chine. Cela dit, comme la plus grande majorité des pays d’Afrique l’ont montré notamment lors de l’élection du président iranien Ebrahim Raïssi, ces pays sont bel et bien décidés à amplifier les relations avec l’Iran mais pour certains, quelque chose les en empêche, comme les accords coloniaux.

Il faut savoir aussi une chose, c’est que les coups d’État font reculer les pays d’Afrique. Et tant que les auteurs du coup d’État ne déchirent pas les accords coloniaux, ne dissolvent pas les institutions occidentales, ne mettent pas à la porte de leur pays les troupes d’occupation, et ne revoient pas les contrats inégaux avec les multinationales, le pays sera en net recul.

En ce moment, et surtout avec l’arrivée du président américain Joe Biden, l’Afrique est lourdement attaquée dans ses institutions, sa culture, ses principes, mais particulièrement dans ses principes démocratiques. En effet, les médias mainstream continuent de mettre en avant le fameux troisième mandat de « trop » que le président Alpha Condé aurait brigué, et ce, pour rappel, avec la forte participation de la population guinéenne lors des élections en décembre 2020 ou il a obtenu 52,5 % des voix face à son opposant Cellou Dalein Diallo, connu pour être un pantin de l’Occident, qui n’a pas hésité un seul instant à vouloir déstabiliser le pays tout entier, pour ne pas reconnaître sa défaite. Bref, ce fameux troisième mandat qui a l’air de faire couler beaucoup d’encre dans les médias mainstream, est un droit ou une manière de faire en Afrique. Si en Occident, les présidents décident de ne pas briguer de troisième mandat, cela les regarde. D’ailleurs, la chancelière allemande, Angela Merkel, est en poste depuis 2005, ce qui fait près de 16 ans au pouvoir, et personne n’a jamais fait de remarque là-dessus. 

Bref, ce coup d’État donne l’impression que l’Occident veut retirer le droit de vote aux Africains, pour la remplacer par des coups d’État.

Ce coup d'État fait donc partie d’une longue série de changements que les néocolons désirent mettre en place sur le continent comme s’ils se trouvaient encore en 1885 à Berlin.

On a pu constater à de nombreuses reprises, comme en Centrafrique ou encore en Éthiopie, que l’union entre la population, l’armée nationale, le gouvernement, est un rempart de taille face au néocolonialisme. Les coups d’État n’amènent à rien, car les véritables ennemis de l’Afrique profitent de la déstabilisation, des coups d’État, et des divisions interethniques ou interreligieuses, ou encore des ruptures entre population, armée nationale et gouvernement.

Le bloc uni de l’Afrique représente également l’anéantissement du néocolonialisme !

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SOURCE: FRENCH PRESS TV