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Inclusion de l'entité au sein du CentCom..., bonne ou mauvaise idée?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Mercer Street frappé le 29 juillet en mer d'Oman. (Sky News)

Eilat et son aéroport mi-civil mi-militaire Ramon qui en mai, ont figuré en très bonne place sur la liste des cibles à abattre par les salves de missiles tactiques palestiniens ont fait parler d'eux ces derniers jours : mercredi dernier, à titre d'exemple,  la Ve flotte de l'US Navy y a fait une première apparition, aux côtés des forces navales sionistes, histoire de se faire rappeler à la bonne mémoire du camp d'en face, qui se trouve en ce moment même en pleine opération de liquidation du régime des sanctions US au Levant, via ces pétroliers iraniens qui ont pour mission de relier la Syrie au Liban, économiquement, financièrement, énergétiquement et qui mine de rien, sont parvenus avant même leur arrivée à Beyrouth, à déclencher un extraordinaire mécanisme politique et économique, sans même que le Hezbollah ait besoin de tirer, ne serait-ce qu'un seul missile et ce, en piégeant royalement  l'axe US/Israël dans son propre piège, en le dénaturant et en en faisant même "le promoteur malgré lui" de la normalisation des relations Beyrouth-Damas. Cette première manœuvre navale conjointe a été très peu commentée côté américain mais excessivement médiatisé côté Tel-Aviv pour la simple et bonne raison qu'elle n'a été qu'un pétard mouillé. Et comment? Avec une marine inexistante depuis 2006, date à laquelle un missile antinavire Nasr du Hezbollah a eu la peau d'une Corvette Sa'ar, l'US Navy n'avait réellement pas de quoi trop mettre en jeu sa réputation.

Au fait la marine israélienne est une branche maritime de son armée qui n'opère pas un service distinct. Elle n'est bonne qu'à des actes de sabotage aux environs à savoir en mer Méditerranée et en mer Rouge et vu que déjà en mai les villes où se situent ses QG à savoir Haïfa, Ashdod, Eilat et Atlit, ont été déjà visées, pas la peine de faire un tas de ce premier exercice naval conjoint pour un US Navy qui fait depuis plusieurs mois profil bas dans le golfe Persique par crainte d'avoir à connaître le même sort que Helios Ray, Hyperon Ray, Lori..., ou encore le Mercer Street. Mais l'annonce de ce premier exercice naval US/Israël a précédé de quelques jours une autre, répétitive celle-là, mais que les médias d'en face ont tenu, eux aussi à remettre en relief : "Israël intègre officiellement le CENTCOM américain". On le sait depuis le mois de janvier et on attendait l'évolution mais que dalle! 

Israël défense écrit : "Cette initiative, annoncée en janvier, vise à améliorer la communication et la coordination entre Israël et les autres alliés des USA dans la région pour combattre l’Iran." Soit. Mais le reste de son commentaire n'est que du regret d'avoir quitté EUCOM : "Ce réalignement, qui a été annoncé au mois de janvier par le département américain de la Défense, renforce la relation stratégique de défense entre les États-Unis et Israël et offre l’opportunité d’approfondir la collaboration opérationnelle entre l’armée israélienne et les nombreux partenaires du CENTCOM dans la région... Israël dépendait de l’EUCOM..., cet arrangement précédent permettait à Israël de travailler étroitement avec les membres européens de l’Organisation du traité de l’Atlantique-nord (OTAN) au sein du Commandement européen... En période de crise, Israël, dans le passé, a bénéficié de l’aide en termes de défense aérienne de l’EUCOM – cela avait été particulièrement le cas en 1991, pendant la Première guerre du Golfe, quand l’Irak avait lancé des dizaines de missiles Scud vers Israël. De tels déploiements pourront encore avoir lieu dans l’avenir et l’armée israélienne mais de façon temporaire et uniquement via des entraînements..."

Et pourquoi ce ton si emprunt de regrets? La réponse vient du texte lui même : " Même si Israël a rejoint officiellement le CENTCOM jeudi, il est difficile de dire si ce transfert comprend les déploiements de défense aérienne. Sollicité à ce sujet, le Pentagone n’avait pas répondu au Israel Defense au moment de la rédaction de cet article. La décision de transférer Israël au sein du CENTCOM avait été prise par l’ancien président américain Donald Trump, peu avant la fin de son mandat, suite aux pressions exercées par plusieurs lobbies pro-Netanyahu à Washington et dans un contexte de liens croissants entre Tsahal et le CENTCOM."

Décidément l'entité devrait l'avoir regretté maintenant que les USA refusent même de transférer quelques batteries de Patriot ou de THAAD de plus en territoire occupés, par crainte évidemment de les voir pulvériser soit sous les missiles de la Résistance soit sous ses assauts électroniques. Déjà au Yémen, Lockheed Martin, littéralement mis au pas par Ansarallah se demande à quel saint se vouer pour vendre ses Patriot. Pas de raison donc de risquer un nouveau coup fatal en Israël. Surtout à la lecture des analystes comme celles-ci :  L'analyste militaire israélien Noam Amir a déclaré dans une analyse publiée sur le site Internet du journal israélien Makor Rishon que lors de la prochaine guerre, les Palestiniens ne tireront plus 4 500 missiles sur Israël dans les 11 jours, mais bien plus et pendant plus longtemps! 

Dans une tentative d'anticiper ce qui se passe sur le front sud d'Israël, il a ajouté : « Ces derniers jours, j'ai essayé de comprendre ce qui se passe dans l'establishment sécuritaire et dans le gouvernement d'Israël : le ministre des Affaires militaires Benny Gantz entre dans la nuit à Ramallah et offre au président de l’Autorité autonome palestinienne, Mahmoud Abbas des prêts et des cadeaux, afin de renforcer les relations avec cette instance. Dans les colonies autour de la bande de Gaza, Israël contient l'escalade de la violence armée, et après quatre nuits d'incidents sur la barrière frontalière, au lieu de priver Gaza, il a décidé d’autoriser l’acheminement de marchandises dans la bande de Gaza qui était interdite dans le passé, parce que le "Hamas" les a utilisées pour construire une infrastructure militaire, et il a également permis à des milliers de travailleurs palestiniens d'entrer en Israël. Que se passe-t-il dans l'establishment de la sécurité ? Que se passe-t-il au niveau politique qui approuve de telles décisions ? À mon avis, Israël et le Hamas sont sur la voie d'un accord d'échange de prisonniers ».

Et d'ajouter : 

« Il semble qu'Israël ait pris la décision de revenir à un règlement global avec le Hamas et de faire un pas supplémentaire comme le lui avait dicté le Hamas il y a quelques mois. Ce qu'Israël veut avant tout, c'est un calme à long terme. Or Cela ne peut se produire qu'après un échange de prisonniers et de personnes disparues. Mais ce calme a deux répercussions : la première est un cadeau au Hamas sous la forme d'une reconstruction de l’enclave palestinienne et de la remise de grandes facilités aux Palestiniens; la seconde est de permettre aux groupes armés palestiniens d'augmenter leur puissance militaire, ce qui, tôt ou tard, conduira à une future confrontation. Personne dans l'armée israélienne, le Shin Bet, le Mossad, le soi-disant Conseil de sécurité nationale et le gouvernement israélien, ne sait pas que c'est exactement ce qui va se passer. Qu'est-ce que tout cela signifie? Tout d'abord, si les prisonniers palestiniens sont libérés, alors le Hamas peut présenter cela comme une grande victoire pour lui. Derrière la barrière frontalière, ils disaient toujours que l’endurance conduirait à la libération des prisonniers. De plus, et ce qui est plus important que tout, avec les possibilités et les aides que Gaza recevra, lors de la prochaine guerre, les Palestiniens ne tireront plus 4 500 missiles sur Israël dans les 11 jours, mais bien plus que cela ».

« Ajoutez à ceci, le fait que le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi, le président de l’Autorité autonome palestinienne Mahmoud Abbas et le roi de Jordanie Abdallah II ont entamé leur sommet par une séance à huis clos, puis les délégations conduites par les trois dirigeants se sont réunies pour coordonner les positions et les visions sur un certain nombre de questions liées à la cause palestinienne. Mais c'est clairement ce que cherche le Hamas! ».

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Et dire qu'avec tout ce qui précède, Israël s'attend à ce que l'US Air Force déploie ses unités de DCA en Israël. Pour la petite histoire et au chapitre des incendies qui allument depuis quelques temps Israël, n'oublions pas de relever, l'un, produit, samedi soir, à la suite d'une explosion à l'hôtel Caesar dans la ville d'Eilat. Les médias israéliens ont d'abord prétendu que cet incident avait été causé par l'explosion d'une ampoule électrique au risque de se tourner en ridicule. Évidemment une enquête a été ouverte, une de plus puisqu'une autre puissante explosion avait été entendue le mercredi 18 août dans un complexe pétrochimique de Haïfa et l'enquête continue ! La déflagration du 18 août avait précédé de peu une autre à bord d'un navire de guerre israélien accosté à Atlit, qui abrite le Shayetet 13, unité des commandos marins... Bizarre cette coïncidence qui veut que toutes les QG navales sionistes prennent feu! 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV