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Drones et vedettes rapides d'Ansarallah... les USA en ont peur...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les capacités de drone d'Ansarallah font peur à Washington et son allié saoudien.

Depuis que les marines US, largement secoués par le triple tir de missiles tactiques d’Ansarallah tirés contre la base Al Anad à Lahj, une attaque fulgurante avec un très lourd bilan de plus cent morts et blessés dont de nombreux officiers saoudiens, sont appelés à faire des exercices navals conjoints en mer Rouge, ce, aux côtés d’une entité sioniste dont le leader d’Ansrallah vient de dénoncer la participation » dès le premier jour de la guerre saoudienne contre le Yémen dans cette même guerre", le Pentagone est tout le temps inquiet : vendredi soir, Blinken, à la tête du département d’État, se disait profondément inquiet « par les drones houthis"  dont le CentCom a déjà avoué n’avoir pour l’"heure aucun remède contre et qui ces derniers jours par un retour de flamme particulièrement perceptible, envahissent non seulement le ciel du Yémen, mais encore celui du Sud saoudien, où ils tiennent tête contre les F-15 britanniques et autres Eurofigter et Tornado, tour à tour à Khamis Mushait, à Abha, deux mégas bases aériennes à Assir, tout comme à Najran ou encore à Jizan.

Des photos de ces drones à sens unique, visiblement de type Qassef K2 ayant percé le corps des chasseurs saoudiens, leur réservoir et autres pièces sensibles font le tour des réseaux sociaux, d’où sans doute cette panique de la coalition qui d’annonce en annonce affirme avoir intercepté " les drones houthis" sans pour autant aller jusqu’à monter les preuves. Avouons que quatre attaques au drone pour la seule journée de premier septembre et ce dirigé contre la méga base d’Abha avec ses Patriot, ce n’est pas une mince affaire, surtout quand le QG saoudien pour piloter les opérations à Maarib est sous d’intenses pressions vu que les combats font rage sur tous les axes et qu’Ansarallah semble cette fois n’avoir aucune pitié ni pour Riyad, ni pour Sa Majesté et encore moins pour les USA. Mais l’inquiétude US ne concerne pas uniquement les drones houthis. Il y a quelques heures, warontherocks, un site connu militaire aux États-Unis se penchait sur " la montée en puissance inquiétante" de la force navale d’Ansarallah qui" pose une véritable menace pour les États-Unis et leurs alliés".

Évidemment, un tel commentaire est doublement significatif dans le contexte où l’US Navy vient d’organiser sa première manœuvre navale en mer Rouge, à quelques lieux du détroit de Bab el-Mandeb, la présence israélienne ne reliant point que de simples protocoles, l’entité n’ayant rien de "naval" qui vaille militairement. Au fait, en s’obstinant à faire traîner la guerre au Yémen, l’US Navy s’expose et s’il est vrai qu’elle a réussi en 6 ans de guerre à se préserver de la colère d’Ansareallah, il se pourrait qu’elle ne soit plus le cas désormais d’autant plus que le corridor Afghanistan Yémen est ouvert et les marines "fuyards" sont e plus en plus présents dans le Sud yéménite aussi bien à Aden, qu’à Lahj ou encore à Mayyun ou Socotra.

Warontherocks, proche de la CIA relève qu’une seule des "attaques navales des Houthis à coup de vedettes rapides a jusqu’ici laissé des pertes en vie humaine, les autres n’ayant fait que des dégâts" : " entre janvier 2017 et juin 2021 un total de 24 attaques aux vedettes rapides ont été enregistrés à un rythme croissant, ce qui exige que les alliés se protègent. Dire que l’Iran les a fournis aux Houthis n’est pas vrai puisque les Houthis savent en fabriquer. Alors, faites quelques choses avant que le détroit de Bab el-Mandeb ne devienne un détroit d’Hormuz bis" ! 

Mais le site a tort de ne s’inquiéter que des vedettes rapides : par les temps qui courent la Résistance yéménite tend à recourir de plus en plus à des opérations aéronavales qui eux pourraient impliquer à la fois des drones et des vedettes rapides. Le 29 juillet et si on en croit la Royal Navy, ce fut un Shahed-136 des unités aéronavales d’Ansarallah qui s’en est pris au navire israélo-britannique Mercer Street et cela, suivant un modus operandi particulièrement ingénieux : car entre le lieu de l’attaque (mer d’Oman) d’une part et les côtes yéménites de l’autre, il y a quel que 1500 km de distance. De deux choses une : ou Ansarallah a lancé ses drones navals depuis le sol, ce qui devrait réellement faire peur à l’axe US/GB/Israël, car l’attaque a été un chef d’œuvre de furtivité et de précision, ou alors les unités navales d’Ansarallah se seraient approchées physiquement du Mercer Street avant de passer à l’acte. Et là on pourrait imaginer qu’Ansarallah possède bien plus que des vedettes rapides ou des drones. Au fait il se pourrait qu’il ait un mélange des deux, soit des vedettes rapides capables de lancer des drones.

Et là on comprend parfaitement cette inquiétude de Blinken et des milieux de renseignement US  : selon le communiqué du porte-parole du département d’État américain, Ned Price, dont une version a été reçue par la DPA, « Antony Blinken s’est dit profondément préoccupé quant à la récente attaque de l’armée yéménite contre l’aéroport international d’Abha ». L’Américain a également rappelé l’engagement des États-Unis à leur partenariat stratégique et à long terme avec l’Arabie saoudite, ajoutant que Washington aiderait Riyad à « se défendre » sans évidemment en préciser les détails : car au sol, cet engagement à protéger les sites énergétiques saoudiens à travers Patriot a plutôt conduit à une catastrophe et a poussé Riyad au bout de six ans de guerre et des milliards de dollars d’achats en armement à aller frapper à la porte de la Russie et à signer des contrats militaires avec.  

On a appris même que prises de rage, les unités militaires saoudiennes auraient démantelé un site de Patriot à Mahra. Alors le nouvel engagement US en faveur de Riyad à qui l’Amérique ne permet pas d’en finir avec la guerre, signifierait-il de nouveaux déboires cette fois navals pour le royaume ? Après tous les Shahed 136 qui partiraient d’ici peu à l’assaut de la flotte USA/GB/Israël en mer Rouge, comme l’a laissé entendre le leader d’Ansarallah, pourraient aussi se souvenir de la flotte marchande saoudienne. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV