Lors d’un entretien téléphonique avec le chef de la politique étrangère de l'UE, le ministre iranien des Affaires étrangères a souligné la nécessité de la mise en œuvre de la résolution fondamentale du Parlement iranien sur le programme nucléaire du pays, rappelant également l’engagement de l’Iran à une interaction constructive dans le cadre d'une « diplomatie équilibrée ».
Joseph Borrell, haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères a félicité Hossein Amir-Abdollahian, pour sa nomination au poste du ministre des Affaires étrangères. Annonçant que l'UE était prête à développer ses coopérations avec l’Iran. Borrell a qualifié la présence du Haut Représentant de l'Union européenne à la cérémonie d'investiture du président iranien comme un signe de détermination à cet égard.
Évoquant le rôle de l'UE en tant que coordinateur du PGAC (Plan global d'action conjoint ou l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien) et des pourparlers de Vienne, Borrell a souligné la volonté de l'Union européenne pour la tenue d’une prochaine réunion à Vienne.
Il a également considéré les développements en Afghanistan comme un nouveau défi pour la région et le monde entier, soulignant la nécessité d'une coopération sérieuse à l’égard des réfugiés afghans.
Au cours de cette conversation téléphonique, Hossein Amir-Abdollahian a souligné l'engagement de Téhéran à un dialogue et une interaction constructive dans le cadre d'une diplomatie équilibrée, et a qualifié les négociations d’un outil de diplomatie.
« Pour l'Iran, une négociation aboutissant à des résultats concrets et pragmatiques, assurant les droits et les intérêts de notre peuple, est acceptable », a-t-il ajouté.
Amir-Abdollahian a déclaré que la loi votée par le Parlement iranien sur le programme nucléaire était contraignante pour le gouvernement iranien, en rappelant : « Dans toute négociation, l'action réelle des pays membres du PGAC conformément à leurs obligations doit être prouvée. »
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En ce qui concerne les développements en cours en Afghanistan, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que la formation d'un gouvernement inclusif reflétant la composition ethnique et démographique de ce pays pourrait être une bonne solution, en notant : « C'est au peuple afghan de décider de son avenir. »
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Amir-Abdollahian a également souligné que la République islamique d'Iran avait déjà accueilli plus de trois millions et demi d'Afghans en Iran, mais que la nouvelle vague de réfugiés afghans est un défi majeur qui exige l’assistance d’autres pays et des organisations internationales.