Qais al-Khazali, secrétaire général du mouvement Asaïb Ahl al-Haq en Irak, a réagi ce vendredi après-midi à la récente tentative de la Turquie de la violation de l’espace aérien irakien.
Qais al-Khazali a ajouté que ce silence « encourageait le régime occupant turc à mener davantage d'agressions et de violations ; des agressions qui peuvent atteindre des niveaux dangereux si ce silence continue ».
Des sources irakiennes ont rapporté mardi que des avions de chasse turcs avaient ciblé un hôpital militaire spécial réservé aux forces de soutien de Sinjar. Selon elles, l'hôpital appartenait aux forces affiliées aux Hachd al-Chaabi. « Les avions de chasse turcs ciblent tous ceux qui veulent évacuer les civils de l'hôpital », avait déclaré une source alors que des sources irakiennes ont également signalé que plusieurs personnes avaient été tuées et blessées lors de l'attaque menée par des avions de chasse turcs.
À ce sujet, l'analyste irakien Ali al-Musawi a lui aussi souligné la nécessité de contrer les agissements turcs dans le nord de l'Irak, en regrettant que le gouvernement irakien n’ait pas réussi à contrer les attaques turques contre l'Irak.
« La Turquie s’est emparée de certaines terres irakiennes et les considère comme faisant partie de ses propriétés, mais le gouvernement [irakien] ne sait rien ». Al-Musawi a affirmé qu’Ankara cherchait à annexer le territoire irakien à la Turquie.
« Les bombardements successifs du territoire irakien et le déplacement des habitants sont dus au manque de réaction du gouvernement irakien, si le gouvernement irakien réagit aux agressions d’Ankara, il pourra faire cesser ces attaques », a-t-il noté en ajoutant : « Il doit y avoir une réponse sérieuse aux attaques turques avant que le temps ne soit perdu. »
Selon l’analyste, une réponse appropriée doit être apportée avant que les résidents ne soient déplacés de leurs domiciles et qu'une nouvelle crise n’éclate.
Les responsables de Bagdad et les dirigeants politiques ont toutefois exprimé à plusieurs reprises leur mécontentement face à ces attaques. Certains dirigeants et partis politiques irakiens ont menacé la Turquie de représailles, si l'opération se poursuit ; Bagdad est allé jusqu’à menacer de porter plainte auprès des Nations unies et de diminuer ses liens avec la Turquie en cas de la poursuite des attaques.